Bonjour,
Je constate que certains promoteurs ou animateurs de groupes locaux annoncent qu’il y a une convertibilité de 1 Ğ1 pour 1 € dans la zone économique qu’ils animent.
il y a plusieurs raisons qui me font réagir.
D’abord, c’est un choix édicté par les initiateurs de ces zones économiques qui s’imposent aux nouveaux usagers de la Ğ1 dans cette zone. L’influence, voire l’emprise des initiateurs de ces zones, de par leur passif joue de leur légitimité pour réduire la liberté des junistes locaux pour estimer d’eux-mêmes les valeurs des biens qu’ils achètent en Ğ1 et des Ğ1.
Les anciens utilisateurs qui prônent la convertibilité de 1 Ğ1 pour 1 € auront eu toute l’opportunité d’acquérir des Ğ1 à faible coût en amont de l’installation de la zone économique. Ils auront alors une capacité d’achat très forte vis à vis des futurs membres de la zone économique sous leur influence.
Il n’y a aucune trace, aucune annonce faite par ces initiateurs de ces zones économiques décrétés, qu’un fond en euros existe et soit suffisant pour assurer la convertibilité dans le sens 1 Ğ1 pour 1 € . La réserve obligatoire définie par la loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire ne devient pas du tout optionnelle par l’adoption de la loi PACTE du 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises. L’article Article L54-10-1 ne fait que définir ce qu’est un actif numérique (et au passage il précise qu’un actif numérique n’est pas nécessairement attachée à une monnaie ayant cours légal , ce qui est le volonté des créateurs de la Ğ1 depuis le début). Cette responsabilité d’assurer des réserves est finalement portée par les nouveaux producteurs de valeur de cette zone (en bien ou en €) mais sans être informés que l’obligation d’une réserve en € n’est pas tenue par les organisateurs de la zone économique 1€/1Ğ1 qui s’en déresponsabilisent unilatéralement (mais pas juridiquement pour leur information si ils ne l’avaient pas).
Je suspecte (et j’assume que c’est une pure supposition de ma part) qu’il y a une partialité dans le message émis par les promoteurs de zone économique 1€/1Ğ1 . Ils font le choix délibéré de ne pas donner l’intégralité du message concernant la liberté d’estimer la valeur de la monnaie ou des biens. Il le feraient selon moi pour éviter que les futurs producteurs de valeur dans cette zone aient ce choix. Je trouve qu’il y a ici une omission manipulatoire qui empêche les nouveaux d’acquérir cette liberté.
Chacun a le droit de s’approprier la Ğ1 comme il veut. Mais a-t-on le droit d’imposer son interprétation en éludant la pratique généraliste qui a lieu partout ailleurs? Ici on voit que ce choix de ceux qui décident d’une zone économique 1€/1Ğ1 n’est plus une liberté, mais un privilège d’ancienneté qui s’imposent sur la liberté des autres. Un non respect de l’égalité temporelle. On peut répondre à ça que ceux qui décident librement d’adhérer ou pas à cette zone le font par un consentement éclairé. Mais vu mes suspicions précédentes, je doute de l’intégrité et du niveau d’information reçu (ce n’est encore qu’un apriori qui m’appartient) .
Je pense à ce qu’il se passe quand un agent économique de la zone économique 1€/1Ğ1 rencontre un agent hors de cette zone et découvre que le taux de conversion est totalement libre pour la majorité des autres usagers de la Ğ1. La négociation peut créer différents types de réaction. La colère face à celui qui propose un prix trop élevé en Ğ1, par exemple. Est-ce que le choc des cutures économiques décrédibilisent l’ensemble de la pratique de la Ğ1 ?
Je m’interroge. Ces points sont-ils abordés lors des formations d’animateurs de groupe qui propose le sujet des zones 1€/1Ğ1 ? Les promoteurs en sont-ils conscients? Font-ils le choix de nier les réalités juridiques des MLC et la pratique générale de la Ğ1 dans une démarche de désobéissance qui pourrait être honorable ou dans une démarche d’usurpation ? Quel est le message transmis à propos de l’égalité spatiotemporelle qu’un adossement à l’euro ne permet pas de respecter?
Enfin, est-ce que ces réinterprétations et les assertions des organisations et de leurs dirigeants ne sont-elles pas des procédés qui maintiennent certains junistes dans un état de sujétion attentatoire à la liberté éclairée des néophytes des zones 1€/1Ğ1 ? Sont-ils des comportement abusifs leur permettant de s’approprier à peu de frais des biens et valeurs au dépens des agents économiques de ces zones? Est-ce que l’ensemble de la société juniste trouve cela nocif pour l’extérieur de ces zones 1€/1Ğ1 ?
On peut décider de s’en foutre. Mais si on est pas sûr à 100% que chaque juniste du territoire couvert par une zone 1€/1Ğ1 est vraiment libre de ne pas se soumettre à ce taux, on peut aussi décider d’alerter du risque d’une dérive sectaire.