Pour répondre à @Erikem et @Maaltir , je pense que vous n’avez pas regardé ce qu’est l’expérience du jeu du bien public.
Tout comme la deuxième session du Géconomicus, l’expérience du jeu du bien public n’a rien à voir avec de la monnaie dette, le jeu ressemble beaucoup plus a de la monnaie libre mais sans symétrie temporel. (et ajouter la symétrie temporel dans ce jeu ne changerait rien à l’expérience).
Regardez-y vraiment, ça montre que la coopération s’effondre. Aprés vous pouvez croire qu’en système monnaie libre, les esprits se « libèreraient » et chacun contribuerait facilement au bien commun sans se soucier de qui en profite. Mais en vrai, le phénomène du passager clandestin est quelque chose qui mine la coopération et la contribution volontaire. Même moi, je ne contribuerais pas si je vois que trop de monde gardent leurs l’argent mais profite du commun auxquel je donne. S’il faut un exemple : prenez l’idée d’un système de santé ou chacun reçoit selon ses besoins mais ou chacun contribue comme iel désir (ou pas), vous y croyez vraiment? Je rappelle qu’avant la sécurité sociale, étaient soigné·es seulement celleux qui avaient les moyens de cotiser à une mutuelle ou qui avait les moyens tout court de payer les frais…
Encore une fois, cette expérience est très parlante (tout autant que le dilemme du prisonnier), et je suggère a tout le monde de s’y intéresser.
On n’est pas obligé de tenir des positions très idéologique et bien tranché genre l’impot est anti-liberté ou la libre cotisation pourvoira forcément à nos besoins (de santés ou autres). L’idée de cette discussion est bien de voir quelle est la moins pire des options (avec toute les nuances possibles); il n’y aura jamais de consensus sur cette question.
Par contre je pense qu’on sera d’accord sur l’idée que si une caisse commune est alimentée par un impôt ou par libre contribution, cette argent et ses affectations seront gérés de la façon la plus démocratique possible (et il n’y aura toujours pas de consensus la-dessus).
Discuter de Communs, d’impôts ou de libre contribution, c’est forcément parler de projet de société.
Si le projet de société des junistes reste crypto-anarchiste / libertarien, alors l’anonymat de qui possède quoi en restera le socle. Et à ce moment là, le beau principe posté au début du topic par @rimek « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » ne pourra jamais advenir. Car avec l’anonymat, on ne peut pas déterminer qui a les moyens (les riches / les bourgeois) qu’il faudrait redistribuer au celleux qui en ont besoin.
@pcaillens et @poka sont pour que les riches aient la liberté de garder pour eux leurs argent / possession. Cette liberté privera le pauvre d’un accès aux Communs (la santé par exemple), le pauvre sera donc beaucoup moins libre que le riche.
C’est une question politique ou philosophique, mais les questions autour de la liberté ne sont pas aussi nettes et tranchés que beaucoup veulent le croire…