Bonnes remarques. Quelques éléments :
Je n’ai pas voulu entrer trop dans les détails non plus, mais c’est vrai que pointer sur les accords de Bâle, plus connus, a du sens, merci !
attention spoiler
La masse monétaire est un nombre d’unités monétaires. Comment ces unités sont générées, si elles circulent ou pas (épargne), etc. sont des considérations qui vont au-delà de la simple définition. Là encore, je reste concis et simple.
Pour l’inflation, ça va dans les deux sens. Ça se comprend très bien et cadre avec les observations de Gesell en son temps : si la monnaie ne se déprécie pas assez vite, elle devient une « réserve de valeur » dans les têtes et ne circule plus, l’économie ralentit, donc moins de consommation et moins besoin de production. C’est simple, voire simpliste, mais ça fonctionne. D’ailleurs, à la BCE, ils ne combattent plus l’inflation depuis des années, ils combattent la déflation en diminuant les taux et en faisant du QE à tour de bras. Tout ça parce que l’économie européenne stagne, ils la mettent sous perfusion. Et oui, ils savent très bien qu’une inflation basse (2-3 %) génère mécaniquement du chômage. Dans leur statuts, au lieu d’écrire qu’ils combattent l’inflation, ils auraient pu écrire qu’ils vont maintenir un chômage élevé, mais c’est moins vendeur. Ensuite, bien qu’en Europe nous ayons la même monnaie, elle n’est pas présente de manière uniforme sur le territoire. Ainsi, l’Allemagne, qui est inondée de liquidités, en particulier avec les QE et maintenant des crédits à taux négatifs même pour les particuliers, s’en sort très bien depuis 10 ans, tandis que les fonds fuient la Grèce et l’Espagne qui le paient très fort en chômage. Pour d’autres pays, comme l’Irlande qui s’est pris de plein fouet la crise de 2008 après avoir misé sur le fait d’être un paradis fiscal européen, les raisons sont différentes et multiples. Mais globalement, inflation et chômage sont corrélés, dans les deux sens. On peut jouer sur les deux paramètres, la monnaie d’une part par les taux d’intérêts et les QE, et le chômage d’autre part en changeant les réglementations, un changement sur l’un impacte quasiment systématiquement l’autre.