Lien au temps

Je pense que mon exemple est encore mal choisi… Mais qu’est-ce qui garanti dans le fonctionnement de notre monnaie libre, qu’une domination de marché ne puisse apparaitre? La seule liberté de concurrence?

Si c’est la liberté de concurrence, pourquoi microsoft, appel, google, etc… parviennent à obtenir une place dominante?

Imaginons simplement un impôts qui « consomme » une grosse partie de notre DU.

Et si c’était lié à la structure de la monnaie utilisée ? Hmmm ?

Tu peux lire la TRM aussi à ce sujet.

2 « J'aime »

Je suis déjà conscient que la structure de la monnaie n’est pas neutre…
Enfin j’ingère cela et après espère qu’après digestion je sois convaincu.
Cela te fera une pose :wink:

(pour ne pas semer le doute, je suis déjà convaincu que c’est mieux que la monnaie dette)

Bonjour,
Je suivais la monnaie libre depuis plusieurs années et j’ai décidé de m’inscrire.
Je trouve le projet très intéressant.
De ce que j’ai compris, la Ğ1 corrige le problème de la création monétaire, car tous les membres reçoivent la même part de création, le DU.
Vendre avec un prix affiché en DU permet d’avoir un prix stable par rapport à cette création.
Au final, cette monnaie n’avantage personne. Tous les utilisateurs sont égaux devant la Ğ1.
Cependant, elle ne règle pas le rapport de force. Vous pouvez toujours avoir des personnes qui vendent un service ou un bien plus cher pour augmenter leurs marges, des personnes qui ont des difficultés à savoir combien vaut leur travail et d’autres qui en profitent…
Certes, les règles fixées ne favorisent pas l’épargne au-delà de la moyenne, car la valeur du compte finit par tendre vers celle-ci avec le temps.
Par conséquent, il est préférable d’avoir des biens ou des services qui génèrent des revenus, et peu de liquidité sur son compte.
Les personnes qui souhaiteraient prendre le dessus sur les autres auront tendance à vouloir s’accaparer les biens et les ressources comme c’est le cas aujourd’hui. En grossissant, elles pourront se permettre de payer plus cher les biens ou les ressources, et les personnes qu’elles auront appauvries ne pourront pas suivre.
Nous sommes dans un monde fini et par conséquent les personnes appauvries n’auront pas forcément d’alternative.
Cette problématique du comportement humain n’est peut-être pas gérable par la monnaie, mais plutôt par la loi. Il y a Étienne Chouard, Clara Egger, Raul Magni Berton et d’autres qui travaillent sur un projet de constitution. Ou alors la Ğ1 gère également cette problématique et cela m’a échappé ?

Vous avez vu juste @remi_ollagnier : il n’est pas prévu que la G1 règle le problème de toujours en vouloir plus. C’est aussi bien comme ça. La G1 n’est qu’une unité monétaire. Le reste c’est autre chose.

Si une certaine éthique est souhaitée, ce doit être quelque chose en plus. Des règles, une charte… Peut-être impulsée par des junistes. Parlons-en lors des rencontres. Pourquoi pas? Ce ne serait pas de base dans la monnaie libre mais par contrainte voulue ou non.

ce facteur de déséquilibre est plutot inhumain, c’est à dire issue des divers personnalités non physiques

Tes questions sont pertinentes lorsqu’on arrive dans le monde la June mais n’ont rien à voir avec le titre de ce topic. Il aurait fallu créer un autre sujet (@moderateurs). Pour répondre simplement, la monnaie libre a pour seule vocation de ne privilégier aucun être humain sur la création de la monnaie. C’est tout. Le reste est d’ordre juridique, pénal, etc. Comme tu le soulignes si bien en citant les initiatives d’E Chouard par ex.

Pour revenir au sujet du temps, chaque individu qui utilise la Ğ1 vient enrichir la communauté en vendant des biens et des services. Dans les faits, l’individu donne de son temps à la communauté. Une personne qui souhaite acquérir le bien ou le service va lui donner des Ğ1. Par cet acte, il reconnaît le temps nécessaire à la fabrication, à l’achat des matières (et donc au temps investit pour les obtenir, les trouver, …), à la recherche et la mise au point, …
Avec les Ğ1 obtenues, l’individu pourra les dépenser ou les épargner pour ses vieux jours, lorsqu’il ne sera plus en capacité de produire et qu’il aura besoin que d’autres s’occupe de lui.
Le principe de concurrence existerait toujours, car quelqu’un de plus rapide pourrait vendre moins cher. Quelqu’un de plus soigneux passerait plus de temps et le produit serait vendu plus cher. En sachant que si le prix est trop élevé et qu’il ne se vend pas, le temps passé serait perdu.
L’idée que la valeur d’une monnaie corresponde à une portion de notre temps de travail journalier ne me semble pas dénuée de sens.
Si je poursuis le raisonnement, pour pouvoir vendre un produit à un certains prix, il faudrait entrer la preuve de temps effectué pour le produire dans le système Ğ1 modifié. La preuve de temps, et donc le temps passé avec un taux horaire identique pour tous, fixerait le prix évitant toutes spéculations et rapport de force.
Mais comment s’assurer que la preuve de temps correspond bien au temps réellement passé ?
Chaque personne travaillant à la production du produit ou du service déclare son temps dans le système Ğ1 modifié. Le salarié comme l’entreprise pourrait vérifier la déclaration. Si l’entreprise fraudait, le salarié pourrait le voir et faire un signalement. Inversement, si le salarié fraudait, l’entreprise pourrait le voir et le signaler. Aujourd’hui, nous avons cette information sur notre fiche de paye.
Ensuite, pour contrôler la fraude, une personne ne pourrait pas pouvoir déclarer plus de 24h par jour pour toutes ses activités. Une personne travaillant seule pourrait potentiellement gonfler son temps passé, mais elle serait de toute façon limitée à 24h par jour pour toutes ses activités.
Pour gérer les baisses d’activité, il faudrait, je pense, mettre des coefficients pour que les personnes puissent épargner du temps et éventuellement entamer une reconversion.
Le système Ğ1 modifié serait alors plus qu’une monnaie et il est vrai que cela sort du périmètre.
Néanmoins, j’espère avoir apporté des pistes de réflexion sur le sujet de ce topic.

Le propriétaire d’une voiture en panne appelle un mécanicien. Il arrive, met un coup de marteau très précis et la voiture redémarre. Facture : 100€.

Le propriétaire trouve cela très cher pour cette intervention si brève et en avise le mécano. Réponse de celui-ci : le coup de marteau c’est 1€, savoir où mettre le coup de marteau c’est 99€…

J’ai bien peur que si

1 « J'aime »

Le mécanicien est allé en formation pour savoir où donner le coup de marteau. Dans votre exemple, les 100 € incluent la formation, le coup de marteau, le déplacement, …
Dans mon raisonnement, je dissocie le temps de formation. Si des membres de la communauté, possédant des voitures, ont besoin de mécanicien, alors ils peuvent décider de financer des places de formation. Le mécanicien pourra alors étudier la réparation automobile et leur facturer son temps d’étude. Ensuite, lorsqu’il aura eu son diplôme de réparateur automobile, il exercera son métier et facturera son temps passé. Si dans sa journée, il a fait une réparation sur une voiture A qui lui a pris 6 h, et une réparation sur une voiture B qui lui a pris 2 h. Alors il facturera 6 h au propriétaire de la voiture A et 2 h au propriétaire de la voiture B. Au final, il aura gagné ses 8 h de travail.
Dans mon raisonnement, nous pouvons constater que certaines personnes vont payer la formation et que les futurs possesseurs de voitures n’auront rien payé.
Effectivement, mais si l’on observe le cycle de vie d’un objet, on s’aperçoit qu’il est très cher au départ, car les procédés de fabrication ne sont pas pleinement maîtrisés, pas industrialisés et il y a justement les coûts de recherche et développement. Lorsque la voiture est apparue, seulement les plus fortunés pouvaient se l’offrir, beaucoup de personnes utilisaient le vélo.
Ensuite, l’objet se démocratise et progressivement, le grand public peut l’acheter.
Après, il y a toujours des départs à la retraite et donc des besoins de formation.
Si je poursuis mon raisonnement, imaginons que 1 h de travail est équivalent à 100 DU. Notre mécanicien après sa journée de 8 h aurait gagné 800 DU. 400 DU sur un compte qu’il peut dépenser comme il le souhaite et lui permette de vivre, et les 400 autres DU répartis sur des comptes dont il peut se servir que pour des investissements pour la communauté. Par exemple, il y aurait un compte spécifiquement pour l’école. Ce budget pourrait être dépensé seulement pour des formations.
Autre exemple, aujourd’hui l’état collecte la redevance télévision et l’état décide qui va recevoir le budget. Dans le système que j’imagine, c’est le système qui prélève, avec une règle choisie au sein de la communauté, et c’est le membre qui décide à qui il va donner les « subventions ». Peut-être que le membre préférera donner des Ğ1 à France Soir et pas à BFM.

Il y a plusieurs idées dans mon raisonnement :

  1. Faire correspondre un nombre de DU à du temps pour supprimer le rapport de force entre patrons et salariés.
  2. Inclure l’état dans le système de la Ğ1 pour éliminer la corruption, le copinage, au sein de l’état
  3. Décentraliser l’état pour faire en sorte que des petits groupes puissent se former et faire émerger des idées (approche bottom up au lieu de top down).

Dans votre précédente publication vous sembliez lier la création monétaire de junes au temps, ce qui est un total contresens. Là vous semblez plutôt parler d’encadrement de prix, ce qui peut s’entendre mais cela semble un peu tôt pour en parler. La création monétaire par D.U. étant déjà tellement novatrice, je pense pas qu’on puisse transposer si facilement et telles quelles certaines aspirations actuelles à ce nouveau paradigme monétaire.

La monarchie avait réglé en grande partie ces problématiques (corporations, mandats à vie pour lier le destin du monarque à celui de sa nation, décentralisation de fait). Puisse la monnaie libre nous aider à retrouver notre Roi

Ni Dieu ni Maître :wink:

1 « J'aime »

C’est précisément la source de nos soucis, il va falloir travailler :wink:

à ne pas confondre avec sans foi ni loi. hacker vs pirate idem ne pas jouer le jeu de la confusion.

selon carlo rovelli du centre de recherche de lumminy, le temps n’ existe pas

1 « J'aime »

La confusion est entretenue par les dominants pour discréditer. Cela permet de maintenir une certaine ignorance. S’il y a trop de monde qui sort de la caverne, c’est dangereux pour leur système.
Ils parleront tantôt de chaos pour faire peur, tantôt d’utopie pour nous faire croire que ce n’est pas réalisable. Cela permet de ranger l’idée dans une boîte pour mieux la mettre au placard. Au milieu de toutes cette information, ils préféreront parler de Karl Marx, Lénine, Trotsky, etc. Plutôt que de Pierre-Joseph Proudhon, Michel Bakounine, Pierre Kropotkine, Francisco Ferrer et j’en passe. Les dominants écrivent l’histoire à leur avantage, ils essayent de nous formater dès le plus jeune âge et travaillent avec des psychiatres pour mieux nous manipuler.
C’est toujours intéressant de remonter dans le temps, de fouiller le passer, et d’aller voir à côté de ce qu’il nous est proposé. Je ne suis pas surpris de voir que la Ğ1 soit utilisée en Espagne au regard de son histoire. Même après une répression sanglante, les idées n’ont pas totalement disparu et refont surface. Malheureusement, il en va de même pour les idées brutales et sanglantes. Celui qui propose une autre solution et qui est un peu trop suivi à leur goût aura droit à des procès, des contrôles, des calomnies…

Par rapport à Carlo Rovelli, comme il le dit lui-même, le temps que nous vivons n’est pas seulement celui de la physique. Nous mourrons pour que la vie puisse se poursuivre. C’est la mortalité qui nous rend la vie précieuse. Je pense qu’il faut respecter la vie, prendre soin de soi et des autres. Personnellement, j’aimerais vivre le plus longtemps possible et en bonne santé. Mais vivre, c’est aussi prendre des risques, et attendre la mort ce n’est pas vivre. C’est toujours plus facile de parler de la mort quand nous la sentons loin, et même de ne pas y penser. Quand elle est proche, c’est tout autre chose. À noter les cinq stades émotionnels : le déni, la colère, le marchandage avec la mort, la dépression et l’acceptation.

3 « J'aime »

est ce que duniter s’ inscrit dans une dialectique historique souvent dévoyée par l’ université ? car même si le temps temps n’ est pas, les étapes, l’ usure et la causalité demeurent !

les licences propriétaires étant aussi les principaux freins à l’ émancipation, je parle là du projet.

le fait qu’ une identité unique soit garantie pour la création monétaire, un internet libre devient possible, une votation aussi