Promouvoir les financements participatifs en monnaie libre

Salut tout le monde,

après avoir lu certain sujet comme egalitaire et liberale et si on assumait ou la june est elle anarchique j’ai eu envie de partagé sur un système qui est parfois évoqué a demi mot : l’économie du don.

J’ai pas vraiment de documentation sur le sujet mais le principe est assez intuitif : le besoin de la communauté son financés par les dons. Exemple en UNL : la réparation de Notre Dame, exemple en Ğ1 : rémuniter.

Je pense que ce genre d’économie est viable, mais à condition de le soutenir. Par exemple il faut rendre visible les postes de dons. Si je reprends l’exemple de rémuniter je trouve que le fonctionnement par don manque de visibilité. Il sera intéressant d’avoir un endroit ou on pourrait voir les comptes financant le fonctionnement de la communauté avec un code couleur : rouge : moins de 2 mois d’avance, orange : entre 2 et 4 mois d’avance, et vert : 5 mois ou plus d’avance (par exemple).

De cette manière, on aurait en un coup d’œil les postes qui nécessitent des dons et à quelle hauteur.
Ainsi chacun pourrait participer selon ses possibilités : de manière financière, ou en temps (en faisant la promotion des dons pour ce poste).

On pourrait aussi mettre en avant les gros donneurs, pour « exploiter » le besoin de reconnaissance de l’être humain. (« Félicitation à Robert, premier donneur de rémuniter pour la troisième fois d’affilée »).

On pourrait ainsi financer un système de revenu de base pour compléter le DU (tous les membres recoivent une portion de dons en plus du DU, dans une limite fixée par la communauté).
Ou encore un système de sécurité sociale ou tout autre organe nécessaire à une communauté.

Je pense que la monnaie libre n’a pas a contenir en elle ce genre de fonctionnement mais que l’on peut profiter de notre communauté pour expérimenter d’autre façon de répartir les richesses que les taxes et impôts forcés.

Surtout que l’on voit bien les limites de ces derniers en ce moment : pour alléger le fardeau des plus pauvres on les exonères d’une partie des prélèvements, mais les plus riches peuvent (dans l’espoir qu’ils financent certaines nécessités) être exonérés d’impots également, donc au final la classe moyenne se retrouve a supporter le plus gros des besoin de la société sans trop savoir où va cet argent.

Avec une société du dons non seulement on sait où va notre argent, mais en plus c’est une manière de décider l’orientation que l’on souhaite pour la communauté.

Si on est un gros bourrin peureux, on va faire plein de dons pour l’organe « armée » et très peu dans l’organe « éducation », moi par exemple je mettrais mes dons d’abord dans « éducation » puis « santé » et d’autre ensuite bien sûr mais ces deux là en priorité absolue.

Voilà, la discussion est ouverte. Autant sur votre avis sur la question que sur une expérimentation éventuelle.

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Le terme économie du don est généralement utilisé pour représenter une économie sans monnaie, où chacun donne librement aux autres. Tu parles plutôt de financements participatifs, il me semble que c’est exactement ce vers quoi on essaie de tendre avec la monnaie libre.

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Oui on peut dire que c’est le financement participatif dont je parle, même si je pense quand même qu’on peut parler d’une économie du don assisté par une monnaie libre. :wink:

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Oh zut.

J’étais tout excité de lire un sujet sur l’économie du don et en fait, pfiout, c’est pas ça. Je suis déçuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu, déçu, déçu.

Du coup, j’en profite pour blablater et parler de mon expérience. J’ai beaucoup pratiqué le don, la réception de don aussi, la circulation des biens dans des communauté à géométrie variable avec des entrées sorties qui permettent d’extraire des biens et valeurs de l’économie monétisée, principalement entant que promoteur, animateur, modérateur d’un groupe Freecycle à Toulouse et lors d’événement du gratuit, de marché du don, etc.

La limite reste bien sûr la taille de la communauté qui ne peut dépasser la limite de sensation d’appartenance et de profit réciproque. A partir de certaines lectures dont je ne retrouve plus les sources, je la conçois autour de 150 membres actifs. Au dessus, il y ce besoin d’unités de compte à laquelle répond la monnaie, libre idéalement.

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Je me suis permis de renommer le sujet pour que ce soit clair pour tout le monde. :slight_smile:

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@scanlegentil Tu peux créer un sujet sur l’économie du don, j’y participerai avec plaisir.
J’ai regardé vite fais et effectivement l’économie du don se passe de monnaie, mais est ce vraiment inapplicable dans une communauté lié autour d’une monnaie ? :wink:

Les parties de simulation avec le jeu de la corbeille, (mère du Ğéconomicus) montreraient que le don est une économie qui bloque très vite. Je n’ai pas d’infos chiffrées la dessus. Mais la disparition rapide de Mocica des radars me laisse à penser que ca ne devait pas être concluant.

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J’ai discuté avec la personne qui a adapté le jeu de la corbeille pour en faire le Géconomicus. Et elle était plus favorable à l’économie du don (sans monnaie). Et elle avait un discours assez critique sur la monnaie libre avec une image qui m’avait bien plu :

Le film Time Out montre les limites d’un code monétaire égalitaire (en supposant qu’il le soit véritablement dans le film). Sans dire qu’on explosera si le compte June tombe a zéro, il peut toujours y avoir un système d’exploitation qui fait qu’on se retrouve tout les jours à attendre 14h pour pouvoir se payer un demi sandwich comme repas de la journée. La monnaie n’est qu’une partie du problème. Certain-es radicaux voyent la monnaie comme LE problème

La monnaie est tout de même un outil pour résoudre un problème. À ma connaissance, ceux qui voient la monnaie comme un problème n’offrent aucune solution satisfaisante au problème que la monnaie résout. Pour le comprendre, je te propose de regarder cette petite vidéo :

J’y mentionne d’ailleurs justement l’économie du don puisque c’est bien lui qui pose problème.

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Dans le film Time Out la monnaie est l’inverse de l’égalité indissociable de la liberté. C’est justement une métaphore impitoyable de la monnaie dette. Il illustre à la perfection l’expression « gagner sa vie » en travaillant pendant que d’autres jouissent sans entraves de l’aliénation des masses qui peuvent bien crever sans travail ou solidarité.
La solidarité humaine est affaire de pauvres. En revanche les symboles de domination sont financés sans limites, comme la cathédrale à rebâtir d’urgence en 5 ans pendant que des citoyens crèvent de faim.
La monnaie n’est pas le problème pas plus que la solution. Le problème, c’est la soumission sans réserve du grand nombre à une minorité à qui ils attribuent la force de loi par contrainte.

Si ce n’est fait je ne saurais trop conseiller aux fervents légalistes, la lecture du discours de la servitude volontaire d’Étienne de La Boétie.

C’est court et édifiant sur l’illusion qui consisterait à croire que le pouvoir de domination du maître se trouve ailleurs qu’en nous même.

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Faites vos dons pour Notre-Dame ! Comme ça on pourra de nouveau prier pour les pauvres :no_mouth:

Salut ! Je me permets d’indiquer deux outils que j’ai créés, qui sont libres, dont je vous invite à user et abuser :

G1cotis, une caisse de.redistribution existe mais n’importe qui peut en créer d’autres.

Une petite affiche, qu’on pourrait adapter :

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Bonjour, viendras-tu aux RML 13? Nous avons prévu un atelier de réflexion sur la coresponsabilité financière, le vendredi 24 mai. Nous aurions plaisir à écouter tes propositions. Si tu es disponible, inscris toi comme animateur sur le site https://rml13.monnaie-libre.fr/programme-grand-public/
Au plaisir de t’écouter bientôt, peut-être

@lm66 malheureusement je ne pourrais pas être là. Mais du coup cet atelier m’aurait effectivement intéressé.
@matograine je vais regarder ca de plus près ca a l’air intéressant

En fait, c’est celle qui fonctionne le mieux dans le jeu (en terme de ressenti personnel, collectif et comptabilité), contrairement au troc qui lui bloque très vite.

La confiance n’a pas le temps d’être interrompue dans cette partie. Chose à laquelle se substitue la monnaie…

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Bonjour,

Cette discussion montre bien que la communauté de la monnaie libre a résolu un problème fondamental de société mais cherche en fait à révolutionner tout son fonctionnement puisqu’il est question des communs et du choix des ressources à affecter à chaque domaine de dépenses, avec des exigences de justice sociales.
Donc pour moi on va dans le bon sens et il ne faut pas opposer le don direct sans monnaie et le don qui passe par une cotisation monétaire, les deux peuvent exister en même temps et au même endroit dans des proportions variables ! Où est le problème ?
Ce qu’il manque vraiment j’ai l’impression et en vision globale, pour pouvoir faire ce que propose @jokeur c’est un système de votes par les membres pour décider parmi les sujets importants susceptibles d’avoir un financement commun :

  1. des postes à financer
  2. de la répartition du fonds commun à ces postes
  3. des actes de gestion de ces budgets par postes

Il faut régler le problème de la gouvernance démocratique des différents postes. Car est-ce qu’on pourra trouver un système de vote qui couvre tout ces problèmes. Difficile mais pour moi c’est possible, la G1 existe bien ! Ce n’était pas une mince affaire pourtant…

Ce post n’appelle pas obligatoirement de discussion car ce n’est pas un exposé théorique très précis, c’est un partage sur une idée personnelle ayant pour but de montrer qu’on doit plutôt chercher des solutions que se diviser en campant sur des positions strictes mais secondaires si on regarde l’objectif à atteindre qui est ni plus ni moins que construire une nouvele société : oui oui !

Bon dimanche!
Fabrice

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Je constate que vous allez dans une bonne direction de pouvoir financer des projets communs par un mécanisme automatique.
Dommage que ce mécanisme de cotiser est un choix individuel et donc qui se rapporte à son propre intérêt temporaire et ses moyens.
Il me semble que cela devrait être inconditionnel le financement du commun et donc comme je l ai toujours dit à chaque dividende devrait correspondre un versement pour le commun durant sa vie.
Bien sur la gestion de celui-ci en postes demande une réflexion.
Des thèmes comme la permaculture le covoiturage des marchandises l éducation et les soins pourraient être des pistes

Imposer donc? Ouh la la. Tu vas pas te faire des copains :grin:

En fait je comprends à peu près ce que tu veux dire.

Il y a un choix à faire, et ça c’est de la gestion des communs.

Dans ce sujet qui dérive on aborde un peu cette idée qui revient. Il faudrait que l’on pose un sujet dédié sur ce qu’on fait ensemble , comment, et avec quoi. Mais peut-être même pas sur ce forum car on atteint régulièrement les limites du cadre que l’on s’impose: la monnaie.

Le cadre qui me semble idéal, c’est les collectifs, pas forcément un forum sur un outil qu’est la ML.

@Flebon je ne pense pas qu’il y ai besoin de vote, chaque unité monétaire dépensée dans un poste est une forme de vote.

@didierloyens cotiser ne serait pas forcement rapporté a son intérêt individuel et temporaire. Si on prends le poste « Armée » je suis sûr que nombre de français dépenseraient pas mal de leur budget « communs » dans ce pose, parce qu’ils ont peur de se faire envahir. Le fait de ne pas rendre obligatoire les cotisations oblige les différents postes à être attractifs, à justifier leur intérêt. Certains n’ont pas besoin de trop de justification : la santé par exemple, plus il y a un bon budget mieux tout le monde est soigné.

Après on peut aussi envisager qu’il soit obligatoire de redistribuer au moins une certaine somme, (qui seraient fonction des revenus et du capital) qui ne serait pas possible de réduire (comme c’est possible avec les impôts). Un seul impôt, juste car proportionnel à la « richesse », et qui a du sens car on sait ou va notre argent comme c’est nous qui choisissons comment on réparti notre « impôt ».

Comme le dit @scanlegentil c’est un truc dont je/on parle un peu en hors-sujet dans le sujet sur le revenu de base et le DU.

Pour tout ce qui est de financer des communs ou des productions/services d’utilité publique, la question de @didierloyens risque de ressortir. Soit les personnes travaillent généreusement de façon gratuite soit il faut leurs assurer une rétribution en June ou autre moyen (Euro, patate ou tout ce qu’on veut!).

Par exemple la caisse en June destinée aux développeurs reçoit extrêmement peu au regard du service indispensable rendu. Alors que ce serait le 1er financement participatif à promouvoir! (même si pour l’instant, au vu de la faible valeur de la June, beaucoup de dons ne représenteront de toute façon pas grand chose…)

Le financement participatif ou la libre cotisation demande à ce que les personnes concernées « jouent le jeu », ce qui n’est pas gagné… C’est le débat autour de l’impôt obligatoire ou pas. Et si ce n’est pas obligatoire il y aura toujours des « passagers clandestins » ou « free rider » en anglais.

Je sais qu’il y a eu des études de psychologie sociale autour de cette question de la libre contribution et des free rider. Ca pose des questions semblables a celles du dilemme du prisonnier. J’ai beau chercher, impossible de trouver. Pablo Servigne en parle dans un de ses livres, mais je ne sais plus ou. Quelqu’un arriverait à trouver ces études? Ca pourrait nous éclairer!

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