… Et qui demande justement à comprendre en mettant en relief une pratique très concrète qu’est le prêt… Il est évident que tu sembles intervenir sur ce forum depuis plus longtemps que moi et qu’à cet égard, une certaine récurrence peu apparaître à tes yeux, surtout quand elle se transforme en attaque ad hominem…
Je comprends donc qu’il puisse être rédhibitoire d’expliquer ce qui semble désormais, pour toi, aller de soi mais c’est malheureusement le côté moins envié du « pédagogue » et il me semble qu’en intervenant sur ce forum tu te poses - entres autres sûrement… – mais malgré toi aussi comme tel.
Je vais me citer à nouveau : « Je ne voulais pas parler des pratiques de création monétaire en monnaie libre si c’est ce que tu entends par « pratiques de monnaie libre » ». Comme je le faisais remarquer dans cette phrase, il ne s’agissait pas pour moi d’émettre une critique sur la création monétaire en monnaie libre.
A cet égard, je vais préciser que ce post s’inscrit dans dans une démarche de réflexion (car d’exploration selon créateur @JiLune ). Peut-être que des remises en questions de la monnaie libre peuvent émerger, qui sait ? En tout cas, je m’y attèle en saisissant l’occasion de discuter d’une pratique qui, dès le départ est ambiguë, et qui, plus elle s’organise, se structure, plus elle révèle des potentialités destructrices, comme on le sait.
Ensuite, je suis, en effet, forcé de constater que le prêt existe déjà en monnaie libre. Même si je le déplore pour ma part car je trouve ça un peut tôt pour le proposer (mais c’est mon avis) avec une monnaie qui en est encore, je crois, à une phase de « décollage » (comparativement avec notre utilisation de l’euro). En ce sens, je reste conscient que même une pratique d’usure qui se révélerait en monnaie libre n’aurait pas, actuellement, beaucoup d’incidence sur ce qu’elle peut prétendre être à moyen terme pour moi : à savoir un organe de résistance. Et j’en profite par la même occasion pour répondre à la remarque @Paulart
:
J’interviens donc sur ce post, dans une perspective de moyen à long terme quant au devenir de la monnaie libre (et de la G1 en particulier) en attendant qu’elle gagne toujours plus en sympathisants.
Je reviens donc sur ma volonté de clarifier mes termes pour me faire comprendre un peu mieux, en l’occurrence de @LaurentM et m’aider à mieux cerner à l’avenir ce que je n’aurais pas bien saisi à l’occasion d’une remarque…
Ce que j’appelle grandeur est le simple nombre que l’on associe, par exemple, à une masse monétaire et valeur, la valeur d’échange (puisque ce qui nous amène ici concerne néanmoins l’argent), c’est à dire ce qui empiriquement a pris la forme de monnaie comme moyen d’échange avant tout et qui avait cette double composante, en puissance sans doute, mais plus encore quand elle est devenue fiduciaire : celle de grandeur ; par la somme qu’on lui attribuait et de valeur, par le support qu’on lui associait associé qui servait de contrepartie à l’échange.
Je vais volontairement caricaturer un peu pour me faire comprendre mais, aujourd’hui encore, dans certains village reculés, il ne sert à rien de venir avec un billet (valeur) de 500 euros (grandeur) ou un chèque (valeur) de 50 000 euros (grandeur) pour faire des courses d’appoint à l’épicerie du coin. D’où l’existence de monnaies locales pour répondre à cette réalité du prosaïque du quotidien quand le montant sur son compte en banque s’évapore avec une telle rapidité. Alors, oui, dommage que ces monnaies locales (qui ont réagis à une situation d’urgence) se fasse, avec le temps, forcément indexée par l’euro (n’étant pas par définition pas durable) mais loin d’être une idée absurde @Mateo…
Et donc, comme la question qui m’intéresse c’est la monnaie comme organe de résistance, par le retour privilégié de sa fonction de moyen d’échange, car elle sert dans l’immédiateté du quotidien des personnes et que c’est elle qui fluctue le plus désormais à cause du monopole de quelques banquiers sur la création monétaire - à travers tout de même (je le rappelle) le crédit… (qui est quand même un prêt à intérêts, certes à partir de rien – ou une virtualité si on veut - mais un prêt quand même), j’en profitais pour faire la distinction entre grandeur et valeur (au sens où je l’ai expliqué) car il me semble que c’est davantage par sa considération comme grandeur qu’elle se trouve désormais abordée dans son aspect de « réserve » (j’entends par réserve la possibilité de stocker de la monnaie sur de très longue durée) et que c’est cette aspect qui domine maintenant au point d’influencer l’économie sur le plan de la production.
Que de plus en plus d’entrepreneurs puis de PME, dans leur lassitude de se voir toujours plus asservir par leur devise en argent-dette, osent se servir de la monnaie libre comme alternative et ainsi verrouiller quelques leviers d’oppression de l’économie actuelle est, je crois, un bon moyen de résister sans tomber dans l’esthétique du pathos révolutionnaire d’un militant de manifs.