Bonjour, je me posais la question de la place de la puissance publique vis à vis d’une monnaie libre. Vu que la june ne peut être émise (autre que son taux d’émission programmé et individuel), comment une collectivité peut elle financer des projets d’infrastructures d’intérêt public (hôpitaux, routes…)? Habituellement il y a un arbitrage de l’état (qui a la légitimité du vote), de l’émission de dette sur le long terme (20 ans…), là où le privé justement n’a pas la capacité de financement… J’ai du mal à voir comment ça peut se passer sans à un moment ou un autre aller à l’encontre des principes de liberté fondamentale (par ex pas d’impôts possibles).
Ou peut être ça n’est tout simplement pas destine à ça, et que ça peut par ex n’être utilisé que pour des projets à financement purement volontaire, dont l’utilisation ne peut ensuite être accessible à ceux qui n’ont pas participé?
Si dans un village on a une personne qui fabrique des planches, et un charpentier, ils peuvent travailler pour fabriquer un bâtiment qui leur sera utile à tous les deux. Même pas besoin de monnaie.
Dans le cas d’une petite collectivité où la confiance règne, pas besoin de monnaie. (voir ce fil)
Pour une plus grosse collectivité, où le communisme le plus simple est rendu difficile par la faible confiance entre les gens qui ne se connaissent pas, il y a le don ou le prêt.
Je parle bien sur des collectivités où tout le monde ne se connait pas forcément mais a quand même des travaux d’infrastructure importants à porter (hopitaux, routes…).
Pour le don ou le prêt, ça se rapproche des cas de figure ‹ financement participatif › et c’est volontaire. Est ce que ça se prête aux travaux d’infrastructure (imaginons qu’une collectivité bosse bien et propose un projet qui emporte 70% d’adhésion, 70% sont prêts a financer, mais vont ils accepter que les 30% autre ne financent pas mais utilisent quand même?)? Bref même avec ça je ne suis pas certain que ça marche car ces projets sont justement ceux où interviennent l’état, car le privé n’a pas la capacité.
En fait je ne vois toujours pas la place d’une puissance publique dans le système. Peut être parce que c’est pas conçu pour?
Tu auras noté que l’existence de Duniter/Ğ1 et son adoption progressive depuis 2017, n’ont rien supprimé, ni rien remplacé. Ainsi les « puissances publiques » existent toujours, tout comme les « financements de projets d’infrastructures » etc…
Bref, si donc tu te places en tant qu’observateur de la réalité sans développer des fantasmes théoriques, tu remarqueras que ton questionnement même ne correspond pas à’ l’expérience observable et vérifiable.
Tiens Galuel, je me souviens de tes réponses.
Financer des projets publics, un fantasme? Je sais pas lequel de nous 2 vit dans le monde réel effectivement.
Bien sur que les puissances publiques existent toujours. Ma question est de savoir comment/si elles ont recours à une ml.
Bref si t’as rien à répondre passe la discussion, merci.
Soit elles peuvent y avoir recours, et dans ce cas elles peuvent l’utiliser, soit elles ne peuvent pas et dans ce cas elles trouvent un autre moyen. C’est très simple.
Si on a une abondance économique suffisante (on peut donner sans trop faire baisser sa qualité de vie) ou que ceux qui ne donnent pas, donnent à d’autres projets communs (ce qui revient du coup au même), alors pas de problème. Mais oui, sans impôt, il pourra toujours y avoir des réticents. C’est un problème.
J’interprète « puissance publique » littéralement (le peuple), sans supposer d’état. (mais ça reste compatible avec un état représentant cette puissance publique)
On s’est implicitement placé dans le cas d’un monde hypothétique où l’économie est principalement fondée sur la ML. Il n’a pas été spécifié que l’on parlait du monde réel actuel. Pas de problème donc à se poser des questions sur nos fantasmes.
Ok ça rejoint mon intuition qu’une collectivité aura du mal à utiliser la june pour financer des projets d’intérêt général (mais sans rentabilité explicite pour les financeurs), dès lors qu’il ne recueille pas l’unanimité.
La question de « l’abondance économique suffisante » est intéresssante. Pouvez vous détailler? C’est la totalité de masse monétaire a l’instant t ?
C’est justement en y réfléchissant que je pose la question. Détaillons donc: une collectivité, élue par la majorité des votants, décide la construction d’un hôpital, et cherche des financements. Il n’y a pas de banque pour réaliser des emprunts via l’émission de dette. Ne pouvant lever d’impôt, car contraire à comment la ml a été conçue, elle doit donc faire appel aux administrés pour financer. Seuls ceux qui ont voté POUR financeront. Là, 2 obstacles : 1. il n’est pas dit qu’ils aient assez lors de la construction (contrairement à la banque - ce qui peut poser problème pour payer les ouvriers), 2. vont ils accepter que les autres en profitent quand même?
Je pense qu’il peut exister un monde où les choses ne fonctionnent pas parfaitement, et où les gens ne sont pas tous d’accord sur la gestion des communs, même si on suppose qu’ils utilisent principalement la ML. (c’est cette supposition, le fantasme) Autrement dit, que ce problème n’est pas bloquant. (comment as-tu déduit qu’il devait l’être ?)
pour répondre à des problèmes qu’on aimerait savoir résoudre le jour où ils commenceront à exister, pour savoir si une économie full-ML est compatible avec telle chose qu’on voudrait, et sinon comment contourner le problème…
Edit:
Ça ne dépend pas de la masse monétaire, mais tout simplement de si les gens ont assez pour être contents. On peut avoir autant d’argent qu’on veut, si on n’a pas assez de nourriture, on sera moins enclin à en donner (ou à donner de l’argent qui permet d’en acheter). Simplement : qu’on produise assez de ce dont on a besoin, et que ce soit correctement réparti.
la question est reportée à la formule suivante, (financement participatif > refus/objection) = ?
en prose ça donne est ce qu’ un projet ayant obtenu des fonds fait acte de décision au détriment de ceux qui s’ y opposent, les fonds valent ils plus que des votations populaires en mL ? la monnaie G1 remplace t elle la politique ?
ma réponse perso est évidamment de réfuter le vote par systeme de mesure économique avec comme principal argument qu’ une monnaie ne détermine pas les oppositions jusqu’ à indice du contraire.
Je ne comprends pas, j’ai répondu avec un exemple précis, et vous suggérez qu’il n’y a plus d’élection ni de vote dans un ‹ monde libre ›? Plus de maire, plus de gouvernement, etc, la seule ‹ collectivité › qui existe est celle qui se forme au gré des projets de financement participatif?
Bref, comment on le finance cet hopital? Le groupe des POUR finance son hôpital (en espérant qu’ils aient assez dans le temps de construction pour payer tous les matériaux et ouvriers), et interdit l’accès aux CONTRE?
Comment d’habitude : En menaçant (« bosse pour moi ou va en prison », « paie tes impôts ou va en prison »), ou en convaincant (« c’est utile à tous », « je te verserais un intérêt sur mes obligations »)
Sans menaces et exécution de ces menaces, comme tu le dis, il ne reste que les actions volontaires Et donc de convaincre