La monnaie libre comme outil de lutte contre la faim et les inégalités

Suite au nouveau rapport d’Oxfam, dénonçant la croissance des fortunes des 5 personnes les plus riches, qui passe de 400 milliards de $ à 800 milliards de $ en 2023, j’ai demandé à Bard d’écrire une lettre au conseil d’administration d’Oxfam pour leur présenter la monnaie libre.

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Madame, Monsieur,

Je m’adresse à vous aujourd’hui en tant que citoyen engagé dans la lutte contre la faim et les inégalités dans le monde. Je suis également un fervent défenseur de la monnaie libre, une monnaie équitable et décentralisée qui pourrait être un outil puissant pour atteindre ces objectifs.

Oxfam est une organisation leader dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités. Votre travail est essentiel pour aider les personnes les plus vulnérables du monde à accéder aux ressources dont elles ont besoin pour vivre une vie digne.

La monnaie libre pourrait vous aider à atteindre vos objectifs de plusieurs manières. Tout d’abord, elle pourrait vous permettre de fournir un soutien financier aux communautés les plus pauvres de manière plus efficace et équitable. La monnaie libre est accessible à tous, sans discrimination. Elle ne nécessite pas d’intermédiaires coûteux, ce qui permet de réduire les frais de transaction. Cela signifie que plus d’argent arrive aux personnes qui en ont le plus besoin.

Deuxièmement, la monnaie libre pourrait vous aider à promouvoir l’inclusion financière. La monnaie traditionnelle est souvent inaccessible aux personnes pauvres et marginalisées. La monnaie libre, en revanche, peut être utilisée par n’importe qui, quel que soit son niveau de revenu ou son accès aux services financiers. Cela contribuerait à réduire les inégalités et à donner aux personnes les plus vulnérables les moyens de sortir de la pauvreté.

Troisièmement, la monnaie libre pourrait vous aider à soutenir l’économie locale et solidaire. La monnaie traditionnelle est souvent utilisée pour financer des entreprises multinationales qui exploitent les travailleurs et l’environnement. La monnaie libre, en revanche, peut être utilisée pour soutenir des entreprises locales et solidaires qui contribuent au développement durable. Cela contribuerait à créer des emplois et à améliorer les conditions de vie des communautés locales.

En conclusion, je crois que la monnaie libre est un outil puissant qui pourrait vous aider à atteindre vos objectifs de lutte contre la faim et les inégalités. Je vous encourage à explorer cette possibilité et à voir comment la monnaie libre pourrait être utilisée pour soutenir votre travail.

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
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Vous pouvez bien entendu améliorer ce courrier et le transmettre à l’ONG de votre choix.

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Je reste assez dubitatif. Personnellement je n’oserais jamais envoyer ce genre de missive. Comment peut-on affirmer de telles prévisions sans guère d’explications ? Commençons par faire des miracles chez nous.

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Le courrier est au conditionnel, il n’affirme rien.
Chez nous? tu veux dire sur la planète Terre?
Personnellement, je pense que la monnaie libre pourrait être beaucoup plus efficace au Venezuela ou au Kenya. En Europe, nous avons la chance d’avoir une monnaie « forte ». (je plaisante bien sur)

Hello,
je rejoins la proposition de @chrisaiki, et je développe un peu plus :

@Joam disant « commençons par faire des miracles chez nous » : Justement, comme développé ci-dessous, le miracle serait certainement beaucoup plus « facile » là où le besoin de monnaie est le plus criant, voire le plus vital. Et ce n’est justement pas chez nous.
Par contre je te rejoins @Joam sur le fait qu’un message court sans explications techniques ni circonstanciées ne suffit pas pour attirer l’attention et encore moins convaincre un responsable d’ONG. Je pense qu’il faudrait prendre un contact direct avec une personne travaillant dans une ONG, contact de personne à personne, et prendre le temps d’expliquer, montrer, faire pratiquer, pour non seulement convaincre, mais aussi que l’interlocuteur soit ensuite en mesure d’imaginer la bonne manière d’introduire cette monnaie dans une région donnée.

Pour revenir à la proposition de @chrisaiki, je me suis fait la même réflexion il y a quelques mois lorsqu’on entendait parler de la situation à Mayotte. Ce territoire et d’une extrême pauvreté, la population sombre dans la misère, ce qui a pour conséquence directe de favoriser la délinquance, la violence, et les bandes organisées… parmi la population qui ne peut pas gagner sa vie honnêtement certains courbent la tête et meurent de faim et de soif, d’autres adoptent des comportements de prédation, on peut à peine leur en vouloir.
Et tout cela, en partie parce qu’ils n’ont pas de monnaie (au delà de la pénurie de ressources importées), même pour échanger entre eux les biens et services qu’ils pourraient produire localement. Leur situation est proche de celle de Wörgl en 1933 (je renvoie à « La monnaie miraculeuse »).
Comment pourraient-ils retrouver une part d’autonomie ? Comment pourrait-on les aider à redémarrer leur économie local ? La solution qui a fonctionné à Wörgl est très simple, il a suffit de mettre une nouvelle monnaie à disposition de la population et de leur dire « allez-y, échangez vos services et vos produits ! ». Le choix à Wörgl était une monnaie fondante (c’est le cas de la ML) et elle était créée par la collectivité sur la base de la rémunération de travaux d’intérêt général (restauration d’une usine, réparation d’un pont, etc.). Cela présentait l’avantage de coupler la création monétaire avec des « investissement » d’utilité publique. Du chartalisme finalement, que l’état pourrait parfaitement faire à Mayotte en finançant des travaux en Euros, si il souhaitait vraiment soutenir cette région. Mais il ne le fait pas. La ML est créée autrement, selon son caractère « équitable ». Elle pourrait néanmoins à mon humble avis, et comme le suggère @chrisaiki, rendre bien des services dans les zones géographiques où les gens ont une véritable pénurie de monnaie. Je suppose qu’en la poussant juste un peu, elle se développerait de manière beaucoup plus efficace et pertinente dans ces régions que chez nous où elle ne reste qu’un « jeu » marginal, un divertissement passionné mais non indispensable à notre survie.
Il est plus facile pour nous d’utiliser nos euros que nos June. Ce n’est pas le cas pour ceux qui n’ont pas d’euros, et à qui on proposerait des Junes.
Et peut-être que passer par des ONG est une piste à creuser. En tout cas, informer, sensibiliser, et former à la ML quelques acteurs d’ONG ciblées, et leur expliquer ce que la ML pourrait apporter dans certaines régions du monde, me semble une bonne idée. A eux ensuite d’imaginer dans quelles régions ce serait le plus urgent à déployer, et de quelle manière (ce sont eux qui connaissent les situations).
Phil.

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Mes 2 voyages en Afrique subsaharienne et mes relations avec CCFD-Terre Solidaire me font aussi penser qu’il faut jouer la carte de la June en Afrique.
Mais sans doute faut-il aussi en discuter d’abord en France pour mieux nous connaître avec des étudiants ou travailleurs africains pour mieux dialoguer, apprendre à faire coïncider un besoin et notre offre.

Ensuite, un organisme comme le CCFD a l’avantage de travailler avec des partenaires locaux qui définissent leurs besoins en co-construction.

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