Le premier prêt bancaire à un particulier... en monnaie libre!

C’est un débat intéressant, et de la même manière qu’il ne faut pas confondre création monétaire et revenus, ici il ne faut pas confondre taux d’intérêts et usure.

Pour commencer, les intérêts demandés en monnaie dette sont en grande partie de l’asservissement puisqu’ils t’imposent un remboursement sur la base d’un travail futur, avec de la monnaie qui circulera à partir des mêmes banques et ce de manière exponentielle. Je pense qu’on peut appeler ça de l’usure du point de vue de cette définition :
" L’usure montre l’intérêt d’un prêt au taux abusif. Anciennement, l’usure désignait tout intérêt indépendamment du taux. Le prêt consiste en un capital ou une marchandise vendue à crédit. Le taux à partir duquel les intérêts deviennent usuraires est défini par l’État ou bien fixé par la coutume.

La différence avec la monnaie libre se situe sur le fait qu’il n’y pas de banque au sens où on l’entend actuellement est que ne pas rembourser ne met pas en péril le système tout entier, et qu’il n’est en rien imposé de passer par ces dernières pour vivre dans l’économie. C’est tout-de-même drastiquement opposé !

Ensuite pourquoi des « taux d’intérêts » pourraient s’appliquer entre gens de la monnaie libre ? @Mateo l’avait bien expliqué, et je crois qu’il y a au moins deux raisons :

  • La première étant qu’à l’instant où tu prêtes ton capital, tu ne peux donc plus en jouir. Ca serait donc une forme de location de monnaie, comme on pourrait louer son unique véhicule dont on ne sert plus. Bien-sûr on pourrait aussi le prêter mais le véhicule va nous revenir plus usé etc. et si on en a besoin un jour il faudrait pouvoir compenser par à son tour une location de véhicule qui serait supportée par les « intérêts » du prêt justement
  • La deuxième raison étant le risque de non remboursement. Et un risque ça peut se facturer

Ici je dresse des constats et je ne porte pas de jugements de valeur à ceux qui prêtent avec « intérêts » ou sans « intérêts », j’ai même presque envie de dire que ça ne me regarde pas.

Ce qui m’intéresse c’est qu’en monnaie libre il ne peut pas y avoir d’asservissement, d’appauvrissement et de croissance exponentielle systémiques par la dette qu’on appelle injustement « prêt » dans le système conventionnel (là aussi on cherche à nous tromper par les mots). Le reste découle de la philosophie et de la morale de chacun et tient encore beaucoup du prospectivisme il me semble.

Voici un des aspects que j’apprécie le plus avec la monnaie libre, elle nous force à reconsidérer un tas de points de vue du quotidien

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