Est-il envisageable que la ML puisse être matérialisée (monnaie fiduciaire)

Bonjour à Toutes et à Tous,

1 Voici un exemple de billets que j’ai confectionné moi-même et mis en circulation en Indre et Loire (Touraine).

Le principe est simple: un papier sur lequel j’écris la clé publique (et son QR-code) + la somme en Ğ1 d’un compte porte-feuille crédité de cette somme; j’écris l’ID secret et le mot de passe aussi, et je finis par mettre du scotch à gratter sur le mot de passe.

Tant que le mot de passe n’a pas été découvert, le billet est en principe réutilisable donc peut passer de main en main. Si quelqu’un a un doute, il peut scanner le QR-code ou taper la clé publique dans Cesium pour vérifier que le compte associé est bien crédité de la somme inscrite sur le billet.

Sécurité : le scotch à gratter, (mais on peut peut être le décoller et le recoller après sans que ça se voit… ) et le qr-code.

2 J’imagine un autre type de billet plus simple

Prendre un papier sur lequel est inscrit la clé publique et son QR-code + la somme en Ğ1 associé a un compte portefeuille crédité de la somme, ET c’est tout !

Ce billet passe de main en main et personne a accès au compte à part celui qui a crédité au départ ce portefeuille. Celui là même garantie qu’une somme est bloquée pour circuler. Les moyen de contrôle sont les même (qr-code et clé pub) pour vérifier que la somme est bloquée (par un membre reconnu) sur le compte. Enfin, il suffit de redonner le billet au membre de départ pour qu’il nous fasse le virement. J’imagine que le membre qui veut faire ses billets doit tenir un carnet de numérotation de billet avec ses ID et ses Mots de passe pour procéder au paiement des personnes qui veulent être crédité. (et être un véritable gentleman Ğbanquier)

Sécurité: le membre qui fait des billet, le Ğbanquier.

Pour les plus décroissant d’entre nous: un petit bout de papier artisanal avec, écrit à la plume et de l’encre de caca d’oie, la somme en Ğ1 et la clé publique du compte portefeuille crédité de la somme. L’utilisation locale au quotidien de Ğbillets facilite grandement l’utilisation et soulage largement le réseau d’écriture Duniter ! C’est un moyen de promotion que je trouve efficace et qui donne envie !!! Concourt du plus beau Ğbillet, concourt du plus décroissant Ğbillet, concourt du plus ou du moins …

Réflexions:

Différence/avantages/inconvéniants:

le 1er billet, l’utilisateur est autonome; les garanties ??? , l’utilisateur a besoin d’un smartphone moderne ou d’un accès internet pour taper la très longue clé publique pour vérifier la valeur du billet.

le 2ème billet, l’utilisateur final a besoin des services du membre Ğbanquier, le membre Ğbanquier est garant de la valeur du billet. (avantage !?!? ou inconvéniant !?!?)

J’en profite pour faire de la publicité à G1sms.fr qui propose des billets, un peu comme mon 1er billet, avec vérification par SMS donc utilisable avec des vieux téléphones portables.
@qoop :wink: (ce service propose aussi des paiements par sms qui facilitent l’utilisation )

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SUPER! Il faut qu’on associe notre R&D :wink:

Depuis que le 1er serveur G1sms tourne.
Mon expérience de l’usage de billets est excellente!

Quelques avantages:

  • Facilite la discussion autour de la monnaie, sa signification, son usage courant.
  • Permet de laisser un mot au verso (les coordonnées du collectif local, le pseudo du membre, une dédicace à l’échange, …)
  • Rassure relativement de l’existence de la monnaie libre!
  • Ajoute un coté ludique à l’échange…

Histoire vécue (et répétée): Je propose de payer ma bière avec un billet de 20 LOVE à un bar. On rigole. On discute de la monnaie et de l’existence de la Ḡ1. J’offre le billet avec mon numéro et une dédicace. A chaque coup. Le barman m’offre une bière à la prochaine tournée :heart:

Je continue à mettre au point la prochaine version de G1sms qui saura fonctionner comme une flotte de machines synchronisées par IPFS. Il offrira aux membres la liberté d’héberger (garantir la sécurité et le bon fonctionnement) d’un noeud qui saura gérer les transactions et les billets (+ éventuelles commissions = crowdfunding! ) d’un collectif citoyen.

Le modèle des billets sera personnalisable (et tes idées sont excellentes)!!
Bref, encore quelques nuits blanches à passer…
https://www.g1sms.fr/fr/g1sms/aide

Ah oui, et si vous voulez aidez à développer ce projet (et d’autres) sans vous mettre au développement logiciel. Vos dons en Ḡ1 ou UNL sont les bienvenus (le RSA est bien maigre)

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Bonjour Max, je me suis fais les mêmes réflexions que toi pour permettre l’échange de junes par support papier (sur un marché par exemple sans accès internet). Le paperwallet ne peut servir de billet, seulement de support de don à un tiers qui transfèrera le montant aussitôt que possible sur un autre de ses porte-feuilles. En effet je peux faire 100 photocopies de ton « billet », y coller un scotch gratable et la personne croiera qu’il y a les identifiants secrets dessous alors qu’il n’y aura rien.

@qoop : j’attends fébrilement que Fred nous délivre un programme qui permettra à tout un chacun d’imprimer ses propres paperwallets à la chaîne (ceci afin de pouvoir les distribuer lors de conférences sur la monnaie libre Ğ1 pour que les auditeurs puissent, une fois téléchargé cesium sur leur smartphone, se créer un compte porte-feuille puis récupérer le contenu du paperwallet, et enfin échanger entre eux : je te paye en MNL une bière que tu me rembourse en junes, il me paye les cacahuètes en MNL et je le rembourses en junes,…)
J’ai vu à sa conférence aux RML13 qu’il avait mis au point une machine à imprimer les « billets » à partir d’un raspberry py.

Merci bou2fil,

J’y ai pensé un peu après coup !

Je vais attendre que « qoop » termine ses tests de distributeurs serveurs 3G connectés ! Ensuite en Indre et loire, nous installerons notre distributeur de la géniale entreprise « G1sms » !

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Dès lors que le mec imprime des billets -des bons d’échange de valeur en G1, dirais-je plutôt - il devient un tiers de confiance si les billets sont utilisés…

On doit s’imaginer l’étendue de cette confiance en ce tiers pour voir la possibilité d’usage.J’aurais spontanément tendance à y projeter une communauté d’usagers qui ont cet émetteur en relation commune et d’y associer un territoire. Du coup un bon imprimé tenant les clés publiques et privés de la blockchain Duniter G1, et aussi utilisé, ça devient une Monnaie Libre Locale Complémentaire: Une MLLC .

Grâce à la MLLC , ça devient d’autant plus simple de la comparer à une MLC, Monnaie Locale Complémentaire.

Et pour ne surtout pas appeler ça un billet, on peut l’appeler B.I.L.L.E.T. : Bon Imprimé Libre Local d’Echanges et de Transactions .

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article 136 du j.o polynésien qui est un état semi indépendant

Un billet n’est qu’un bout de papier sur lequel il y a des trucs écrit.
La fraude vient du fait qu’un billet peut être recopié, réimprimer.
Il faut donc avoir confiance en « l’émetteur » (qu’il n’imprime pas en double ou triple).
L’émetteur doit s’assurer qu’il n’y aura pas de copie de ses billets. Je crois que c’est ce qui est le plus difficile à faire. Les billets à durée de vie courte limitent les risques de copie.

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Un petit bout de matière qui a sa propre valeur matérielle fait le job. Du cuivre, de l’argent, de l’or, etc …

Si on utilise un truc qui a déjà exactement la valeur de qu’on veut lui donner, avant qu’on l’appelle « monnaie » (par exemple une pépite d’or qui vaudrait 1 unité sur le marché, dont on voudrait faire une pièce de monnaie d’1 unité), alors ce n’est pas une monnaie fiduciaire.

« fiduciaire » est à propos de la confiance : « ce bout de papier ne vaut rien, mais je promets aux gens de leur donner un truc qui a plus de valeur en échange. »

Ce que tu proposes revient donc à créer un marché métal-Ğ1. Ça a des inconvénients :

  • Les métaux ne sont pas des monnaies libres. Les propriétaires de mines sont les seuls à en « créer ».
  • Ça coûte cher. On sera obligés d’acheter plusieurs grammes d’or ou kilogrammes de cuivre pour participer à un ĞMarché, ça coûtera beaucoup d’UNL.
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Dans tous les cas, si c’est 1 gramme d’or, j’ai confiance dans le fait que la pépite ne représente pas 1 gramme d’or mais qu’elle EST 1 gr

là où je vis il y a ennormément d’ or donc j’ ai plus de valeur sur le marché que l’ autre et ainsi devient un objet et non un sujet…

moi j’ai beau gratter la terre il n’y en a pas énormément :wink:

Personne ne sait créer de l’or à ma connaissance, juste le ramasser ou le faire ramasser par des ouvriers

Non plus sérieusement, on peut posséder des valeurs à échanger en parallèle de la monnaie libre. D’ailleurs je le fais et heureusement. Il y a aussi l’usage libre de toute chose. J’ai payé un gars avec une caisse de laiton récemment contre un service et on ne s’est pas posé la question de la valeur de ce laiton ou du service ni en UNL ni en UL :slight_smile:

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Je ne parle pas de la confiance dans ce qu’est la chose, mais dans ce qu’on peut obtenir en échange, donc dans ce que les autres me donneront en échange. Cette propriété n’est pas intrinsèque à l’objet.

(réflexion par ailleurs) En fait, la différence entre monnaie fiduciaire et argent métal est quantitative, pas qualitative : la valeur (du marché) de l’or peut chuter de la même manière que la banque centrale peut fermer. Le marché de l’or semble juste beaucoup plus assuré et décentralisé que celui d’une monnaie fiduciaire.

D’où les guillemets : ça voulait dire « faire apparaître dans l’économie » et non « faire apparaître dans l’univers » dans mon message.

Oui, mais du coup ce n’est pas de la monnaie libre, ni même une monnaie. Or ce sujet parle de ML.

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