Web2.0, le Web3 qu'est ce que c'est ? On en discute

Je suis en train de préparer un module d’information et de prévention concernant la mutation 2.0 vers 3 du Web que nous connaissons…

Voici une introduction…

Le Web2.0

C’est ranger ses fichiers dans des armoires. Dans des dossiers sur des ordinateurs précis (le sien ou celui d’un autre : Cloud), avec une clef différente pour chaque endroit (login/mot de passe).

clef20bureau2 ordi
armoire_clef2cloud

Quand l’armoire est dans « Le Cloud », vos données sont offertes à ceux qui détiennent l’entrepôt.
Si le code source des logiciels n’est pas libre, rien ne garantie qu’il n’existe pas un double de vos clefs, ni un trou à l’arrière de l’armoire (man in the middle, rootkit, bruteforce, …)

Il est impossible d’être sûr de qui fait quoi. Il suffit de casser l’armoire ou voler la clef pour que cela ne fonctionne plus…

Le Web3

C’est étiqueter tous ses fichiers par le contenu (hash) et posséder une ‹ paire de clefs › dite asymétrique à laquelle tout est relié… Ainsi s’opère un chaînage massif et infalsifiable des données.

La crypto partout.

Les premières clefs de type « RSA », dont la sécurité est basée sur la difficulté à décomposer un chiffre en nombres premiers est mise à mal par l’augmentation de la puissance de calcul et nécessite des clefs toujours plus longues… Elle sont peu à peu abandonnées…
Elles sont remplacées par les nouvelles de type « ED25519 » (à courbe elliptique) qui ressemblent à la projection d’un anneau en une ellipse. C’est la difficulté à trouver la position du cercle, de la caméra, du spot et du plan de projection qui protège la clef privée…

edkey

Pour faciliter la création de ces clefs, on utilise un « algorithme générateur » qui réduit l’espace de projection, mais permet de retrouver sa clef à partir de « phrases secrètes » (gchange et cesium) ou « mnemonic » (duniter v2). J’arrête la la digression technique (ceux qui veulent en savoir plus peuvent me contacter)…

Dans cet Univers cryptographique généralisé,
Voici à quoi ressemble un portefeuille de monnaie numérique: duniter
Un anneau (elliptique) aimanté lié à une valeur numérique (plus exactement à la chaîne de transaction plus ou moins facile à remonter qui relie le jeton à son émetteur initial).

Désormais, comme chaque donnée est adressée par son contenu, on peut tout laisser en bordel… Chaque objet trouve sa place à l’endroit de son « hash ».
Ce sont les « tag » (meta données et signatures) que vous ajouterez qui permet de ranger selon les goûts… Et permettent de refabriquer des armoires à partir des données disséminées (et déchiffrables à ceux qui ont la bonne clef)…

tagbordel

Des questions fondamentales apparaissent avec ce nouveau système.

Qui détient la clef qui range tout ??

Afin de savoir à qui appartiennent ces clefs, on les rattache à une autre clef (un autre anneau), on peut aussi dériver une clef (garder sa forme, mais changer sa couleur).

Pour s’assurer que celui qui utilise la clef est bien l’humain concerné, il faut établir avec confiance le lien avec cet humain.

Ici, la biométrie (ou l’ADN) est l’idée la plus communément imaginée (raccordant toutes nos clef à une seule détenue par l’entité à laquelle nous déléguons ce pouvoir)…

C’est là que la G1 innove en utilisant une « toile de confiance ». Nous établissons les bases d’un registre d’identités numériques distribuées sans « anneau supérieur » auquel nos anneaux seraient attachés. Selon la façon dont nous laissons se répartir les clefs et leur chaînage, nous pouvons finir dans 2 situations :

chaines au poignetou gantpouvoir

Comment et à qui donner accès à nos données ?

Soit cela nous est imposé, et nous devons faire confiance à ceux qui s’en occupent pour nous.

Soit nous décidons que ce sont nos toiles de confiance qui s’en chargent.
ASTROPORT_multiWoTNet

Le sujet est vaste… Ses conséquences selon l’usage ont un impact majeur.

Faire confiance aux politiciens ou à un algorithme ?

A cette étape de la mutation de notre système d’information, il s’avère judicieux pour ceux qui organisent le « jeu de société » de migrer vers une solution qui permettent l’identification des joueurs et d’observer leur comportement pour garantir la continuité du jeu selon les règles établies

En ce qui concerne la « monnaie dette », il s’agit de conserver l’avantage que procure le droit de création monétaire en assujettissant les participant aux règles qui en découlent. C’est la plateforme parfaite pour établir une société de délateurs, gratifiés par du « crédit social »… Dans ce cas, une clef privée (émise par l’autorité) contrôle toutes les autres et autorise ou non leur usage…

Dans le Web3 de la June, chacun possède ses clefs !!
Et ça change tout.
Voici en exemple un schéma qui montre les relations qui s’établissent alors.

Discutons de la mutation du système d’information et des solutions pour que cela se fasse à notre avantage :wink: Choisissons ce qui va arriver plutôt que laisser faire ce qui arrive !!

6 « J'aime »

« accueil et premiers pas »… :thinking: Est ce vraiment la bonne catégorie ?
( c’est une question rhétorique, qui ne nécessite donc pas forcemment une réponse.)

Au contraire, il s’agit d’une tentative de vulgarisation d’une mutation du système d’information en cours…

Oh pinaise, l’hypermegagiga doctor… et sur YT en plus ! même pas en rêve, j’y vais :rofl::rofl::rofl:

Dans le Web3, il n’y a pas besoin de YT…

HMonnaie

Par contre dans le Libre, il y a certaines connaissances à partager et comprendre…

Il est essentiel de permettre à nos publics d’accéder à la compréhension pleine et entière de ces outils techniques, et des logiques, à la fois économiques, culturelles et sociales, qui les sous-tendent. C’est pourquoi la seule manipulation d’outils ne suffit pas. Une culture technique est nécessaire pour atteindre, vis-à-vis des outils numériques, un « état de majorité », tel que défini par le philosophe des techniques Gilbert Simondon, dès les années 1950, c’est-à-dire la capacité à détenir des clés de compréhension de la technique, de la relation homme-machine, afin de penser par soi-même pour devenir un citoyen éclairé5. Ainsi, VLC, Firefox, Libre Office… Nos publics, notamment nos jeunes publics, utilisent sans aucun doute le libre, sans le savoir. Mais sans conscience, l’utilisation n’a que peu de valeur. La conscientisation de ces usages, et de leurs significations éminemment politiques, est fondamentale pour développer chez tou-tes une culture numérique faite de connaissances en action mais aussi d’une vision du monde et de son rapport aux autres

LibreNotGratis

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Merci pour ces partages.
Hyper intéressants ! :heart_eyes:

Peut être que ce que voulait dire @Jean-Pierre.G avec sa question rhétorique, c’est que des gens qui arrivent ici et ont besoin d’aide vont peut être trouver ça un peu difficile et abandonner en se disant : « mais où suis-je tombé ?! Encore un site pour les geeks ! »
Et pourtant, tu as entièrement raison, il y a un manque cruel de formation/éducation sur l’outil numérique.

Je me demande si c’est de l’ironie ?? :thinking:

Si c’est le cas, je pense qu’il est intéressant d’aller regarder cette vidéo. Peu importe si c’est sur Youtube ou si c’est Idriss Aberkane, le contenu de la vidéo est d’une grande qualité que ce soit au niveau du contenu, de la présentation et de la vulgarisation.
Malgré mon expertise dans le domaine, j’y ai appris plein de choses.

Je serai également ravi d’échanger si tu as des points de désaccord par rapport à ce qui y est dit.

Ceci est vrai @Flodef. Mais je pense que l’aspect rhétorique se situe sur le fait de poser la question

alors qu’on sera tous d’accord que le sujet technique abordé sort du contexte premiers pas dans la monnaie libre. La catégorie n’est pas la bonne.

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Au contraire, il s’agit d’un premier pas que chaque nouveau membre forgeron vient de réaliser. Sans en prendre la réelle conscience tant la mesure est innovante (et non intrusive), nous avons construit au travers de la « Toile de Confiance » de Duniter un véritable « Acte d’État Civil Numérique » qui nous met à la tête d’un nouveau « jeu de société ».

Si nous ne prenons pas conscience de ce fait, alors que nous détenons une solution bien plus pérenne et intelligente de créer la monnaie, alors notre DU ne vaudra pas grand chose…

S au contraire, nous comprenons que nous sommes en train de fonder une nation libre qui fait le choix de se libérer des logiciels et programmes privateurs et qui a la chance de pouvoir bâtir un modèle de société en commun, alors notre DU sera fort. Et quand la proposition « Central Bank Digital Currency » émergera, nous aurons réellement le choix.

Quel titre voudriez-vous mettre alors?

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