bonjour,
avis sur le rapport commerçant/monnaie-libre :
il semblerait y a voir une incompatibilité systémique, compte tenu du cadre dans lequel s’inscrit un commerçant (que nous considérerons, pour une bonne compréhension, comme un professionnel inscrit au registre du commerce).
→ Le cadre légal et fiscal du commerçant, l’oblige à tenir une comptabilité (= du temps et/ou de l’argent pour payer un comptable), afin de justifier ses flux monétaires, dans le but de déterminer l’impôt dont il devra s’acquitter.
la réalité d’un commerçant, comme celle de beaucoup d’autres, est majoritairement, de courir après le temps… et intégrer la monnaie-libre dans son activité, signifie se rajouter du travail, donc rajouter encore du temps (ou de l’argent) pour gérer son activité, et être amené au final à devoir déclarer au niveau comptable, les ventes effectuées en monnaie-libre comme « pertes et profits » d’EXPLOITATION… à moins qu’il ne tienne une double comptabilité (d’un coté en € et de l’autre en Ğ1, car la monnaie-libre n’a aucune reconnaissance ou légitimité sur le plan fiscal).
Par conséquent, est-ce que la question à ce poser serait plutôt :
est-ce qu’un commerçant à envie de se rajouter encore plus de travail qu’il n’en a déjà, afin qu’il puisse justifier auprès des services fiscaux, une valeur qui ne peut être reconnue, car non-imposable ?
je vous laisse le soin de vous projeter personnellement dans cette situation…
Maintenant une autre question :
A quoi bon courir après une reconnaissance d’un système centralisé prédatif (soit dit au passage corrompu et mafieux) qui n’a que faire du référentiel qui semble être au coeur du mécanisme de la monnaie-libre, à savoir l’humain ?*
*à titre d’info : Voilà les raisons du chaos universel ! - Le Zoom avec Valérie Bugault - YouTube
Une autre chose pour laquelle un commerçant peut difficilement intégrer la monnaie-libre dans le cadre légale de son activité, repose sur des raisons idéologiques.
Le modèle économique sur lequel repose le commerce, induit implicitement une notion de profit, voire de course au profit. Ce mode relationnel (ou d’échange), impose au final une suprématie de l’un par rapport à l’autre, consistant à devoir à un moment donné soumettre celui ou celle avec qui nous commerçons…voire même jusqu’au rang d’esclave (« tu me donnes ce que je veux comme je veux, car je dispose du pouvoir permettant de t’imposer ma vision ! »).
Cette idéologie donnant lieu à un mécanisme (système), qui prend sa source dans des valeurs où le profit est au centre de son fonctionnement, en broyant du vivant, à défaut de broyer de l’humain (le but ici étant l’acquisition de monnaie) !
Et inversement, la monnaie-libre a fondamentalement mis au centre de son système, l’humain, ayant comme outil (moyen d’échange) : la monnaie !
Par conséquent, les valeurs idéologiques portées par des humains nécessitent-elles de se reconnaitre l’une-l’autre pour pouvoir exister ou peuvent-elles simplement cohabiter l’une auprès de l’autre, tout en se respectant (au moins un minimum) ?!
De ce fait, la monnaie-libre s’inscrit dans un cadre de confrontation politique citoyenne, comme un contre-pouvoir tout à fait légitime… qui d’après ce que j’ai compris, s’appelle démocratie (pourquoi pas ?!).
donc plutôt que de vouloir intégrer une structure déjà érodée et usée, ne serait-il pas plus judicieux de construire un nouvel édifice sociétale, dont nous ignorons presque tout à ce jour… si ce n’est qu’il est possible de pressentir un tant soit peu, qu’on aurait peut-être pris un chemin qui ne mène nul part, si ce n’est qu’à la « prédation destructrice » ?!
Parfois rénover de l’ancien coûte plus que de construire du neuf !..
voilà @Pi_Nguyen , est-ce que ça apporte de l’eau à ton moulin ?!
nous évoquions d’ailleurs le sujet au téléphone avec @daravane.
excellente journée et au plaisir

PS : Au fait, est-ce qu’échanger signifie obligatoirement commercer ?