Compte-rendu Ğeconomicus Lyon 09/06/2018 - avec une innovation en monnaie libre

Bonjour à tous,
voici un petit compte-rendu de notre Ğeconomicus, et si je le poste dans communication et pas dans notre groupe local, c’est simplement parce qu’on a testé une version modifiée et que j’aimerais bien avoir vos réactions. Désolé si c’est un peu long mais sans vouloir me jeter des fleurs il me semble que cette innovation est vraiment importante - et si je la mets au milieu d’un compte-rendu de Ğeconomicus, c’est pour placer l’expérience dans son contexte.

Généralités sur la partie

Nous n’avions que 8 joueurs (dont plusieurs joueurs aguerris, merci à @jeanferreira et son fils de nous avoir rejoint !), ce qui peut fausser un peu les résultats par rapport à d’autres Ğeconomicus, mais c’était néanmoins une expérience intéressante qui mériterait à mon avis d’être réitérée. C’était une partie « pas comme les autres » (comme la plupart des parties !) mais avec une conclusion « comme les autres » (et ce de manière très nette).

Tout le monde a utilisé les porte-cartes sans remonter de plaintes, la version 2 semble donc être la bonne ! :slight_smile: Le mélangeur de cartes est vraiment à revoir en élargissant la fente dans laquelle sont insérées et retirées les cartes :

Nous avions pour banquière Édith et pour animateur Thomas, qui n’avaient jamais animé auparavant, le tout en utilisant mon logiciel, qu’ils n’avaient jamais utilisé auparavant non plus. Il y a bien eu quelques difficultés et hésitations pendant les premiers tours, vite résolus.

Nous avons géré les morts pendant que les autres jouent (méthode d’Éloïs), ce qui était un choix assez malheureux, car comme il y avait déjà peu de joueurs, nous en avons de facto enlevé un supplémentaire. Nous avons conservé ce fonctionnement pour les deux parties afin de ne pas fausser la comparaison, même si ce n’était pas idéal.

Partie en monnaie-dette

La partie en monnaie-dette (que j’ai jouée en tant que joueur) a été jouée normalement, même si nous avons introduit temporairement un carré de cartes aux tours 2 et 3 car il manquait souvent des cartes à la pioche. Cela a néanmoins probablement limité un peu la croissance de la création de valeur en monnaie-dette par rapport à d’autres parties que j’ai pu jouer ou animer, même si de toute façon l’absence de monnaie bloquait une grande partie des échanges. La banque a été assez arrangeante, ce qui n’a pas empêché des périodes d’asséchement monétaire (un tour a été joué avec 2 pièces en circulation au total).

Les graphiques résultants sont semblables à ce qu’on peut voir dans d’autres parties de Ğeconomicus en monnaie dette, avec une création de valeur légèrement moindre, et des gains de la banques moindres aussi puisqu’elle avait moins de joueurs à exploiter. :slight_smile:

Sans surprise, la masse monétaire est en dent de scie, avec deux asséchements monétaires importants (que j’ai bien ressentis en tant que joueur…).

Innovation proposée pour gérer la partie en monnaie libre

Pour la partie en monnaie libre, j’avais donc préparé une gestion nouvelle, merci à nos deux animateurs de bien avoir voulu jouer le jeu !

Je suis parti du constat qu’une proportion non négligeable de joueurs éprouve des problèmes avec la rotation des couleurs. J’entends régulièrement ce refrain lors des ressentis de fin de partie : « La monnaie libre, c’était plus cool, mais c’était compliqué et je me suis emmêlé les pinceaux avec la monnaie… d’ailleurs je suis pas sûr d’avoir toujours échangé la monnaie de la bonne couleur pour acheter mes cartes… » Tout ça malgré un vidéoprojecteur indiquant clairement la valeur courante de chaque couleur pendant la partie. La gymnastique mentale de recâbler le cerveau à chaque tour demandée aux joueurs les déconcentre très clairement de ce qui nous concerne : faire des échanges et expérimenter la monnaie. C’est d’ailleurs un frein introduit totalement artificiellement par des contraintes techniques exclusivement liées à la monnaie physique utilisée dans le jeu, car cette contrainte n’existe pas du tout dans l’utilisation de la monnaie libre « dans la vraie vie » quand on utilise Duniter (on ne change pas de « couleur » de Ğ1 tous les jours ni même tous les ans, le DU reste stable et point final…).

Certains pourront dire qu’il n’y a pas de problème, c’est leur ressenti. Mais l’ex-prof que je suis sait très bien que dans une classe il y a toujours des élèves qui sont perturbés par certaines méthodes (ce qui ne veut pas dire qu’ils sont mauvais, c’est juste qu’ils réfléchissent d’une manière qui n’est pas compatible avec la méthode), alors il s’agit de trouver la méthode qui ne va pas en laisser sur le carreau plutôt que de dire à ceux qui ont du mal que c’est pourtant facile et qu’ils sont nuls. :slight_smile: Le besoin est simple ici : éviter les rotations de couleurs pour que tous les joueurs puissent se concentrer sur les échanges monétaires et la création de valeur. Au lieu de ça, la gymnastique de rotation doit être faite entre les tours et avec l’aide de l’animateur-banquier (comme le fait Duniter dans la vraie vie). Il fallait juste trouver un moyen facile et rapide de faire les calculs pour que la personne qui gère la monnaie s’y retrouve facilement et que les joueurs comprennent ce qui se passe.

J’ai mis au point la fiche imprimée suivante (à noter qu’on joue avec des jetons valant 2, 1 et 0,5, soit la moitié des valeurs des billets préconisées dans les règles, donc 2 fois plus de jetons, avec l’avantage qu’on peut facilement échanger une carte contre un jeton de valeur 2 et un de valeur 1, ce qui fait qu’on n’a pas de jetons de valeur 4, peu pratiques pour échanger des cartes de valeur 3 de toute façon) :

Dans la partie gauche, on voit les jetons tels qu’ils étaient au tour qui vient de se terminer. Les joueurs posent leurs jetons dans la troisième colonne en regard des couleurs de la deuxième colonne :

L’animateur fait ensuite les actions suivantes :

  • il pose les deux nouveaux jetons représentant le DU dans la première ligne (ici violette),
  • il pose ensuite le même nombre de jetons dans les deux lignes suivantes que le joueurs en a posé, seule la couleur change, on divise alors par deux la monnaie possédée par le joueur,
  • il rajoute un nouveau jeton de valeur faible pour chaque paire de jetons de l’ancienne valeur faible dans la dernière ligne.

Le joueur récupère alors ses jetons dans la quatrième colonne du tableau :

La « rotation des couleurs » se fait donc bien à l’inter-tour et est effectuée par l’animateur, qui fait office de logiciel de gestion de la monnaie. Pendant le tour, les couleurs restent du coup les mêmes pour les joueurs, dans notre cas les jetons violets ont toujours valu 2, les jaunes (blancs en réalité mais jaune était plus facile à représenter dans mes copies d’écran ici) ont toujours valu 1 et les vertes toujours 0,5. C’était donc ancré dans la tête des joueurs du début de partie à la fin qu’une carte faible valait par exemple un jeton violet et un jaune, ou bien 3 jaunes. Plus de questions à se poser. Comme dans la vraie vie. Une carte faible = 3 DU, et hop.

L’autre avantage est que chaque joueur doit montrer toutes ses pièces aux animateurs à chaque tour, ce qui permet de les compter et de les rentrer dans le logiciel, qui peut alors calculer la masse monétaire en monnaie libre de manière exacte (c’est l’animateur qui rentre les données pendant que le « banquier » manipule les jetons, ça va très vite). En modifiant encore un peu le logiciel, celui-ci pourrait aussi détecter facilement les tentatives de fraude, puisqu’il connaît le nombre exact de pièces distribuées et retirées. Sachant que dans les parties avec les règles officielles, on ne peut pas empêcher un joueur de planquer des pièces faibles dans sa poche pour les ressortir au tour suivant alors qu’elles sont devenues les nouvelles pièces fortes. :slight_smile:

Le seul inconvénient de cette nouvelle méthode est que c’est légèrement plus lent que la méthode habituelle, ce qui n’est pas gênant car les parties en monnaie libre sont très rapides. Nous avons fait la partie en monnaie libre en moins de deux heures, malgré une petite période de rodage pour que les animateurs s’habituent au système de rotation monétaire et intègrent ma feuille dans leur tête. L’avantage étant que les nœuds sont dans les cerveaux des animateurs (qui sont formés et ont tout le temps de s’y préparer) et non dans les cerveaux des joueurs pendant qu’ils font leurs échanges.

Partie en monnaie libre

Je n’ai pas joué en tant que joueur dans la partie en monnaie libre, un joueur arrivé pendant la pause de midi m’a remplacé. J’ai aidé les joueurs à mélanger les cartes avec le mélangeur, ce qui a sûrement un peu accéléré les échanges. Mais surtout, j’ai pu observer de l’extérieur le déroulement de la partie, et j’ai été frappé d’emblée par la vitesse d’apparition de cartes de valeur moyenne puis forte. Au 5ème tour, un joueur avait déjà 3 cartes fortes identiques et donc pas loin de la rupture technologique (que nous n’avons pas faite, il a simplement fait son carré et pris deux cartes fortes supplémentaires puis il est mort peu après :stuck_out_tongue: ). La différence de dynamique par rapport à la partie en monnaie dette était plus que flagrante. Le fait qu’il y ait eu peu de joueurs (qui pouvaient donc échanger rapidement) et la facilité d’échanger des cartes contre de la monnaie sans se poser de questions sur la valeur des couleurs a tout simplement fait exploser les échanges.

Les graphiques de fin de partie ressemblent dans l’ensemble à n’importe quelle autre partie en monnaie libre :

Comparaison des deux parties et bilan

C’est en comparant les deux parties que la surprise arrive :

Un joueur en monnaie libre a fait largement mieux que la banque en monnaie dette, et les créations de valeurs les plus basses en monnaie libre étaient largement au-dessus des plus grosses créations de valeurs (hormis la banque) en monnaie dette. La création de valeur moyenne a été doublée en monnaie libre. J’avais vu l’explosion de la création de valeurs dans la partie en monnaie libre avec la foison de cartes moyennes et fortes, mais je ne m’attendais quand même pas à un tel écart global. De là à penser que de « libérer les esprits » de la rotation des couleurs de monnaie ait largement contribué à cette explosion, il n’y a qu’un pas. Il y a certainement d’autres facteurs, comme le fait que nous ayons eu peu de joueurs (facilité d’échange qui donc pas bridés par la monnaie ont pu s’en donner à cœur joie), mon aide au mélangeur, et la petite erreur d’ajout de cartes pendant deux tours en monnaie dette (qui à mon avis n’a pas eu tant d’influence que ça).
D’où le fait que je pense que c’est une piste intéressante à développer dans d’autres parties peut-être plus « orthodoxes » que la nôtre d’aujourd’hui pour avoir peut-être des retours moins biaisés.

Bilan final du ressenti des joueurs :

  • stress de manquer de monnaie en monnaie-dette, conservation coûte que coûte de ses jetons pour rembourser les intérêts, course pour avoir de la monnaie,
  • partie en monnaie libre beaucoup plus sereine qu’en monnaie-dette, les joueurs étaient particulièrement détendus en monnaie libre même s’il restait un esprit de « gagne » cristallisé par les écarts finaux de création de valeurs par les différents joueurs, c’est le jeu !
  • non seulement ils n’avaient pas d’angoisse de manquer de monnaie en monnaie libre, ils se sont même plaints que c’était presque « de la triche » d’avoir autant de monnaie en circulation et que les deux parties étaient difficilement comparables, il a fallu leur faire réaliser que ce n’était pas la monnaie libre le problème, mais bel et bien les asséchements monétaires produits par la monnaie-dette, ainsi que leur faire comprendre que la masse monétaire importante en monnaie libre devait être divisée par 3 puisque les cartes valent trois fois plus d’unités monétaires qu’en monnaie dette (j’en ai aussi profité pour corriger un petit bug introduit par la nouvelle version d’aujourd’hui),
  • aucune plainte de difficulté à comprendre le système en monnaie libre ou à utiliser les couleurs, ils ont tous bien compris l’opération de la dépréciation de leur monnaie et de la création du DU à chaque tour, et les échanges étaient simples à faire,
  • remarques sur le fait qu’il n’est vraiment pas avantageux en monnaie libre de garder la monnaie pour soi, mais qu’il faut la faire circuler au maximum, ce qui n’a pas été appréhendé de manière négative, c’était un simple constat,
  • pas de questions ou d’inquiétudes sur la thésaurisation monétaire (les fameuses « mais je fais comment pour épargner ? »), au contraire propositions de systèmes collaboratifs « bancaires » pour permettre de réaliser des projets d’envergure (tant pour les particuliers que pour les structures plus grosses),
  • certaines craintes relatives à l’environnement, parce que la monnaie libre facilite les échanges et donc potentiellement la pollution, nous leur avons fait comprendre que les échanges dans la vie réelle en monnaie libre seraient probablement de différentes natures qu’en monnaie-dette (absence de course pour avoir de la monnaie).

La rencontre s’est terminée par des discussions sur la toile de confiance, la licence et la vision long terme du projet.

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Bravo et merci pour ce compte-rendu et pour cette innovation !

J’ai expérimenté quelque chose de semblable au Geconomicus de Béziers, pour 16 joueurs + 2 animateurs :

J’ai utilisé les mêmes 3 couleurs de pièces avec les mêmes valeurs pour toute la journée : partie MD + partie ML (elles auraient d’ailleurs pu être gravées 1, 2, 4)… ce qui a simplifié grandement la partie en ML !

Mon rôle de « banquier » en partie MD s’est transformé en rôle de « logiciel Duniter » en partie ML. J’ai procédé à la division par 2 des pièces de chacun + ajout du DU… comme tu le décris ici… sinon que je n’avais pas la fiche que tu proposes (très pratique !)

Personnellement, j’ai géré entre chaque tour :

  • l’enregistrement des morts (qui donc peuvent renaître et rejouer de suite)
  • le rôle du banquier en MD (remboursement des crédits…)
  • le rôle de Duniter en ML…

Cela me parait plus simple… et finalement ne prend pas plus de temps (puisque si chaque mort doit passer un tour, il faut au final en ajouter un à la partie)

Mon expérience a été très positive et je la renouvellerai sans hésitation ! …en y ajoutant probablement plusieurs idées que tu apportes dans ton témoignage (ex : des pièces à 0,5 / 1 / 2 ?.. à revoir !)

Merci jytou ! :blush:

3 « J'aime »

La nouveauté sur la gestion des couleurs par l’animateur peut sûrement être faîte par le logiciel non ?

On entre les anciennes pièces dans le logiciel et il nous sort les pièces à rendre au joueur…

On soulage ainsi le cerveau de l’animateur. :wink:

My too cents…

2 « J'aime »

Oui c’est bien sûr possible, Mais la fiche et la manip faite en direct sous leurs yeux permet aussi aux joueurs de comprendre ce qui se passe. Du coup il me semble indispensable de faire la manip individuellement (même si le logiciel affiche en parallèle les jetons à donner pour vérification). Mais avec la fiche la manip est vraiment très simple : on se contente de remettre le même nombre de pièces de la nouvelle couleur face aux anciennes et on rajoute le DU, c’est en fait très simple.

Du coup tu faisais des crédits de 9, 18 et 27 en monnaie dette avec des cartes valant 3, 6 et 12 ?

Exactement, en fait l’idée qu’on a eue hier en discutant était même de pouvoir faire des pièces différentes pour la partie en monnaie dette (affichage d’un symbole autre que le Ğ, par exemple). Mais c’est vrai que du coup dans l’idée les jetons en monnaie libre pourraient également être personnalisés avec leur valeur - on n’a limite même plus besoin de couleurs en fait.

L’inconvénient en revanche est qu’il faut plus de jetons à nombre de joueurs égal car le joueur pose les siens et on doit en rajouter en face des mêmes couleurs (alors qu’il y a rotation dans les règles d’origine et qu’une couleur en remplace une autre). Lorsqu’un joueur arrive avec beaucoup de jetons il faut donc doubler ce nombre. À 8 joueurs hier on était larges avec 52 jetons par couleur, mais on en avait probablement juste assez pour 15 personnes grand max (bon j’en avais un set supplémentaire en réserve dans le sac mais ce n’est pas le but). En cas de parties avec plus de joueurs, il serait du coup conseillé de repartir sur des jetons à 1, 2 et 4 au lieu de 0,5, 1 et 2 (avec une fiche différente et le programme qui gère ça aussi), ou alors vraiment avoir plus de jetons.

Je pense d’ailleurs que le paramètre gérant le facteur monétaire n’est pas clair en monnaie libre dans mon programme, je vais changer ça. Pour l’instant je développe dans une branche pour cette nouvelle version encore à stabiliser.

2 « J'aime »

Par expérience, j’ai du réfléchir un peu les toutes premières fois, pour me rendre compte que c’est vraiment très simple et rapide !
…et encore plus si on utilise la fiche de jytou ! (car au final, c’est ce que je faisais sans avoir ce support sous les yeux)
Il me semble qu’on dépenserait plus de temps et d’énergie juste à devoir entrer les données dans le logiciel :wink:

1 « J'aime »

Euh, non ! Pardon, je me suis mal exprimé ou j’ai été imprécis, c’est la valeur des pièces qui est restée inchangée. Celle des cartes, elle, a bien changé :

  • Les pièces, toute la journée valaient 1, 2, 4
  • les crédits étaient de 3, 6, 9
  • les cartes en MD valaient 2, 4, 8
  • les cartes en ML valaient 6, 12, 24

C’est bien sûr possible. Le seul inconvénient, c’est qu’on doit créer pour le jeu 2 fois plus de pièces

à la limite, en effet, mais les couleurs sont une aide précieuse pour repérer facilement les pièces. Je crois qu’il vaut mieux les garder.

Je n’ai pas rencontré ce problème. Nous avions pourtant un seul jeu de pièces pour 16 joueurs. En fait, les pièces que je récupérais d’un joueur lors de l’échange était immédiatement disponible à nouveau pour le suivant.

et là, je ne comprends pas ? pourquoi doubler le nombre ? Comme sur ton schéma, 3 violets deviennent 3 jaunes / 3 jaunes deviennent 3 verts / 3 verts deviennent 1 vert… est-ce que je me trompe ?
(et en cas de besoin, on peut les répartir : si qq’un a 12 jaunes, on pourrait les remplacer par 6 violets, par ex)

A moins que tu parlais du fait d’utiliser des pièces à 0,5 / 1 / 2 au lieu de 1 / 2 / 4 ? En effet, dans ce cas, ça double les pièces.

Oui c’était le cas. (voir feuille)

L’enregistrement est en fait très rapide : les flèches pour aller sur le bon joueur, une touche pour ouvrir la boîte de dialogue, une valeur pour les pièces faibles, tab, une valeur pour les pièces moyennes, tab, une valeur pour les pièces fortes, entrée, c’est terminé. :slight_smile: Genre [up]-[up]-[a]-3-[Tab]-1-[Tab]-2-[Entrée]. Hier Thomas saisissait les valeurs bien plus vite qu’il n’était possible de distribuer les nouveaux jetons.
Ça me permet aussi potentiellement de faire d’autres stats, comme par exemple la moyenne des jetons conservés par chaque joueur à chaque tour (pour repérer les stratèges qui fileraient toutes leurs pièces aux autres juste avant la fin de chaque tour, par exemple :stuck_out_tongue: ).

Oui, un double indicateur visuel est encore mieux (couleur+valeur).

L’effet est cumulatif. Hier, on avait bien le double de jetons (0,5, 1, 2) mais c’est surtout que quand quelqu’un arrive avec 5, 6 et 9 jetons parce que tous les autres se sont débarrassés de leurs jetons (c’est arrivé hier), eh bien il faut avoir ce même nombre de jetons à fournir. Le principe est que le joueur pose ses jetons (je vais probablement essayer d’imprimer un truc pour qu’il soit facile de poser des colonnes de jetons sans qu’elles tombent dans tous les sens), il les laisse là, on met en regard exactement les mêmes nombres pour qu’il comprenne bien la manip et ensuite on fait du change s’il y a trop de jetons d’une même couleur. Bref pour éviter de faire des manips de change obscures (que les joueurs ne vont pas comprendre et qui peuvent donner lieu à des erreurs), il vaut mieux avoir des jetons pour faire toutes les étapes intermédiaires.
En gros pour être tranquille, je pense qu’il faut rajouter une dizaine de jetons par couleur pour l’ensemble de la partie quand on utilise les jetons de faible valeur, ça peut être bien moins avec des jetons de valeurs plus fortes.

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C’est que moi, j’étais seul à gérer ça. Du coup, si j’avais du entrer les données en plus de distribuer les jetons, ça m’aurait augmenté la charge de travail :astonished: !.. je dois veiller au burn-out, tu comprends :wink: :rofl: !

Mais si on est 2 et/ou si ces données apporteraient des informations importantes, alors oui, pourquoi pas ? :slight_smile:

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Alors c’était une idée de @Nicolas en fait, histoire de rendre a Cesar ce qui… Idée qu’il avait eu au festi Ğ1 de Toulouse suite a la trop grande inertie entre deux tours due au très grand nombres de joueurs (36 joueurs !!). Il est évident qu’en dessous d’une douzaine de joueur cette technique deviens contre-productive.

2 « J'aime »

Ces données apportent effectivement des informations. Ce n’est pas aussi capital qu’en monnaie dette mais ça peut être quand même intéressant :

  • ça permet de calculer la masse monétaire en monnaie libre de manière exacte, alors qu’autrement on ne peut faire que des approximations avec les seules données des morts,
  • ça permet de détecter la triche, car le programme sait exactement combien de pièces ont été distribuées au début du tour, si le même nombre de pièces (pour chaque type de pièces) n’a pas été déposé par les joueurs en fin de tour, alors quelqu’un a planqué des pièces dans sa poche, il suffit juste que je rajoute cette vérification dans le logiciel (yaka ! :smiley: ),
  • comme je le disais plus haut, ça peut potentiellement apporter d’autres informations intéressantes en faisant des stats, tant sur le jeu lui-même que sur l’utilisation d’une monnaie libre de manière générale. Peut-être qu’on peut arriver à voir que ceux qui se débarrassent de leur monnaie ne réussissent finalement pas forcément mieux que les autres, car ils se privent eux-mêmes de leur moyen d’échange (c’était le cas dans la partie d’hier où un joueur en particulier s’est retrouvé souvent avec plein de pièces, il était pourtant dans la moyenne haute des créations de valeurs). Du coup cela mettrait de l’eau au moulin contre les arguments du genre « mais en monnaie libre il faut se débarrasser de sa monnaie au plus vite ! »

Il y a peut-être d’autres possibilités que je n’ai pas encore découvertes : on vient d’ouvrir la boîte de Pandore, reste à savoir ce qui va en sortir. :stuck_out_tongue:

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Si je ne m’abuse, une carte faible valait 3 unités monétaires (et non pas 3 DU), soit trois quarts de DU. Les cartes fortes, elles, valaient bien 3 DU (12 unités monétaires).

Sinon, excellent résumé et encore merci pour l’animation du jeu ! J’ai été tellement emballé que j’en ai parlé à des amis juste après la rencontre, qui potentiellement viendraient lors du prochain Ğeconomicus : affaire à suivre… :smile:

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À vrai dire, ça n’a aucune importance, tant qu’on comprend bien qu’il s’agit d’unités monétaires comptées en relatif (sinon les prix augmenteraient exponentiellement au cours de la partie - on se retrouverait avec des kilos de jetons en fin de partie). :slight_smile: On pourrait très bien dire qu’on distribue à chaque tour 7 DU, ou bien 7 unités relatives correspondant à 1 DU. C’est juste une affaire de convention. Dans les règles officielles, c’est bien « 7 DU » qui sont distribués à chaque tour. Cela peut se comprendre aussi par l’introduction de 8 DU pour les 8 années que dure le tour, moins l’équivalent monétaire d’1 DU perdu en cours de route dû à la dépréciation de la monnaie et au comptage en jetons qui ne peuvent être découpés en morceaux. L’inconvénient de dire « unité monétaire », c’est que ça porte à confusion. Il faudrait préciser « unité monétaire relative », ce qui est beaucoup plus long que « DU ».

Tiens ? Intuitivement, j’aurais dit que celleux qui finissaient le tour avec beaucoup de monnaie, qui se voyait dépréciée, auraient moins créé de carrés. Mais si tu as repéré ce contre-exemple, c’est chouette, à confirmer dans des prochains ğeconomicus !

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Seule la part de DU au dessus du portefeuille moyen perd de son poids avec le temps.

Euh ? Seuls les portefeuilles au-dessus du portefeuille moyen voient leur valeur en DU baisser avec le temps.

Mais chaque DU versé créé à un instant t "vaudra"moins à un instant t+n, du fait 1- de l’augmentation de la masse monétaire et 2- de l’augmentation du DU (qui est lié à la masse monétaire).

Je pense qu’on est d’accord, mais ta formulation est pas claire.

Bon, je trouvais pas la feuille calc donc j’en ai profité pour en faire une :slight_smile:

geco-monnaie-libre-help.ods (9,7 Ko)

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Cette innovation me paraît très bien, je vais l’utiliser pour Barcelone le 7 Septembre.

Elle mérite de s’insérer dans une nouvelle version du Ğeconomicus. Il faudrait que l’auteur réalise un commit sur le dépôt officiel.

Bonjour, il va falloir que je me mette à jour pour annimer un prochain Ğconomicus, alors !

Bravo pour toutes ces bonnes idées ^^