Déjà et pour la énième fois, la monnaie repose sur sa propre définition, qui n’est pas celle d’Hervé, Pierre Paul ou yyy.
Sa condition d’existence en tant que telle étant le principe de la partie double créance-dette, sans cela, on ne peut pas parler, identifier une monnaie. Inclure une monnaie pour le troc peut être fait, mais n’a pas d’intérêt, puisque la monnaie prendra alors toujours la valeur de l’échange, c’est à dire, négocié au cas par cas, sans pouvoir dégager un cadre général, commun. Si vous voulez lui donner un cadre général, une mesure commune, alors, vous devrez OBLIGATOIREMENT définir le mode de calcul de la valeur de la monnaie, donc, définir les prix des biens et services échangeables. Je n’y peux rien, c’est la réalité physique qui commande et non la théorie d’Hervé ou de Stéphane.
Dans ton exemple, il manque un élément central et incontournable, sauf par le déni, le fait qu’il n’est valable que dans le cas où les arbres en questions sont la propriété de personne ! Mais plus encore, cela ne contredit pas ce que j’écris, car encore une fois, tu prend un cas particulier et qui n’est pas un échange monétaire, mais un troc où la détermination de l’échange repose sur les acteurs et n’est valable que pour ce cas précis. Bref, demain, Bob ou Alice peut vouloir changer les conditions de l’échanges. Selon ton postulat, la valeur du DU peut donc changer du simple au double voir triple sans que rien ne ce soit produit qui le justifie, sinon l’arbitraire d’un ou des deux protagonistes. Dans une telle configuration, aucune économie complexe, fondé en grande partie sur la division du travail n’est possible.
Autre élément, presque aussi important, c’est précisément la valeur que chacun donne aux fruits et le double rapport d’offre/demande. En effet, plus il y a de banane et plus cela veut dire qu’elle est facile d’accès, mais aussi, que l’offre de banane est grande et donc, le choix de l’acheteur est grand. Etc…
Je pense que là, tu te trompe dans ton analyse, de bonne foi, mais tu fais une énorme erreur par rapport à ta volonté d’être libre au niveau de l’échange. Je le préciserai sans doute par ailleurs, mais je vais quand même te donner une petite explication. La liberté que tu crois être la tienne, est surtout les conditions de ton propre asservissement, ou des autres si ta situation le permet. En effet, c’est sur la base de la liberté des prix, qu’il est possible de capitaliser au delà de son apport personnel et est la raison essentielle, mais qui n’est que partiellement vrai, de l’interdit de monopole et l’obligation de concurrence. Ce que tu oubli et sans doute la quasi totalité des adhérents, c’est que tout le monde n’a pas la volonté d’un juste équilibre ou d’être généreux, mais au contraire, n’ont d’autres ambitions que d’exploiter les autres à leur profit et ne pas savoir quelle est la méthode de calcul des prix des produits mis à la vente, permet de démultiplier ces profits. le fait de distribuer les billets ne changeant qu’à la marge le système. Enfin, ce que tu écris contredis un point essentiel de la TRM et sur lequel je suis d’accord, le fait que la réciprocité est ce qui garantie la liberté de chacun, car c’est elle qui interdit précisément qu’une personne malintentionnée puisse abuser de tes bonnes intentions et finir par fatiguer ces dernières. C’est comme cela d’ailleurs que les systèmes fondées sur les bonnes intentions s’effondre, lorsque des personnes mal intentionnées se mêlent à la partie. Ce qui n’est à priori pas encore le cas, où trop faible pour altérer le système.
Pour finir sur une note de concorde, oui, la valeur est subjective à chacun, cela n’est pas contestable, mais cette subjectivité se situe surtout dans le cadre personnel, pas commun, ce dernier exigeant la détermination d’un mode de calcul pour déterminer la valeur de toute production. Et le temps de vie dédié est la seule qui soit le plus équitable, même si on ne peut pas atteindre l’équilibre parfait, on peut y tendre en respectant ce que nous dit la logique causale, sur laquelle se basent les lois de la physique.
Sinon, évite de tirer des conclusions hâtives, sauf si tu es certains d’avoir bien compris la position de ton interlocuteur. J’écris cela autant pour toi que pour moi !