Place de la puissance publique et utilisation d'une ML

C’est exactement ce que je dis :

Ta question initiale est :

On y répond :

Ça ne dépend pas du système monétaire :slight_smile: On peut avoir une association de personnes qui impose par la force aux autres la construction d’un hôpital en ML, et une association de personnes qui construit un hôpital en MNL sans menacer ou utiliser la violence :wink:

(D’où mon « comme d’habitude » dans ma première réponse : la ML ne change rien à ce problème).

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Ben un peu quand même, puisqu’il n’y a ni impôt ni émission de dette. Donc on en revient au financement participatif.

Euh… nouveau dans la Ǧ1 je n’ai pas encore perçu toutes les subtilités;-) et là cette phrase m’interpelle.
Pourquoi une collectivité élue par la majorité des votants comme tu dis ne peut pas instaurer un impôt s’il se base sur la ML ? Quelle différence avec un Etat comme le nôtre ? Dans l’absolu, nos ancêtres, puis ceux qu’on mandate (je ne parle pas des dérives du système actuel, hein? pas de troll inutile) ont construit un système pour tenter d’organiser la vie collective. Et pour financer les infrastructures dont on a besoin (hôpitaux, écoles, routes, réseau téléphonique, 4G :wink: etc.) il demande (en théorie) une participation de chacun et ça s’appelle l’impôt.
A la différence de la taxe que percevait le seigneur pour que le paysan soit autorisé à passer le pont, l’impôt n’est pas destiné à enrichir l’Etat alors que la taxe c’est plus douteux mais bien à financer le bien public.
Bref, bref, pourquoi c’est incompatible avec une ML ?

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Bonjour Michel et bienvenue! La ML comporte par définition 4 libertés fondamentales :

1. la liberté du choix du système monétaire (la monnaie ne s’impose pas) ;
2. la liberté d’utilisation des ressources (économiques et monétaires) ;
3. la liberté d’estimation et de production de toute valeur (un principe de relativité économique) ;
4. la liberté d’échanger dans la monnaie (afficher, comptabiliser dans l’unité monétaire choisie).

Ainsi l’impôt contrevient à la liberté 2.

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Je confirme :slight_smile: Si quelqu’un dit :

Personne ne sera plus jamais privilégié face à la création monétaire ! Tout le monde recevra le même montant proportionnel au total, maintenant et plus tard ! Mais vous allez quand même me donner la moitié de votre DU a moi et mes amis, ne vous inquiétez pas, c’est pour construire des hôpitaux. Et si vous refusez on utilisera la violence contre vous.

Et bien en fait il y a bien des privilégiés, donc pas une monnaie libre :stuck_out_tongue:

Pareil, si la monnaie libre est bien réparti symétriquement, sans impôts, mais qu’une minorité de propriétaires s’est emparé de la Terre et impose des loyers exorbitants, et que si tu n’es pas d’accord tu peux toujours aller te noyer en mer, tu as déjà perdu ta 2ème libertés économiques, et donc la monnaie libre ne te permettra pas de bien avoir tes 4 libertés de respectées :wink:

Monnaie libre signifie « monnaie qui respecte les 4 libertés économiques défini dans la TRM » :slight_smile:

(Dans la TRM il est écrit : )

Un exemple historique parmi les plus communément compris qui révèle ce principe est la propriété excessive voire absolue des terres, limitées par nature, qui aboutit à des zones et périodes économiques où non-seulement des individus nouveaux nés ne peuvent mécaniquement pas devenir propriétaires parce que cette même ressource n’est pas disponible dans les mêmes conditions que leurs prédécesseurs, et où la compensation pour cette appropriation excessive des uns sur l’espace de vie des autres n’existe pas.

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Cette question de comment financer est récurrente chez les individus les plus conditionnés (habitués ) à la monnaie d’émission centralisée qui engendre chez ses utilisateurs non créateurs la nécessité d’elire des chefs qui décident.

Pourtant la réponse est simple : la monnaie libre permet la démocratie , l’egalite de pouvoir , de chacun de la communauté , face aux choix .

Ainsi , pour financer un projet qui est souhaité les membres le financent librement sans attendre qu’un tiers décideur leur oblige.

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À part dans le cas de l’utilisation de la monnaie dette, et c’est là qu’on peut inverser la question, qui part de l’impression que la ML est handicapante pour les gros projets.

La monnaie dette permet des investissements rapides facilement. Cependant, l’asymétrie de cette création monétaire la rend non démocratique, c’est-à-dire que la « puissance publique » n’existe pas, seules les banques ont le pouvoir de démarrer les projets.

Ensuite, il faut rembourser. Cela oblige à définir comme objectif le profit financier, prenant la place des autres objectifs. Le service public est donc impossible. (c’est ce qu’on vit aujourd’hui, par exemple l’hôpital doit gagner de l’argent au lieu de sauver des gens)

Au prix d’une organisation plus compliquée, on accède à plus de démocratie. On passe de « je veux ça, j’ai l’argent, faites-le » à « on veut ça, on a les moyens, on en débat, faisons-le ».

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  • bon j’ai supprimé par erreur et ça me demande de reposter en ‹ n’étant pas trop similaire › lol

Les banques sont aussi soumises aux réglementations (sauf dans le capitalisme le plus débridé). C’est comme ça aujourd’hui que des crédits sont orientés en faveur de projets d’infrastructure pour une transition bas-carbone, par exemple. Si, la puissance publique existe, mais on s’en rend peut être mieux compte dans des pays où la puissance publique est bcp plus faible (un passage en Afrique centrale peut être instructif - pas d’écoles, pas de routes, pas d’hopitaux, etc.), ou plus en retrait (pays sans sécu, sans allocs chômage, avec écoles payantes…). Mais on s’égare…

En ce qui concerne la ML, ça semble naturellement marcher pour des financements participatifs, pour des gros projets d’infrastructure (qui je répète sont pris aujourd’hui par la puissance publique parce que le privé n’en a pas la capacité ni la patience sur 15++ans) à ce stade je cherche à voir quelles conditions ça requiert.

En fait je viens de vous comprendre, en fait vous considérez que la puissance publique est déconnectée et non légitime.

La monnaie libre permet des tas de choses, c’est génial :slight_smile: Pour construire des projets d’infrastructure et qui ne remportent pas l’unanimité, mis à part le financement participatif (et ce que ça implique mais c’est hors sujet) je ne vois pas tellement.

La puissance publique sous monnaie dette est de facto illégitime de type imposture et creditocrate.

La puissance publique sous monnaie libre est en construction de façon identifiable par la toile de confiance Duniter ğ1 et les échanges effectués avec le DU de ğ1 comme référentiel de mesure des échanges.

Les gros échanges de DU vont concerner oui sans doutes ce que vous appelez des financements participatifs, des cagnottes à projets rassembleurs , à valeurs communes , en confiance et sans dette ni tiers décideur associé .

En debattre serait hors sujet :wink:
Merci pour vos avis.

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Il n’a pas de débat quand il s’agit d’expérimenter.
La monnaie libre permet d’abandonner l’imposture du pouvoir auto-proclamé « public» qui est en réalité un leurre inhérent à l’utilisation de monnaie dette centrale, la monnaie d’etat .

Je trouve se sujet intéressant, mais je trouve aussi vos réponse assez hors sujet pour ma part attention uniquement pour ma part bien sur, pour moi vous réagissez encore comme des consumériste qui ont besoin d’argent et de monnaie pourquoi le partage et le collectif ne pourrait pas entrer en compte pour une réalisation collectif et pourquoi utiliser de la monnaie si on peux réaliser des infrastructures en utilisant de la matière première sur place avec des gens qui partage les taches. Un monde utopiste peut être mais aucun fantasme la dedans juste l’entraide et le partage de la collectivité avec chacun ses tache et tout serait réalisable. Que l’on sorte de se système monnaitaire de la dette pour entrer dans celui égalitaire. Merci de pouvoir avoir chacun une perception différente de l’entraide le partage et la collectivité. Ne soyons plus égoïste egocentre mais dans la bienveillance et le partage on pourra faire a ce moment là de grande chose sans utiliser la monnaie.

La monnaie libre n’est pas du tout là pour mettre de la monnaie là où il n’y en a pas, mais là où il y a une monnaie non libre (pour ceux qui veulent, on ne force personne :slight_smile: ).

Je pense que le « sans-monnaie » marche parfaitement pour la famille, les amis, les voisins, dans une petite communauté… et que c’est même sain, ça permet les liens sociaux, etc…mais ça passe difficilement à l’échelle :confused:

Ça peut vite devenir difficile de créer du lien social avec son boulanger, son épicier, son fromager, son poissonnier, son garagiste… en discutant, en les aidant, en leur offrant des cadeaux, en leur prêtant des choses, en les invitant à dîner… et que l’un de vous ne soit pas finalement frustré, ennuyé, ou autres de cette relation. On les voit pas tous, on peut en oublier certains…

Imagine un programmeur qui passe prendre son croissant tout les matins. Ok, il le connait son boulanger, mais ce boulanger peut se dire qu’il a la belle vie ce programmeur, qu’il ne fait pas forcement des choses utiles selon lui, qu’il les mérite pas ces croissants… On en vient vite à du jugements, entre pairs, à des estimations des contributions de chacun, de l’utilité de chacun, de si il y a finalement des inégalités…

le « sans-monnaie » est tout à fait possible, mais je pense qu’il conditionne à une vie en toute petite communauté. Ce qui ne dérangera aucun monnaie-libriste, chacun étant libre d’échanger ou pas :slight_smile:

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Merci pour cette avis intéressant, surtout que tu parle d’un programmeur d’une personne qui ne gère qu’une seule case de sa vie et donc ne peux s’ouvrir je suis informaticien mais aussi je cultive je fabrique j’expérimente et je rend service et bien sûr je me diversifié cela me permet de rendre divers services sans être le programmateur qui ne sert a rien j’avoue que je ne me reconnais pas dans ton monde où chacun vie selon l’éducation consumérisme de notre société celle que l’on où a apprise il fait changer notre façon de penser et penser global au lieu de sociétale et reprendre une autre réflexion maintenant je te comprend et je désire juste être bienveillant et multitâche je serais pres a réaliser des route pour le bien commun. Je suis peut être hors contexte aujourd’hui mais je crois a cette égalité dans le partage des taches.je pense que la monnaie libre est la monnaie qui permettrais de retrouver cette équité

En fait je suis assez d’accord avec tout ce que tu écrit depuis le début je n’avais pas tout lu

Comme on peut le constater chaque jour, c’est totalement vrai dans une économie où la monnaie est créée par une minorité. Le serait-ce toujours dans une économie sous monnaie libre ?

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Tu veux dire que le fait de recevoir un DU te rendra + ‹ genereux › et plus a meme de financer des causes qui ne te rapportent que symboliquement, peu ou sur du tres long terme?

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Oui. Petite anecdote. J’ai développé un jeu d’échanges qu’on a testé lors d’un apéro qui permet de tester différents systèmes d’échange, y compris monétaires. Lors de la partie en monnaie-crédit avec une banque, les joueurs sont très vite devenus méfiants, près de leurs sous et certainement pas prêts à faire le moindre compromis, de peur de ne pas pouvoir rembourser leurs crédits, et/ou de peur de manquer de monnaie. Mais lors de la partie suivante, qui était en monnaie libre, on s’est retrouvés à un moment avec un joueur prêt à céder des ressources à un autre joueur sans contrepartie, en disant « tu me revaudra bien ça une autre fois ». Cette situation était totalement inimaginable dans la partie en monnaie-crédit… bien sûr, ce n’est qu’une anecdote sur un jeu, mais ça met en évidence à quel point la « peur du manque » provoque des comportements égoïstes tandis que l’abondance libère notre esprit de coopération. Bien sûr, si les ressources elles-mêmes venaient à manquer, la peur du manque reviendrait, mais typiquement en France actuellement ce ne sont pas les ressources qui manquent mais bien la monnaie…

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Les meilleures réponses ont été données.
On peut ensuite se perdre en conjectures et autres contrats sociaux.
Mais je pense que la meilleure réponse a été : Pourquoi attendre d’être autorisé à faire ce que l’on peut soit même entreprendre ?

La facturation à l’utilisation proportionnelle à la contribution, pourquoi pas. Mais quelle usine à gaz !

Pourquoi pas par exemple pour un hôpital, la construction à paiement différé aux personnes disposant des compétences ?
Les actes facturés aux utilisateurs par les exploitants comprendraient un pourcentage destiné à la libération progressive de la « dette d’intérêt commun » afin de remercier les participants à la construction initiale. Idem pour les rénovations ultérieures. L’équipement technique, la maintenance …
Au lieu d’un paiement anticipé en une fois, les artisans bénéficient alors d’un flux régulier de remerciements sur la durée.
En additionnant au flux d’autres réalisations, ils peuvent cumuler ainsi d’autres « reveflux » propres à assurer correctement les accidents de la vie, les congés, voire les vieux jours.
Ainsi se verraient récompensés les contributeurs les plus actifs, et satisfaits les besoins de chacun.
Les besoins/demandes définissant l’intérêt à l’émergence des réalisations, elles seraient alors peut être plus en adéquation avec les principes de parcimonie qui nous préoccupent de plus en plus.
Tout est possible, tout est réalisable, c’est le Flux de la vie …

C’est une autre option peut être pas plus pertinente qu’une autre, mais c’est tellement bon de jouer à rêver d’un autre monde …

(Et j’aime bien l’idée que la Ğ1 puisse créer des concepts nouveaux comme les reveflux en place des revenus)