Comment fait-on dans la pratique pour s'assurer que quelqu'un qu'on s'apprête à certifier n'a pas d'autre compte membre certifié ?

Eh, je ne remets aucunement en question le droit à l’anonymat, ça n’est pas mon propos. Je peux très bien comprendre que quelqu’un puisse faire ce choix !.. Quant à connaître suffisamment quelqu’un, à partir de quand le connaît-on vraiment ? C’est très subjectif !.. Et même, qui n’a jamais eu de mauvaises surprises avec quelqu’un qu’il croyait bien connaître ? :wink:

C’est peut-être aussi pour cela qu’une certification n’est valable que 2 années. Si l’on pense s’être trompé sur une personne on ne la certifiera pas une seconde fois.

Personnellement cela ne me dérange absolument pas de certifier une personne qui ne dévoile pas son identité publiquement sur la toile, ce qui est mon cas d’ailleurs, à partir du moment où j’ai pu la rencontrer et sympathiser avec elle IRL :wink:

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Tout à fait. En fait, c’est une réflexion que je me faisais en rapport avec le thème de ce fil de discussion (comment s’assurer que quelqu’un n’a pas d’autre compte…)…
Tu vois, en ce qui te concerne, et pareil pour une autre personne que j’ai certifié et que je connais depuis longtemps, vous utilisez certes des pseudos, mais ce sont vos pseudos habituels sous lesquels on vous connaît déjà :wink: ! Trop tard, vous êtes repérés :smiley: :wink: !

Tu dois tout d’abord étudier la licence Ğ1. Notamment on y lit qu’une personne bien connue l’est si on connaît bien aussi son entourage.

On peut selon ce principe parler de personnes généralement bien connue dans les suivants :

  • Famille proche
  • Cousins
  • Amis d’enfance
  • Amis d’une activité partagée

Pour savoir si on se connaît bien quelqu’un on peut se poser la question : si je n’ai plus de nouvelles d’elle, si je n’ai pas d’information sur où elle se trouve, suis-je en mesure de savoir où elle est, ce qu’elle fait, en questionnant mon propre entourage, et être ainsi en mesure de pouvoir la joindre en urgence ?

Si la réponse est non c’est qu’on ne connaît pas bien la personne, et dans ce cas afin de respecter l’engagement de responsabilité envers la communauté monétaire Ğ1, on doit s’abstenir de toute certification la concernant.

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Je trouve que ce point n’apparaît pas aussi clairement dans la licence. Il est pourtant très important…
Merci pour ces explications très claires que je reprendrai… :slight_smile:

Je cite la licence :

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Ah ben voilà, je comprends mieux maintenant !!!
J’avais une version obsolète de la licence ! Ce paragraphe n’y était pas… Je retire donc ce que j’ai dit, ça apparaît, en effet, très clairement sur la licence. Super !

C’est le talon d’Achille de la Ğ1 :

Pour commencer ça freine son déploiement …
… et à l’arrivé si ça marche vraiment ça créera de la facilité à tricher.

Sans compter que pour les autistes les asociaux, les phobique social, et Cie c’est comme si on disait, circulez c’est pas pour vous!
Et qu’au contraire si vous avez une double vie, la Ğ1 assure un double DU.

Mais ça vaut pour Cadre familiale / cadre amicale / cadre scolaire, puis cadre de travail, et puis d’un autre travail, les groupes distincts et non interpénétrant c’est quant même courants dans la vie.

Et à ce niveau là c’est un sujet évoqué ici.

Je comprends que c’est faute de mieux, et que c’est déjà très fort d’avoir trouvé un truc qui ne soit pas technique, mais perso je suis rejoint complètement le questionnement de base, je ne ne lis ici aucune réponse qui me convienne.

Sans déconner, c’est pas une critique pour critiquer, ce truc de toile de confiance est incompatible avec mon entendement, et autant j’adore le concept de monnaie libre, autant en tant que « grégaireophobe » j’attends avec impatience la Ğ2 qui fonctionnera autrement et de façon socialement égalitaire …

Définition ?

Si tout le monde attend, quand la Ğ2 pourrait-elle naître ?

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D’égale facilité d’accès pour chacun,

D’égale difficulté de tricherie pour chacun (impossibilité dans l’idéal)

:slight_smile: Belle réponse!

Mais ça marche aussi avec « si personne n’invalide le système actuel »…

Alors voici ma goutte d’eau de colibri :

Ce qui est construit ici est a un réseau social de jugement comme socle. C’est bien, il faut avancer, c’est pas un jugement négatif, j’en pointe juste les limites pour viser plus loin.

Commençons par le bas du bas, par ceux qui sont le plus broyé pas le système de monnaie dette.

On vas l’incarner : 15 ans, réfugié, passé par les alpes, sur le trottoir d’une ville, a tendre la main, mais avec un portable, c’est devenu un bien de survie. Il aura pas de confiance, pas de DU!

Ou encore, vielle isolé, reculé, plus que deux amis en vie, retraite misérable car femme d’artisan jamais déclare. c’est bouffe ou chauffage. Elle aura pas de DU, plus assez de liens sociaux.

Pas besoin de citer le schizo, le reclu, l’hospitalisé isolé, l’habitant des piles de pont du périph, le dernier habitant de son village, on pourrait faire un livre entiers d’exemple.

Non seulement je ne crois pas en ce système, mais je n’en veux pas, car il n’est pas éthique.

On connais tous les effets des jugement humain d’inclusions et d’exclusion, ça pave l’enfer, et en faire un socle, un moteur c’est juste suicidaire … peut être pas directement pour la monnaie elle même, mais plus grave, pour la valeur fondamentale qui font le monde libre dans lequel elle pousse : l’inclusion, l’ouverture, la confiance, la partage par défaut, Stallman dis « liberté, égalité, fraternité ». craindre la tricherie par défaut, sauf pour un proche, moi, perso, je refuse!

Et je le dis avec un sincère et profond respect pour ceux qui l’ont mis en place, car faute de mieux ça reste le meilleurs … c’est bien, ça permet un brouillon, de prendre du poids, tout ça tout ça, très bien, mais sans moi.

Le jeux de regard de biais qui cherche a voir en l’autre si c’est pas un tricheur, un parasite, un profiteur, sans déconner, c’est pas facile d’éviter le point godwin pour expliquer en quoi ça rend fou les hommes!

Alors la voilà ma contribution : je me positionne éthiquement sur le point fixe du refus d’avoir a envisager en mon prochain un potentiel profiteur. Et comme j’ai une haute estime de ceux qui on fait ce système, je les met au défis de venir inclure ce point,

(En toute complicité, c’est un défi ludique)

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Je ne vois aucune « proposition ». Développe ta propre monnaie, avec ses propres principes, ou ta propre Toile de Confiance, ou ton propre système que tu considérerais comme « mieux » selon ton point de vue.

A ce moment là l’expérience montrera si des hommes l’adoptent ou non.

Alors donc suis ta propre voie !

Bonne route !

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Peut être rêves tu d’un monde imaginaire où le mal n’existe pas, ou la confiance existe sans méfiance, où la paix existe sans guerre ?

Cela n’existe pas, pour une simple sans la mort quel serait le sens du mot vie ? Comment définir la notion de montagnes en excluant celle de vallées ?

Ce n’est donc pas une question de défi éthique que de se passer de doute envers les tricheurs, c’est simplement que la deuxième face de la pièce « confiance » se nomme « vigilance ».

La monnaie dette semble une parfaite solution à ce problème grâce au tiers de confiance.

Mais qui exerce la vigilance sur ce tiers ?

La monnaie libre confie cette responsabilité à tous plutôt qu’à certains. Chacun peut alors choisir le système qu’il comprend le mieux …

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Dans un monde de confiance absolue, nous n’aurions même plus besoin de blockchain et Cie… un simple J.E.U. (Jardin d’Échange Universel) suffirait… Nous n’en sommes pas là !

Les problématiques que tu poses sont légitimes, en effet. Peut-être vas-tu découvrir un système encore plus performant, pourquoi pas ? Ou y a t-il encore des améliorations à apporter au système actuel ? L’évolution ne s’arrête jamais.

Personnellement, je ne vois pas la Toile de confiance comme un système d’exclusion. Bien au contraire ! Elle nous pousse tous (nouveaux et anciens membres) à nous rencontrer les uns les autres et faire connaissance… C’est plutôt une opportunité pour certains de sortir de l’isolement.

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Oui, je vous comprends, mais la blockchain c’est justement un système qui permet la surveillance sans avoir besoin d’être a priori dans la suspicion, c’est le système technique qui endosse la plus grande part de la surveillance, en lieu et place du jugement « a priori ».

J’ai pas les compétences techniques, les miennes se bornent à la morale du libre, mais je peux essayer de proposer une idée :

Admettons que sur la base de cette toile de confiance (qui a du bon, j’en conviens volontiers), on puisse faire des bureaux d’enregistrement biométriques. (avec des trucs de portables existant, genre empreinte+rétine+reconnaissance faciale, j’invente, c’est des trucs accessible avec un simple téléphone portable)

Si c’est fait par des personnes sélectionnée par la toile de confiance, si c’est crypté et enregistré de façon anonyme dans la blockchain, et si c’est une alternative possible et non obligatoire, ça pourrait devenir un plus :

→ Un choix deviens possible, on peux choisir soit de passer par la toile de confiance, soit de passer par la reconnaissance physiologique de son identité propre et unique.

En supposant que ça soit possible ça permettrait des vagues de diffusion plus haute, d’inclure par défaut, et de focaliser la surveillance nécessaire sur les bureaux d’enregistrement, avec des secteur de haute confiance, et d’autres émergents qui doivent être validés par la confiance.

NB : C’est la politique de Benjamin Bayard : substituer a l’hyper cryptage toujours faillible, la multiplicité des cryptages simples. Je le traduit ici en démultipliant les clés : confiances + biométries (+?), ce qui permet à chacune de rester simple et légère tout en renforçant la difficulté de d’abuser le système.

Étant donné le principe de relativité, « égale facilité d’accès pour chacun » suppose de définir cette facilité relativement à chaque individu. Ce qui, étant donné qu’un humain naît et meure environ tous les quarts de secondes, et qu’exprimer ce qui est facile d’accès pour chacun prend au bas mot plusieurs secondes à formuler, est strictement impossible.

Donc avec cette définition, je suppose que tu peux attendre longtemps un tel système.

Note enfin que les règles actuelles de Duniter pour la Ğ1 ne sont pas nécessairement celles de demain, et qu’il se peut que tu sois un peu plus en phase avec les suivantes, s’il y en a. Et ce ne sera pas pour autant une Ğ2, mais bien la Ğ1(t + 1).

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Ok, mais socialement égalitaire c’est par exemple:

Tous les individus naissent et demeurent libre et égaux en droit.

Ou en encore le domaine public est la propriété de tous.

Après j’avoue ça se complique grave, mais le principe est posé.

Or la licence Ğ1 commence par: « Toute opération de certification d’un nouveau membre de Ğ1 doit préalablement s’accompagner de la transmission de cette licence de la monnaie Ğ1 dont le certificateur doit s’assurer qu’elle a été étudiée, comprise et acceptée par la personne qui sera certifiée. » (source utilisée)

Pas de principe. On applique sans préciser quoi. Peut-être qu’il me manque des sources, mais moi c’est de ce truc là que je parle, ce que je vise dans ce sujet, le principe qui fait clé de voûte et auquel tout le reste technique essaye de s’accorder au mieux.

La monnaie libre , pour ses membres utilisateurs leur procure pour la première fois de l’histoire la possibilité de concrétiser cette égalité de droit et cette liberté de donner la valeur économique aux choses.
Le domaine public devient de facto commun sous monnaie libre surtout quand elle sera à maturité , en monnaie pleine (M/N=3743 DU) .

@nuew
La monnaie libre ne peut garantir la liberté et l’égalité sociale à tous les individus, Ce n’est pas de son ressort.

Elle peut en revanche afirmer que « tous les membres d’une monnaie libre, deviennent libres et égaux devant la production monétaire ».

S’il est question de commencer par un principe fondateur et universel, ce serait peut être celui-là.

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Voilà, on y est!

Matiou donne le principe implicite et Jean-F le formule, mais comme cgeek l’a rappelé le principe de réalité impose de distinguer l’orientation et la pratique, ce qui pourrait donner :

Nous nous donnons comme objectif de rendre tous les individus libres et égaux dans la production de la monnaie libre.

A retravailler, mais je précise que c’est une orientation, un but, un principe. Il reste a définir ce nous et a discuter le problème d’universaliser le principe en visant a inclure les non membre dans l’objectif, et c’est précisément là que se positionne mon intervention.

Il ne s’agit pas d’un objectif idéologique mais d’une concrétisation.