Je voudrais préciser quelques points :
Je n’aurais pas dit les choses ainsi, mais plutôt qu’en science les axiomes doivent s’appuyer sur des constats expérimentaux (ce n’est ainsi pas « une aide à la théorie », mais le fondement de la théorie qui ne saurait donc exister par elle même mais doit s’appuyer sur le non-théorique = le phénoménal pour exister). Ainsi, en prenant pour modèle initial un espace et un temps Newtoniens, l’expérience de Michelson-Morley tente de trouver la nature du milieu où se propage cette lumière mystérieuse, et trouve un résultat étonnant : C est invariant !
Poincaré de son côté avait en effet démontré que sous hypothèses de symétrie (espace homogène, isotrope), alors forcément il doit exister une vitesse limite.
Einstein lui étant donné le résultat expérimental observé postule l’invariance de la vitesse de la lumière, qui aboutit à des propriétés sur l’espace-temps.
Dans les deux cas les axiomes sont fortement suggérés par l’expérience qui invalide la conception fondamentale initiale, et la prise en compte de ces suggestions comme nouveaux axiomes aboutit à de nouvelles prédictions dans le cadre d’une toute nouvelle théorie. Dans les deux cas (espace-temps ou vitesse de la lumière), c’est bien l’expérience qui est racine de la théorie et pas l’inverse (l’espace homogène et isotrope est ainsi lui aussi une donnée fortement suggérée par l’expérience).
Que signifie « l’individu n’est vraiment pas invariant », si ce n’est que l’on prend une référence autre que l’individu pour estimer variance ou invariance ?
Variance ou invariance se définissent là encore relativement à quelque chose, ce n’est pas une notion absolue !
Par exemple donc en physique la vitesse de la lumière est invariante relativement à quoi ? Relativement à des référentiels en mouvements uniformes les uns par rapport aux autres au sein de l’espace de Minkowski, autrement dit invariant par les transformations de Lorentz dans l’espace de Minkowski (marcherait pas dans un espace très différent !).
Il y a donc bien une relativité de la notion d’invariance elle-même (quoique plus profonde = relativement à un référent plus vaste que la relativité initiale vis à vis de laquelle elle s’exprime).
La TRM définit une valeur économique possible qui possédera une propriété d’invariance : le DU. La production du DU est invariant relativement à quoi ? A tout changement de référentiel qui consiste à passer d’un individu membre de la zone monétaire à l’autre pour voir ce qui s’y passe. En effet pour tout individu membre de Ğ1, le DU est co-produit pour tous les individus présents et futurs de la même façon.
Mais quelle propriété invariante existerait entre chaque individu qui rendrait l’espace économique humain définit par la TRM symétrique ? La durée de vie limitée de chacun de ces individus de durée de vie moyenne connue et mesurable.
Pour la TRM donc c’est relativement au temps qu’il existe une propriété d’invariance inter-individuelle qui pose les bases du principe de symétrie : ils sont tous mortels, et au bout de la durée de vie moyenne observable, on aura 99% des individus qui auront été remplacés par d’autres.