Réflexion sur le Prêt

Nous retombons systématiquement dans les travers de raisonnement en monnaie dette.

En effet pourquoi payer en une fois un hôpital de 9 millions dans une économie de 4 ?
Imaginons que je suis le maître d’œuvre qui organise et budgète 9 corps de métiers.
9 employeurs des Corps de métiers qui feront travailler pendant 10 ans 90 travailleurs.
Et pour simplifier supposons que tous soient rémunérés à égalité. (Société utopique).

Il y a donc moi plus 9 employeurs plus 90 travailleurs = 100 individus.

Qu’avons nous besoin de percevoir dès le début des travaux la totalité de notre part ?
Soit 9 000 000 / 100 = 90 000 Ğ1 chacun.
– Allons nous travailler sans rentrées de monnaie les 9 ans qui suivent ?
– À quoi sert de stocker un tel montant sur le compte connaissant la propriété de convergence des comptes vers la moyenne ?
– Ne vaudrait-il pas réinvestir cette monnaie dans l’économie ? D’ailleurs l’économie n’étant que de 4M nous sommes face à une impossibilité de posséder tous ces 90 000 Ğ1.
Il est alors intéressant de noter que dans l’économie de la dette, seuls les têtes se font payer en bloc, et les salariés eux se font rémunérer en flux par un forfait mensuel…

Dans la monnaie libre, on pourrait simplement considérer que chacun se fait payer dans le flux de sa vie. Par exemple dans le cas de l’hôpital, sur une période de 10 ans (= durée des travaux).
Les 4 millions suffisent alors largement pour en financer 9 sans aucun recours au crédit. Seulement avec la monnaie en circulation, qui comme le démontre yyy plus haut (ou dans cette fable) génère un volume d’échanges supérieur à la masse monétaire existante, pour peu que la monnaie soit considérée non comme un capital à verser en une fois, mais un flux de rémunérations sur une durée convenue.
Une bonne manière d’éviter l’inutilité de la monnaie qui dort pour l’intérêt de personne.

Là Ğ1, la vie, la production de richesses, sont à voir comme des flux, pas comme des valeurs immuables.

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