Ce n’est pas la complication, c’est la copie de ce que le système à créé pour essayer de nous organiser en tant qu’entreprise individuelle et collective…
Une Banque Centrale, une comptabilité qui sépare l’usage de la propriété, une taxation forfaitaire sur les échanges (TVA), un éventuel impôt sur la plus-values (auquel est ajoutée une répartition 1x1/3)…
C’est une copie du modèle (simplifié) qui est implémenté sur UPlanet. On choisira des réglages et les attributions comme on voudra…
Une chose est un « bien commun » dès que l’ensemble de ses « utilisateurs » en prennent soin.
Actuellement, la société a mis en place un système complexe dont le but est d’isoler et redistribuer des masses monétaires pour des raisons (soit disant) démocratiquement choisies. En blockchain, on peut le faire pour de vrai.
Je pense contrairement à @kalimheros que la tentative de @chrisaiki est révélatrice que nous devons rendre la Ğ1 plus compréhensible par tous. Et fondamentalement la Ğ1 est une blockchain qui crée de façon infinie des jetons et permet d’en faire la comptabilité. Alors autant s’en servir pour ce que c’est. Pour moi le jeton Ğ1 sont les parts de capital d’une entreprise (coopérative) qui invite ses membres à mettre en commun la valeur qu’il savent créer afin d’apporter environ 10% de croissance du « bien être collectif ».
Obligation Réelle Environnementale
L’idée est de créer une « Obligation Réelle Environnementale » (ORE) numérique, que l’on pourrait étendre à toute forme de « Bien Commun ».
Tu peux trouver le détail ici : Système ORE (Obligation Réelle Environnementale)
En résumé, une ORE serait un contrat (avec la UMAP) qui lie un acteur à une responsabilité envers un bien commun (entretenir un jardin partagé, maintenir un logiciel open-source, modérer un forum…). Ce contrat rend la contribution :
- Visible : Tout le monde peut voir qui s’est engagé à quoi.
- Vérifiable : Le contrat définit des critères de réussite.
- Échangeable : L’obligation pourrait être transférée, et sa valeur reconnue au sein de notre économie.
Mais la question cruciale est : comment vérifier que l’engagement est bien respecté dans le monde réel ? C’est là qu’interviennent deux autres briques :
-
Le Système d’Oracles : Pour faire le lien entre l’action réelle et le contrat numérique, on a besoin d’ « oracles », c’est-à-dire d’acteurs désignés qui attestent que le travail a bien été fait. Leur rôle est de faire remonter une information du monde réel sur la blockchain.
-
Un Système de Confiance (Web of Trust) : Pour que les oracles soient fiables, il faut un système de réputation. On ne peut pas faire confiance à n’importe qui pour valider une ORE. Le système WoTX2 est une proposition pour que les membres de la communauté puissent se certifier mutuellement, créant ainsi un réseau de confiance robuste. Seuls les acteurs ayant une bonne réputation dans ce réseau pourraient agir en tant qu’oracles.
En combinant ces trois éléments (ORE + Oracles + Web of Trust), on pourrait créer un mécanisme où la communauté peut financer, suivre et récompenser l’entretien des biens communs. La valeur n’est plus une estimation abstraite, mais le résultat d’un accord social et technique vérifiable.
Cela pourrait être une façon de structurer et de donner de la force à l’idée que la Ğ1 est le capital de notre « coopérative », en nous donnant les outils pour gérer collectivement nos ressources communes.
Qu’en penses-tu ?
…Au stade et au niveau d’organisation auquel se trouve notre communauté, on est loin du compte !!
Pour l’instant, la Ğ1 est perçue par beaucoup comme une simple monnaie alternative pour des échanges pair-à-pair. C’est un bon début, mais c’est comme avoir un grand livre comptable de pointe pour une petite épicerie de quartier. Le potentiel est sous-exploité.
Le véritable potentiel se révèle lorsqu’on cesse de voir la Ğ1 comme de « l’argent » et qu’on la considère comme le capital social de notre coopérative. Chaque membre, en recevant son DU, reçoit une part de ce capital, avec le « droit » et le « devoir » implicites de le faire fructifier pour le bien commun.
Comment ? En créant et en utilisant des services et des biens internes à notre coopérative. C’est là que des outils comme UPlanet tentent d’intervenir : fournir l’infrastructure pour cataloguer nos compétences, proposer des services, gérer des projets communs, et rendre tout cela visible et quantifiable sur la blockchain. La Ğ1 n’est plus seulement une monnaie d’échange, elle devient l’outil de gouvernance et de mesure de la vitalité de notre écosystème.
L’estimation de la valeur d’un « bien commun » ne se fait plus alors par un calcul abstrait, mais par son utilité réelle au sein de notre écosystème. Sa valeur est le flux de Ğ1 qu’il génère, les interactions qu’il facilite, les problèmes qu’il résout pour les membres de la coopérative. La comptabilité Ğ1 devient le tableau de bord de notre « création de valeur collective ».
Nous avons besoin de moins de débats sur la « nature de la valeur » et de plus d’expérimentations sur la « création de valeur ». Construisons ces « biens communs » : des plateformes de covoiturage, des systèmes d’échange de services, des bibliothèques de savoir-faire, le tout en utilisant la Ğ1 comme carburant et comme mesure. C’est en faisant cela que la Ğ1 deviendra plus compréhensible pour tous, non pas par des explications théoriques, mais par la démonstration éclatante de son utilité pratique.
La question n’est donc plus « combien ça vaut ? », mais plutôt « à quoi ça sert pour notre communauté et comment la Ğ1 nous aide à le construire et à le maintenir ensemble ? ».