Toute théorie ou concept doit pouvoir soutenir toute tentatives de réfutations, sans quoi, elle passe du champ ouvert théorique à celui fermé du dogme. Pour autant que je partage le même but, mon analyse diffère sur des points essentiels. Ici, je n’aborderai qu’un de ces points, les autres suivrons selon ce qu’il ressort de cet échange.
Un des points essentiel que me semble ne pas respecter le principe de réciprocité, définissant la liberté en société (nous sommes d’accord) est le fait qu’il ne peut pas y avoir de monnaie où la créance est sans contrepartie de dette. Une monnaie n’a de valeur, que sous condition absolue qu’il y ait une face crédit ou créance ou droit et une face débit ou dette ou devoir. Donc, où la règle d’équilibre entre les deux faces doit être définit et non pas laissé à l’arbitraire des personnes. Cette loi de symétrie est fondamentale en physique et doit être respecté, dès lors où on fait appel aux lois de la physique pour définir la monnaie. Comme toute production de richesse est le seul fait du travail humain, si ce dernier n’est évidemment pas la mesure de toute chose, il l’est en ce qui concerne la monnaie. Autrement dit, le temps de vie dédié à autrui et donc détenu sur autrui est la mesure de la valeur de la monnaie et non pas les marchandises, qui comme vous le soulignez, n’a pas la même valeur pour tout le monde, mais le temps que l’on consacre à la production de richesse peut et doit avoir une valeur définie.
Un internaute le souligne d’ailleurs dans un commentaire posté sur un sujet du forum, c’est à dire, calculer le prix de vente d’une marchandise selon que l’acheteur soit lui même producteur de bien ou non. Autrement dit, il ré-introduit le principe de réciprocité de l’échange, là où la théorie l’a supprimée par l’octroie d’un revenu sans condition. Mais surtout, il rend caduque le principe que vous établissez, dans le sens où une personne qui ne produit rien, verra petit à petit la valeur de son dividende fondre et donc, où celui-ci sera bel et bien conditionné par les faits, même si en théorie il ne l’est pas.
Pour conserver sa valeur à la monnaie, votre solution consiste alors à garder le principe de la propriété particulière des moyens de production collective et donc, le profit qui va avec. Or, c’est ici que la réciprocité est totalement violée, et est la condition du système d’exploitation d’autrui, permettant aux propriétaires d’accumuler les droits monétaires et d’en faire payer les devoirs aux autres, c’est à dire, ceux dont le revenu de base ou dividende universel (c’est la même chose sous une appellation différente), n’est pas suffisant. Sans cette condition d’insuffisance, la partie dette de la monnaie ne serait pas rempli et la valeur de la monnaie serait alors nulle.
Autrement dit, vous avez gardé la même base fondamentale permettant l’exploitation de la vie d’autrui et agit uniquement sur la forme. Vous pouvez toujours faire appel à la bonne volonté des gens, mais c’est bel et bien rester sur le même modèle actuel.
Ceci est le premier point et de votre réponse dépendra la suite à donner, car après tout, il se peut que je me trompe, mais il faut expliquer et montrer où !