Commentaire sur la symétrie spatiale

Qu’est ce qui est commencé ? Je ne saisi toujours pas la question.

La seconde question ne reprend pas ce que je voulais dire. Ce n’est pas « avoir un compte », mais « avoir un compte et ne pas l’utiliser ». Il y a une subtile différence.

J’ai déjà expliqué ci-dessus pourquoi il est impossible de faire la différence entre « avoir un compte qu’on utilise pas » et « ne pas avoir de compte ». (en ce qui concerne le solde du compte)

C’est de ça que je parlais rien de plus.

Comment faire une transaction. C’est simple: tu vas sur Le Kong: encore une autre monnaie de singe - Martouf le Synthéticien et tu télécharge le fichier qui te permet de construire ton carnet de compte. Puis quand tu rencontres quelqu’un d’autre qui a aussi un carnet tu inscris une transaction. (tout en respectant les règles d’adaptation entre les référentiels de chacun et avoir vérifié que chacun n’a pas dépassé sa limite et bien effectué sa dernière fonte.)

Et si tu veux pas utiliser de carnet, mais fonctionner dans « le don dans une communauté de confiance », c’est aussi possible et c’est même mieux.

Mon envie, c’est d’aller vers une économie du don. Le Kong, n’est qu’une béquille pour aider les gens qui ont peur de se faire abuser et qui doivent inscrire les transactions pour vérifier que personne ne triche.

Ahh, il me semblait bien. Je suis très heureux de voir qu’on a les mêmes bases pour se comprendre.

C’est bien ce que j’avais cru comprendre de la TRM, mais en lisant ci-dessus tes commentaires, j’ai franchement eu l’impression que c’est un sujet inconnu pour toi alors que justement c’est dans ton livre !! (même si ce volet et très incomplet vu que tu sembles avoir une préférence pour les référentiels "jeton valeur")

C’est le coeur de ma présence sur ce post. C’est que j’avais envie de parler de facteur d’échelle.

Dans ton idée il est nécessaire de lisser le versement de cette création monétaire à laquelle chacun a droit. Donc de ne pas tout donner en une fois, mais progressivement.

Je vois que tu es passionné de calcul infinitésimal, ainsi tu proposes de lisser le versement avec un intervalle infiniment petit. Alors que moi, je propose une réflexion sur le fait de ne pas avoir un intervalle infiniment petit, mais un intervalle plus grand. Même de l’ordre d’une génération.

C’est l’essence même des mes posts ci-dessus, avant qu’on commence à discuter de détail sur les analogie que j’ai utilisé pour tenter de me faire comprendre.

Qu’est-ce que ça change vraiment de faire l’égalité non pas « en tout temps » sur la base d’un intervalle infiniment petit, mais sur une un intervalle de 25 ans ?

D’où le fait de mes analogies avec la puissance électrique. Si on mesure une machine à café, elle a des pics de puissance à 2kW pendant 5s, puis rien pendant 1 min… et à nouveau un pic. Les ingénieurs qui ont conçus se principe ont jugés ça plus simple, plus efficace (je ne connais pas les raisons exactes) et à l’échelle de plusieurs minutes on ne voit pas la différence.

Si on mesure la puissance instantanée on voit la plus souvent 0W … et si on a de la chance de tomber au bon moment, 2KW. C’est pour ça qu’un wattmètre propose de mesurer une moyenne glissante dans le temps, avec un intervalle plus long, parfois réglable.

Perso, je trouve qu’ainsi une monnaie dont on mesure l’égalité sur une moyenne glissante peut également être valable pour ne léser aucun individu.

Tout est question de l’échelle à laquelle on observe les choses. A la minute… ou à la génération ??

Sur ce point je suis tout à fait d’accord avec toi. Je m’étais d’ailleurs amusé à faire des simulations informatiques de 3 acteurs de crédit mutuel de type SEL classique qui échangent. On remarque qu’il y a rapidement des déséquilibres majeurs.

En effet pas de symétrie temporelle de ce point de vue.

C’est pour ça que ce n’est pas la solution que je prône, mais c’est juste le début du référentiel.

Si l’on veut quelque chose de valable, il est nécessaire de compléter ce référentiel par une limite de crédit. Mais ça ne suffit pas encore.

Ensuite, il est nécessaire d’y ajouter un taux de retour à l’équilibre sous forme de fonte des soldes en direction de l’équilibre. (ici le 0)

C’est l’équivalent de l’entropie qui stabilise les systèmes énergétiques.

C’est dans le référentiel du SEL l’équivalent du DU qui augmente dans un référentiel de type jeton valeur.

Là j’ai aussi fait une simulation on arrive à quelque chose de très différent. La différence entre les soldes des comptes et beaucoup plus petite. Les soldes sont beaucoup plus proche de l’équilibre.

Je vois que tu n’as pas un grand intérêt pour l’Histoire (qui est aussi une science, même si moins « dure » que les maths). Donc si ça n’a pas vraiment d’intérêt, tu peux supprimer ce volet de ton livre. Surtout comme je te l’avais mentionné il y a quelques années. Ce que tu racontes est en bonne partie erroné !

(Il manque la mention de pratiquement tout ce qui à trait à la comptabilité, soit: les tablettes d’argile sumériennes et les bâtons de comptage. De plus comme les économistes et au contraire des anthropologues tu propages la fable du « tout commence avec le troc », en occultant le « don dans une communauté de confiance ». De plus tu indiques l’importation d’or et d’argent espagnol comme source de l’inflation alors que c’est la création de « bon du trésor », donc de dettes d’Etat scripturale qui a généré l’inflation.)

En fait tu reprends beaucoup de fables inventées par des économistes pour justifier leur vision du monde.

C’est ça qui me dérangeait quand je t’avais proposé des améliorations de la partie historique de ton livre. Ça me semblait incohérent de taper sur les systèmes de monnaie injustes et en même temps de reprendre la propagande qui a mené à l’utilisation de ces monnaies.

Peut être que toi tu n’es pas sensible à l’histoire, que les maths et les démonstrations scientifiques dures sont beaucoup plus ton monde.

Mais sache que pour la grande masse des gens, c’est pas la logique et les maths qui arrivent à la guider et les convaincre, mais ce sont les bonnes histoires.

Le « storytelling » est utilisé massivement par tous les grands influenceurs. Mais ce n’est pas nouveau. Depuis la nuit des temps, les humains adorent se raconter des histoires autour du feu, sous l’arbre à palabre, dans des chansons, dans des livres, au théâtre, dans des films et des jeux vidéos.

Ne se focaliser que sur les maths ne va rendre le contenu accessible qu’à des geeks. :nerd_face:

Peut être un corolaire du langage utilisé ?

De plus ça me semble aucunement une « démonstration », mais un jugement de valeur car tu n’es pas d’accord avec mon point de vue.

Perso ça me semble impossible de vraiment se mettre à la place de l’autre pour savoir ce qu’il a compris ou non !

Quelle est l’équation de l’univers ?
Ça m’intéresse ?

L’univers existe pourtant non ?

Dans ta vision du monde tout doit être solution d’équation ?

En effet, j’ai beaucoup échangé avec Bernard. Personnellement, je trouve que ses réflexions sont tout à fait intéressantes et pertinentes.

Son travail est essentiellement axé sur l’observation des paramètres qui sont présents dans tout les référentiels d’un système économique. (Les système monétaires étant des cas particuliers de système économique)

Fort de ces observations Bernard a suggéré une relation entre les paramètres d’un système économique qui permet de construire un système économique « équilibré ». (C’est peut être la relation qui te manque. L’équation à résoudre pour trouve un système solution de cette équation ? )

Bernard semble avoir appelé ce système SMS comme tu le mentionnes. Je ne sais pas ce que signifie cet acronyme. Puis il l’a appelé SME, comme Système Monétaire Equilibré. Puis avec le même acronyme c’est devenu « Système de Mesure Equilibré » au moment de la généralisation à toute forme de système économique et pas seulement monétaire. C’est aussi un clin d’oeil au SME qui était le « Serpent Monétaire Européen » dans les prémices de tenter de faire converger les devises européennes pour former l’euro. Au passage à l’euro ce système est devenu « Système Monétaire Européen ».

Au fil de ses travaux Bernard a encore changé le nom, il appelle ça maintenant un Protocole Comptable Equilibré.

Ce que je reproche à Bernard, c’est qu’il ne publie quasi rien de ses travaux. J’ai du lui tirer les vers du nez pour obtenir de temps en temps des documents qui sont taxés de « confidentiel à ne pas publier ».

Il a toute une publication qui est en relecture, mais qu’il tarde depuis des années à publier. Je trouve ça très regrettable. On aurait ainsi beaucoup plus de matière à vraiment comprendre ses travaux et en débattre pour les améliorer.

Au passage j’ai vu que tu rends hommage à Bernard dans la discussion à propos de la « Monnaie démocratique ».

Or, ces deux systèmes ne sont pas du tout semblable. La seule choses qu’il ont en commun c’est de proposer aux nouveaux utilisateurs de commencer à la moyenne et non pas à la limite inférieur.

Ce qui a provoqué un tollé sur le forum, Jean-Lucien Mazeau s’est fait lynché pour ça.

Je suis également d’avis que ça fausse tout le système si on ne modifie que ce paramètre. (La monnaie démocratique conservant le référentiel jeton valeur, le DU qui augmente et la limite à 0 )

Bernard propose une relation précise entre les paramètres. La limite doit être proportionnelle à la valeur de l’invariant exprimé dans l’échelle locale et inversement proportionnelle au taux de retour à l’équilibre. A ceci on ajout encore une fois la valeur de l’invariant toujours exprimé dans le référentiel local.

Bernard propose de mettre l’équilibre à 0. Ainsi on a pas besoin de connaitre N et le solde des comptes pour calculer la moyenne. C’est trivial comme tu le mentionne ci-dessus.

Donc même si tu ne ne me crois pas, je n’ai pas besoin de connaitre N dans ce système. Imprime ton carnet de Kong et vient faire l’expérience.

C’est très différent du système de monnaie démocratique qui utilise un référentiel avec un DU distribué régulièrement. Le montant du DU devant être calculé.
(et du coup comme tout le monde le mentionne sur le forum, il suffit d’attendre que la moyenne monte au maximum pour se créer un compte…)

Avec un référentiel de type SEL, il n’y a pas de DU à calculer. Juste une fonte des soldes en direction de la moyenne. Ainsi c’est pour cette raison qu’il est possible d’entrer à la moyenne, à 0 . Et on évite ce qui est reproché à la monnaie démocratique. On ne peut pas attendre que ça monte si la moyenne est perpétuellement à 0 !!

Quand tu dis que « un référentiel de ce type ne réalise pas d’invariant ». Je crois qu’on ne discute pas du même système.

Dans un système à DU, comme la Ğ1 , l’invariant est le DU. Mais ce n’est pas tout à fait le cas dans le système proposé par Bernard.

Comme je l’ai indiqué ci-dessus dans la relation qui permet de définir la limite en fonction des autres paramètres. On introduit la valeur de l’invariant dans l’équation.

Cet invariant vient de l’extérieur. Il n’y a pas que l’espérance de vie qui est commune aux humains. Dans le cas présent la proposition est de prendre « ce qui est nécessaire pour vivre » comme invariant.

La définition de ce qui est nécessaire pour vivre correspond à combler les 9 premiers des 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson. (ou les 14 si on est dans une société plus vertueuse que la notre !)

Cette grandeur économique de ce qui est nécessaire pour vivre est valable à toute époque et en tout lieu. On a là un véritable invariant spatio temporelle qui sert de grandeur économique grâce à laquelle on peut exprimer relativement les unités de mesure d’autres grandeurs économique.

Ce principe à l’avantage supplémentaire à la méthode de la TRM implémenté dans la Ğ1 de pouvoir garantir que périodiquement chacun-e dispose d’une forme de revenu de base suffisant pour vivre.

Le DU est souvent comparé à un revenu de base, mais ce n’est pas son but, c’est un effet secondaire de vouloir créer un système monétaire qui est compatible avec les 4 libertés économiques et le principe de relativité économique.

Ainsi le DU n’est pas fait pour pouvoir en vivre. Il est juste destiné à une adaptation du montant des soldes des comptes en fonction du temps qui passe dans une communauté donnée.

Toujours « ce type de crédit mutuel », donc dans ce que je comprends on parle toujours d’un bête référentiel de type SEL, sans limite et sans taux de retour à l’équilibre relié par une relation.

En effet, avec CE type de crédit mutuel, on a potentiellement des diracs.

Mais tout comme en traitement du signal résout le soucis en écrêtant le signal. Dans le système que je prône, il y a une limite donnée par la relation entre les paramètres. Ainsi il n’y a pas de Dirac, juste une impulsion cadrée en fonction du référentiel défini.

J’en suis très heureux. Donc ma conclusion c’est que tout est relatif. Et pour se comprendre il faut savoir de quel référentiel on parle. De ce que je vois de beaucoup de commentaires, c’est que nous ne parlons pas du même système. Nous n’avons pas de référentiel commun, donc évidemment il y a de l’incompréhension.

J’espère que par mon intervention ici on arrive à mieux se comprendre les uns et les autres.

Ainsi des idées comme « commencer à la moyenne » semble une hérésie vu d’un référentiel jeton-valeur dans lequel on a un DU. Mais dans un référentiel de type SEL avec fonte des soldes + limite et moyenne à 0. C’est quelque chose de tout à fait faisable et normal.

D’où le fait qu’il n’y a pas de différence de solde entre un compte qui est inutilisé et une personne qui n’a pas de compte. Ce qui entraine comme je le disais que « tout le monde a virtuellement un compte ». Ainsi le moment de l’ouverture du compte importe peu. Contrairement à la Ğ1 où le moment d’ouverture d’un compte crée une différence entre les utilisateurs jusqu’au moment d’atteindre la moyenne.

En changeant ainsi de référentiel, on supprime le DU !

Le fait d’éliminer le DU est aussi une hérésie du point de vue de la TRM, car c’est ce qui crée l’invariant. Hors comme je l’ai montré ci-dessus. Il y a d’autres manières de créer un invariant spatio-temporel entre les humains. L’espérance de vie n’est pas le seul point commun entre les humains d’une communauté bien heureusement !!

Mon but dans les systèmes économiques est de favoriser le système de « don dans une communauté de confiance ». Ce système est le plus naturel et encore largement majoritaire dans toutes les relations humaines qui n’ont pas été monétisées.

Il a juste un souci pour être pratiqué dans des grandes communautés. Le Kong est un système de comptabilité que je propose comme béquille pour aller vers un système de don dans une communauté de confiance.