Gauche/Droite (politique)

Tout est bien expliqué ici : Gauche et droite (politique) — Wikipédia

la définition du clivage gauche/droite qui reste vrai quelque soit l’endroit et l’époque reste la définition historique : ceux de droite sont pour le maintien du régime en place, et ceux de gauche sont en opposition au régime en place. La gauche souhaite un nouveau monde qui n’a jamais existé. Une fois que la gauche du moment se retrouve au pouvoir, elle devient la nouvelle droite : pour le maintien du régime en place, le statu quo. Ceux qui sont en opposition mais pour revenir à avant ce changement de régime, le statu ante, sont qualifié d’extrême droite. Et l’extrême-gauche c’est la gauche plutôt révolutionnaire que réformiste, c’est à dire qui préfère renverser le régime actuel plutôt que de le changer progressivement.

L’exemple/argument historique est que les monarchistes étaient qualifiés de droite, et les républicains+libéraux de gauche à l’époque. Quand les républicains+libéraux ont pris le pouvoir et qu’ils ont appliqué leur programme, ils sont devenu la nouvelle droite, et le socialisme, qui voulait aller plus loin, et continuer d’inventer un nouveau monde, la nouvelle gauche. Maintenant qu’aujourd’hui une bonne partie du programme social-démocratique a été appliqué, les sociaux-démocrates peuvent être qualifié de droite : pour le statu quo.

Rien a voir avec une dichotomie de valeur tel que liberté/égalité, ou égalité/ordre :wink:

Une fois que l’on sait cela, est-ce qu’un système monétaire libre tel que défini dans la TRM a déjà été mis en place ? Non. Les défenseurs de ce système monétaire sont-ils pour le maintien du régime actuel, ou à un régime antérieur ou fantasmé ? Peut-être certains.

La monnaie libre n’est pas neutre politiquement, bien sûr qu’elle veut changer les choses :wink:

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Il y a une autre définition de gauche et de droite:

ceux qui sont à droite partent d’eux et de leurs proches, essaient de penser à ces intérêts-là en premier, et pensent qu’en généralisant cela on arrive à une cohérence sociale et politique bénéfique à tous (ressemble à la définition de certains libéralismes, non? - bien sûr je n’y crois pas, donc…?)

ceux qui sont à gauche partent du général, de règles politiques et sociales, de solidarités communes, puis vont vers le particulier.

Bon… mais ça reste pas évident. Historiquement… ça date de la révolution française ce clivage, non?

Serge Faubert a montré dans un de ses petits coups de bourbon que les réactions à l’attentat récent ne suivent plus du tout les clivages gauche-droite

Peut-être la monnaie libre, tout en étant politique, ne suit plus ces clivages gauche-droite tels qu’on les entend souvent.

Bon, et peut-être je me plante totalement.

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Faut quand même expliquer le clivage gauche/droite avant le ni-ni :joy:

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Donc à Cuba ou en Chine, les communistes sont de droite et ceux qui veulent changer le régime de gauche ?

Pis j’ai pas dit qu’elle était neutre politiquement, j’ai dit qu’elle avait pas pour but d’organiser la vie politique et que de nombreux bords d’idéologies différentes peuvent y trouver de l’intérêt.

Ceux qui veulent remplacer le régime par un régime dit « libéral » sont de droite (il semble qu’à Cuba ils ont eu un dictateur « libéral » avant le dictateur « socialiste »…). Quant au communisme, on peut dire que les staliniens/maoïstes/léninistes/etc. sont de droite, mais que ceux qui veulent du communisme ou du socialisme non dictatorial sont de gauche (ce système n’ayant jamais vraiment été appliqué dans le monde).

« ce système n’ayant jamais vraiment été appliqué dans le monde »

Hé oui, pas faute d’avoir essayé pourtant. Mais les révolutions sont toujours récupérées par « un état fort » qui se révèle toujours oppressif. C’est pas une révolution qu’il faut mais une évolution, notamment du concept d’État.

Plus que gauche ou droite, il y a surtout les dominants et les dominés, dont la « couleur » officielle change selon le régime, et l’intérêt général qui est le même pour tout le monde, sauf ceux qui nous dirigent. C’est marrant de voir qu’avant Mitterrand, les pauvres votaient à gauche, et qu’ensuite une bonne partie d’entre eux ont voté Lepen ou se sont mis à s’abstenir. Pourquoi à votre avis la gauche a t elle perdu quasiment tous ses électeurs, si ce n’est parce qu’elle a déçu son électorat après son accession au pouvoir ? Partout en Europe : Miitterrand, Blair,Schroeder, Zapatero, Jospin, Hollande, Tsipras et consorts ont trahi et nous ont vendu à l’ultra-libéralisme en se gavant au passage. Chavez n’a pas fait ça, mais au prix d’un État fort très répressif qui finalement tue aussi son idée libératrice originelle.

Pourquoi aujourd’hui les classes populaires votent Trump, Johnson, Orban, Bolsonaro, alors que ce ne sont pas du tout leurs représentants de classe et qu’ils le savent très bien ? Voilà une question que la gauche devrait se poser au lieu de pleurnicher que les pauvres sont des cons et des fachos, comme elle l’a fait à tort au début des GJ.

Qu’on vote à gauche ou à droite, ils ne proposent tous qu’une alternance républicaine, jamais d’alternative démocratique. Le pouvoir se moque des bords politiques tant qu’il reste en place verticale. Montrez-moi UN exemple de parti élu qui aurait changé complètement le système… Bonne chance !

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Uniquement à droite… Ceux-là se font passer pour la gauche mais n’en sont pas. On peut citer également César, qui était populares (le parti populaire). Les systèmes d’élection sont souvent mis en place par des puissants (chefs révolutionnaires, populistes, nobles faisant une concession, etc.) qui l’optimisent pour privilégier les opportunistes, le populisme, etc. donc c’est beaucoup plus dur pour la vraie gauche d’arriver au pouvoir.

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Lol elle est où ? Y’a un label ? Qui la qualifie de vraie ou fausse ? Je te rappelle que Tsipras faisait pas parti du PS mais de Syriza qui était plutôt l’équivalent de LFI, toute l’UE menaçait la Grèce de punition s’ils votaient « mal », ce qu’ils ont fait envers et contre tout, et… ça n’a rien changé. Il a baissé son froc au bout de deux mois et demi (Mitterrand a tenu 2 ans, de 81 à 83).

Le blem me paraît pas être le choix entre gentils de gauche ou méchants de droite, ce sont tous des gestionnaires, mais le pouvoir et sa nature corruptrice. Tu peux mettre la meilleure personne du monde, à partir du moment où elle pourra imposer un pouvoir formidable à une masse obéissante, elle ne sera plus exactement la même.

Si on admet qu’un pouvoir vertical est forcément corrupteur, il ne reste plus de place que pour un système horizontal, dans lequel partis et dirigeants n’ont plus leur place. Car la seule manière pour que personne n’abuse du pouvoir, c’est de le donner à tout le monde. Un peu comme la création monétaire ou l’accès au codesource, quoi.

Faut vraiment que tu lises « Le Prince » :slight_smile:

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D’ailleurs c’est pas pour rien qu’ils ont supprimé Tom Bombadil du film de Peter Jackson Le seigneur des anneaux: c’est politique :frowning:

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:warning: Ne pas lire « le Prince » de Machiavel juste avant ou même peu après avoir lu « Justine ou les Malheurs de la vertu » du Marquis de Sade, au risque de finir comme DSK :joy:

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Ce mec explique très bien pourquoi la gauche a perdu la majeure partie de l’électorat populaire en occident :

https://yewtu.be/watch?v=nVqhlZj7FD4&autoplay=0&continue=0&dark_mode=true&listen=0&local=1&loop=0&nojs=0&player_style=youtube&quality=dash&thin_mode=false

Moi je préfère cette explication:

Moi qui croyais naïvement que la gauche plurielle avait simplement mis en œuvre la stratégie de l’échec

Mémorable :rofl:

Moi j’aime bien la chaîne de Tzitzimitl pour ceux qui veulent absolument mettre un clignotant pour rentrer dans un rond-point.

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Oui, elle est chouette cette chaîne!

Pour moi, la gauche cherche à diviser le Pouvoir, à le répartir, et donc à l’affaiblir. A l’extrème/ultra/méta-gauche, on trouve donc les anarchistes qui combatte l’autorité et cherche comme ils peuvent à amener la « démocratie » ou la chose publique (« république »); mais en générale ils se font écraser par l’armée (la commune de Paris, le fédéralisme en espagne en 36, notre-dame des lande des landes, le Rojava, …).

Et la droite cherche à reconcentrer le pouvoir. C’est particulièrement clair avec l’extrème droite qui veut rétablir la monarchie (divine), un furher, un empereur, et autres grands décideurs en petit comité; ils utilisent la police et l’armée pour se maintenir ou conquérir.

L’analyse vaut aussi pour le pouvoir économique que la droite donne très volontiers aux capitalistes; tandis qu’à gauche, on missionne des coopérateurs ou des « citoyens » pour gérer les biens communs ou service public.

Et sinon, toute les factions politiques prétendront mener des réformes justes et nécessaires pour l’intérêt général (après la révolution parfois); il y en a juste qui se trompe plus que d’autres !

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Je rajoute un texte (pamphlet) qui devrait trouver un écho auprès de certains ou d’autres ( si c’est pas certains :yum: )…

« Note sur la suppression générale des partis politiques » de Simone Weil (la philosophe)

Analyse courte sur AGORAVOX:

Le texte en PDF…

:sunglasses:

Dans un autre sujet, j’ai déjà proposé la lecture d’un grand classique : « Discours de la servitude volontaire » d’Étienne de La Boétie ( :wink: )

:sunglasses:

Je rajouterais ici en supplément, un autre pamphlet, « La Grève des électeurs » d’ Octave Mirbeau

Rajout d’actualité le texte « La grève des électeurs » Remix GJ 2020 :

@+ :vulcan_salute: :g1:

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J’arrive sur le tard dans ce sujet, mais il est vrai que tenter de rapprocher l’expérience de la G1 de l’idée politique vient à l’esprit assez rapidement.
Souvent on oppose droite/gauche par libéralisme/collectivisme.
Il me semble que cette idée est périmée depuis un moment.
On voit comment 1968 a promu une idée de l’individu au dessus de tout ordre, individu autocentré.
Ces idées promues plutôt par des gens d’origine dite de gauche ont conduit à une course à l’enrichissement sans borne. Il en est advenu une aristocratie sans principe, sauf celle du gain no limit.
Est-ce de gauche ou de droite ?
La nouvelle frontière ne serait-elle pas entre cet individualisme sans principe d’une part et la recherche d’un bien commun d’autre part ?
Entre une société liquide, faite d’humains déracinés sans patrie, sans parents, sans origine, sans couleur, sans tradition, complètement interchangeable face à une société construite comme un corps ?
Dans un corps, chaque organe joue sa propre partition dont l’harmonie s’appelle la santé.
Si on considère notre société G1, on peut se rendre compte que cela ne peut marcher que si chacun est complémentaire. La richesse nait de l’échange et la qualité de l’échange nait de la diversité.
Cette diversité ne peut pas perdurer dans une course effrénée à l’interchangeabilité des individus. Enfin, il me semble.

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La monnaie libre est anarchiste. Elle est née comme ça, hors cadre, parce que quelques uns se sont dit « pourquoi pas ? ».

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Ah c’est amusant comme les perceptions peuvent être différentes.
En arrivant dans la G1 j’ai plutôt vu un monde très organisé avec des règles auxquelles j’ai dû me soumettre pour espérer devenir membre.
Je dirais même une société aristocratique (je pousse un peu, au risque d’être provoc…) avec des leaders que sont notamment Stéphane Laborde.
Sans aller aussi loin, je désignerais plutôt ce système comme démocratique.

Tout à fait. Anarchie ne signifie pas absence de règles.

Oui. Quelle est votre définition de leader ?

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