Suite du sujet Fondements théoriques et généralisation de la TRM :
Il me semble même qu’il y a un autre problème tout aussi important. Quelques remarques préalables. Je ne suis ni physicien, ni mathématicien, ni même économiste. J’ai bien conscience que, analogie ou métaphore ne vaut pas théorie (au sens scientifique du terme). Ceci étant posé…
Ma compréhension (superficielle) de la TRM m’amène à considérer que, à l’image de la Thérorie de la Relativité Générale qui décrit les phénomènes et interactions à l’échelle macroscopique de l’Univers et dont elle est largement inspirée, la TRM est une théorie macroéconomique.
Ma compréhension (tout aussi superficielle) de toutes les objections que j’ai pu lire est qu’elles visent à introduire 2 choses dans le modèle:
- une dimension individuelle
- une notion d’alea
N’y aurait-il pas là matière à rechercher une MQM? Il me semble qu’il y a une piste de reflexion à ouvrir autour d’une Mécanique Quantique de la Monnaie, une formulation de la dimension microéconomique non plus de la création monétaire mais de l’interaction monétaire. Il ME semble que, bien qu’à l’origine du modèle de la TRM, l’individu humain devient, au fil de la formalisation mathématique, le grand oublié de la TRM… et, en termes de macroéconomie, c’est normal.
A ce point de ma réflexion, je ne sais quelle partie de l’imagerie / imaginaire « quantique » est le plus pertinente.
Pour votre info, j’ai travaillé 5 ans à essayer de fournir une plateforme monétaire pour aider les organisations à se transformer en place de marché dans lesquels toutes les parties prenantes aussi bien internes et externes interagiraient les unes avec les autres en terme d’engagements. Il me semble que la notion d’engagement (au sens le plus large de l’idée de contrat) décrit selon le QQOQCCP ou « Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ? », l’hexamètre mnémotechnique de Quintilien, est la seule chose réellement universelle et transversale, indépendamment de l’activité ou de la taille ou de toute considération concernant les organisations / communautés décrites. C’est ce qui me fournit l’amorce d’une métrique.
L’idée est de fournir, avec la place de marché, une cartographie dynamique de tous les engagements réciproques de tous les acteurs de l’organisation, donc une vision micro-économique de toutes les interactions entre les individus. L’informatisation progressive des systèmes d’information (des entreprises en particulier) est ce qui rend possible cette démarche.
Je me rapproche (métaphoriquement) d’une vision « quantique » de 2 manières :
- « principe d’incertitude » : cette cartographie permet de visualiser les risques (potentiellement) identifiés sur toutes les dimensions du QQOQCCP de tous les engagements par (potentiellement) toutes les parties prenantes à chaque engagement => Risk Management
- « mondes multiples » : cette cartographie permet également (potentiellement) à chaque partie prenante de chaque engagement d’exprimer des solutions alternatives par rapport à chacune des dimensions QQOQCCP des engagements considérés => Plan de continuité / reprise d’activité mais avec une granularité beaucoup plus fine.
C’est ce qui me permet de prendre en compte la différence de valorisation d’un glaçon au Groenland pour un Eskimo et de ce qui reste de ce même glaçon pour un Bédouin du Sahel.
Ce que j’ai évoqué là n’est qu’une tentative d’implémentation d’une approximation d’une MQM (vous noterez tous les conditionnels implicites) sachant que telle n’a jamais été mon ambition. Je ne cherchais qu’à créer une plateforme monétaire la plus neutre possible permettant la création de monnaie garantie sur le panier de biens et services exprimés par la communauté utilisatrice.
Voilà