Ben non, je ne pense pas. Finalement le nombre derrière la loi n’a aucune importance si tu la trouves injuste.
Un exemple concret ? Le mariage homosexuel. Pendant des années (non, siècles), la majorité a imposé sa vision, sous couvert de morale, et sur un sujet qui ne la concernait pas.
Parce que en quoi ça me concerne moi (je suis hétéro) si mes voisins veulent se marier ? Pourquoi est-ce qu’on me demande mon avis ? Finalement, je ne suis pas concerné. Mais je vote ou j’élis en fonction de mon opinion sur le sujet.
Et pour les types ou les nanas qui veulent se marier, ça change quoi que la loi ait été votée par 30 millions d’hétéros ou décidée par un seul théocrate ? Ça reste injuste, ce n’est ni mieux ni pire.
Et il n’est pas question non plus de ne faire voter que les homosexuels. Pourquoi X et Y choisiraient pour A et B ? Il n’y a rien à voter ici, rien à décider. Vivre avec qui on veut (et profiter des mêmes avantages fiscaux), c’est un droit naturel.
C’est aussi le cas pour la PMA, pour la fin de vie, pour la consommation de drogues (hors mineurs), pour l’immigration… Tiens, l’immigration. De quel droit je décide qui peut s’installer dans « mon » pays ? C’est une confiscation d’un territoire, justifiée par mon antériorité. Justement ce que la monnaie libre cherche à éviter d’ailleurs. Et ça, c’est choisi démocratiquement. Par une majorité qui veut conserver ses privilèges.
Bref, à mon avis le choix démocratique doit être strictement réservé au contrat social (ne pas tuer), au règlement des interactions entre personnes au intérêts divergents (droit du travail), et à quelques autres cas (protection des personnes vulnérables etc…), mais en aucun cas ne doit intervenir dans les choix de vie personnels ou entre adultes consentants.
Moins de démocratie, plus de droits naturels.