Place de la puissance publique et utilisation d'une ML

est ce qu’ un soignant doit en moyenne gagner plus qu’ un agriculteur ?

Oui :slight_smile: Ma question se porte justement sur le convaincre - je parlais de vote et d’unanimité + haut. Le souci c’est que je connais peu (ou pas) de projet public récoltant l’unanimité. On a déjà des difficultés à réaliser avec simplement la majorité, mais au moins la collectivité peut mobiliser toute la puissance publique (pas que celle qui a voté pour). C’est pour ça que je me demande à quoi il faut s’attendre dans le cadre d’une ml : pour moi ça fait sens pour les projets à financement participatif, donc sur base volontaire, et ceux-ci font en sorte d’être rentables pour ceux qui financent. Mais dans le cas de projets dont la rentabilité ne s’établit que sur le très long terme, voire pas en termes financiers, j’ai du mal à voir comment les financer dans le cadre d’une ml.

En fait j’ai + l’impression qu’une ml doit être vue comme une monnaie complémentaire.

« réfuter le vote par systeme de mesure économique avec comme principal argument qu’ une monnaie ne détermine pas les oppositions jusqu’ à indice du contraire » - euh désolé, pouvez vous réexpliquer? :slight_smile:

Idem je ne vois pas le rapport avec les salaires des agriculteurs et soignants.

les infrastructures de productions et de services soumises au financement participatif sont en réalité toutes l’ économie mL, quel service obtiendra plus de fond que l’ autre par exemple, pourrait faire acte de décision populaire or il n’ y a pas de fond pour s’ y opposer donc pas de système de mesure dans la monnaie remplaçant les votations

Je comprends tout le début, c’est ce que je disais par ailleurs sur le financement participatif. Par contre la fin « pas de système de mesure dans la monnaie remplaçant les votations » - kezaco?

En bref, une collectivité utilisant une ml ne peut le faire que sur des projets de financement participatif, qui peuvent être rentabilisés pour les financeurs dans un horizon qui leur satisfait?

oui tout fait or comment mesurer les objections/oppositions au projet d’ investissement avec uniquement la monnaie comme indice ?

il faudra des système de votation permettant les décisions collégiales indépendantes des flux économiques.

ps/ aussi bien pour les terrains des agriculteurs que pour les routes de tous et les batiments/véhicules de santé

On est d’accord! :slight_smile:

Personnellement, je fais plein de choses dans ma vie sans chercher à que ça soit rentable financièrement :smiley: Une association de personnes restant un ensemble de personnes, je ne vois pas ce que ça change :slight_smile:

Par exemple, si plusieurs personnes veulent mettre en place un site web pour leur association et faire de la communication sur un sujet, ils peuvent le faire sans que le site web ne rapporte un seul sous : son objectif est bien de faire de la communication ! Cette objectif suffit à s’investir pour créer ce site web :slight_smile:

maintenant, si une personne commence à menacer de violence une autre pour que cette autre contribue au site web (développement, hébergement, contenu, financièrement…),personnellement, je n’aime pas trop la violence :stuck_out_tongue: Les bonnes idées s’imposent d’elle même, pas besoin de les imposer par la force :wink: Il faut convaincre, au lieu de menacer !

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Et sinon, l’anarchie c’est simple : ceux qui veulent et peuvent faire font, et si on ne veut ou ne peut pas… on ne fait pas. Si tout le monde veut un truc mais que personne ne le fait, c’est tant pis.

Toutefois le cas où la réalisation du projet impacterait les gens qui sont contre (parce qu’ils trouvent ce projet néfaste) nécessite une décision politique n’impliquant pas seulement ceux qui s’engagent dans le projet. (du coup c’est plus compliqué, mais ce n’est pas le sujet)

J’ai passé des années dans l’associatif, ong et/ou l’entreprenariat social, je sais donner mes heures et ma sueur voire mes larmes sans compter :joy:

Par contre j’ai aussi réalisé que même lorsque tout le monde est d’accord sur une idée, et qu’on est tous pauvres (ou pas assez riche), eh bien les financements sont difficiles s’ils ne sont pas ‹ bankables › pour ceux qui ont le fric (sauf s’ils ont des bourses spéciales ‹ social ›).

Et à partir d’un seuil, la puissance publique devient indispensable (notamment les projets d’infrastructure que je mentionne, ou des projets de financement de soins comme ceux pour lesquels j’ai pu travailler, où les banques de développement sont très utiles). C’est pour ça que je posais la question de comment ça peut s’articuler (avec ce que ça implique de processus décisionnaire derrière). Si c’est pas adapté ya aucun souci (pour moi en tout cas), il s’agit juste de bien savoir dans quel cadre on travaille.

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@pcwave de mon point de vue tout ceci relève du contrat social et non de la monnaie. C’est donc hors-sujet sur ce présent forum.

Un contrat social défini les droits de devoir de chacun, nul besoin d’avoir le contrôle sur la monnaie adoptée dans ce contrat social, c’est d’ailleurs le cas du contrat social français : il adopte une monnaie sur laquelle la puissance publique n’a aucun contrôle.

L’obligation légale de payer tes impôts et taxes n’est pas une obligation technique. Techniquement tu peux ne pas les payer, mais légalement et juridiquement il peut y avoir des sanctions si tu ne respectes pas les devoir qui t’incombent dans le contrat social au sein duquel tu es engagé.

Mais tout ceci n’a rien à voir avec la monnaie ni sa création. Quand une puissance publique émet des obligations, ceux qui les achètes prêtent leur épargne, ça fonctionne très bien sans création monétaire.

Donc il n’y a aucun problème, et ça n’a aucun rapport avec le fait d’utiliser une monnaie libre ou non.

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Oui c’est en somme ce qui se fait avec le financement participatif : ceux qui veulent prennent part, ça n’engage qu’eux, point barre.

Pour les projets d’intérêt général, à visée généralement bcp plus long terme, c’est plus compliqué effectivement dès lors qu’ils ne recueillent pas l’unanimité.

C’est tout l’intérêt de la monnaie libre :wink:

J’ai le même constat : nombre de personnes souhaitent s’engager, mais ils manquent tous de la même chose, de la monnaie :slight_smile:

C’est pour cela que mon engagement actuel porte sur une alternative à la monnaie actuelle, qui est une démarche méta-engagement : un engagement qui permettra tout les autres engagements :smiley: J’espère en tout cas :slight_smile:

Aujourd’hui, ceux qui ont la monnaie, c’est les riches et les banques commerciales. Total est riche, possède des garanties, et est rentable, elle reçoit donc de la monnaie. Avec une monnaie libre, impossible. Pour recevoir de la monnaie, il faut convaincre ceux qui la produisent : tout le monde, à part égale :slight_smile:

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Je ne parle pas du contrat social, je m’intéresse aux mécanismes de financement, comme les exemples que j’ai répétés + haut.

Donc avec la ml, la collectivité émet des obligations pour payer son hopital ou sa route?

J’ai lu toute la discussion.
Pour financer un projet collectif, il faut faire appel au collectif.
Si cela intéresse trop peu de personnes alors il n’y aura pas de contribution et donc pas de réalisation.
Il faut donc convaincre ou incité les gens à participer.
Il est possible pour un projet qui fournirait un service par exemple un hôpital, de dire que ceux qui on participé pourront profiter des soin à un tarif réduit en fonction de leur contributions allant jusqu’à la gratuité, et plein tarif pour ceux qui n’auront pas participé où ne participe pas à l’entretien de l’hôpital.
On peu convenir que les personne participant à un projet similaire ou complémentaire, pourront bénéficié du tarif réduit. C’est une question d’entente entre les différent « meneur » de projet.
Si le projet est une route cela peut-être plus compliquer (toutes les routes ne peuvent pas être à péage).

Je crois surtout qu’il est urgent d’attendre de voir comment se développe la monnaie libre, comment elle s’utilise, et attendre que le besoin se fasse sentir avant de voir comment on peut faire pour le satisfaire.

C’est une possibilité, ce n’est pas la seule!

dans la trm, s’ il devait y avoir une collectivité gestionnaire de l’ actuelle toile de confiance, elle ne pourrait prélever que le minimum nécessaire

On est d’accord.

A part les obligations/financement participatif, vous avez des alternatives en tête?

Comme çà sans réfléchir : Caisse de cotisation, impôt et taxe, …
En fait j’ai pas envie de perdre du temps à réfléchir sur un problème beaucoup trop éloigné.
Je procrastine, et souvent les solutions apparaissent d’elles mêmes…

Imaginons la même chose, mais sans l’existence de la monnaie.

Imaginons une région peuplée, et dans un coin, certaines personnes se disent que ça serait bien de construire un hôpital ! Comment faire ?

Est-ce que ces personnes ont un terrain ? Pour être le plus utile à tous, certaines localisations sont peut-être plus pertinentes. Pour qui ? Qui décide et comment ? Finalement le terrain, est-ce que quelqu’un veut le donner ? Si oui contre quelque chose ? Est-ce qu’on le menace physiquement, voir utilise la violence pour s’emparer de son terrain ?

Et des briques, parpaings ou planches, ils en ont ? Comment faire ? Faire une collecte ? Et pour ce qui demande quelque chose en échange ? On les insultent ? Ou on leur dire qu’ils seront invités à venir quand ils veulent une fois l’hôpital terminé ?

Et des travailleurs ? Est-ce qu’ils peuvent le faire cette hôpital ? Qui voudront bien les aider ? Contre quelque chose aussi ?

Tu vois, ces questions ne concernent en rien la monnaie :slight_smile: Parce que la monnaie n’est qu’un outil comptable facilitateur des échanges.

Aujourd’hui, la création monétaire via la dette ne change pas le problème : Pour qu’un hôpital soit construit, il faut un terrain, des matériaux, des travailleurs, des outils… Augmenter un montant qui apparaît sur un certain site web ou certains terminaux n’a jamais construit un hôpital :stuck_out_tongue:

Par contre, j’observe qu’une association de personnes demande des impôts dans une certaine monnaie avec menaces physiques et exécution de violence d’un coté, et donne de cette monnaie à ceux qui lui construiraient un hôpital de l’autre. Que certains résumeront à : « construit un hôpital ou répond aux besoins de ceux qui le construisent, sinon je te met en prison (et si tu te défends, je te descends) ». Et d’autre répondront : « je préfère ça plutôt que des gens soient refusés à l’entrée ». Là ya pas de réponses, c’est suivant les valeurs de chacun :slight_smile:

Attention les questions que tu poses sont « hors-sujet » de ce forum :wink: (cf @elois plus haut) Et ne sont dtf pas l’objet de ma question (je ne veux surtout pas sortir des règles!).

Ma question concerne l’outil monétaire dans le financement de projets d’intérêt général sans possibilité d’impôt ni d’émission de dette. Il me semble que la réponse qui en ressort se dirige vers le financement participatif (l’obligation en est une forme… on ‹ achète › volontairement une obligation et on reçoit des remboursements - dans les deux cas on ne peut faire qu’avec la masse monétaire disponible ici et maintenant), et donc la collectivité ne peut mobiliser que ceux qui sont directement d’accord (même si cela bénéficie potentiellement à ceux qui ne le sont pas).

Ce que ça implique sur le contrat social ne concerne pas ce forum comme dit plus haut.