De la Gratuité à la Ğratuité - Textes et Réflexions

Je voulais continuer d’alimenter le sujet initialement ouvert par @rimek et intitulé : La monnaie libre peut-elle faciliter la ğratuité ?. Mais cela ne me semble pas possible. Du coup, j’ai ouvert ce nouveau sujet afin de partager quelques textes et plusieurs réflexions.


Vive la gratuité !

Par Jean-Louis Sagot-Duvauroux, Philosophe et dramaturge, auteur de De la gratuité (L’Eclat, Paris, 2006),

réédition de Pour la gratuité (Desclée de Brouwer, Paris, 1995). Le livre est en accès libre sur le site de l’éditeur.

Journaux « gratuits », « 20 % de produit gratuit en plus »… On a le sentiment que le mot « gratuit » est partout et la réalité nulle part. Profanée par le marketing qui l’enrôle pour stimuler la demande, la gratuité a, en réalité, quasiment disparu de l’offre politique. Elle subsiste dans quelques appellations institutionnelles, comme « école gratuite », expression consacrée par un siècle de liturgie républicaine et qu’on n’ose rectifier en « école coûteuse ». Mais, quand le débat n’est pas inhibé par l’indulgence et le respect qu’inspirent les vieilles dames, la plupart des responsables de la chose publique réprouvent le terme gratuité. Déresponsabilisant. Trompeur. Presque incivique. Comment reconnaître la valeur des choses quand nous oublions qu’elles coûtent de la peine et de l’argent ?

Le boniment publicitaire fait ses choux gras du gratuit ; pris dans la grosse déprime du politique, les représentants du bien commun, qui autrefois s’enorgueillissaient de proposer des services publics fièrement déclarés gratuits, n’en veulent plus. Que s’est-il donc passé ?

Dénouons d’abord l’aveuglant paradoxe communiqué à flots continus par des entreprises capitalistes ayant fait de la gratuité leur principal argument commercial. TF1, M6, le quotidien 20 minutes et quelques autres sont des médias engagés dans une fonction très sensible : la production de signes, de symboles, de langage, à travers un service d’information ou de divertissement gratuitement proposé au public. Derrière l’apparence, il y a une transaction marchande classique, avec client, fournisseur et marchandise. Le client est un annonceur publicitaire, le fournisseur un diffuseur de programmes – ou d’informations –, et la marchandise, un téléspectateur – ou un lecteur. Ce que le client achète au fournisseur, c’est du « temps de cerveau disponible », selon l’expression désormais consacrée après que M. Patrick Le Lay, président de TF1, en a fait la cynique offrande aux éditorialistes. Le contenu est gratuit, et c’est bien normal, parce que le contenu, c’est l’asticot. Le pêcheur n’exige pas de la tanche qu’elle finance l’asticot. Gratuit pour la tanche, mais financé par le pêcheur, puis par l’amateur de tanche qui lui achète sa prise. Transaction cent pour cent marchande. Zéro gratuité.

Voilà pour le côté obscur. Potentielle asphyxie de l’espace commun par privation de gratuité. L’autre versant, c’est que, en dépit de ces évolutions ravageuses, la gratuité existe et constitue un fil d’Ariane précieux pour réexplorer les voies de la transformation sociale. Nous partageons tous une expérience paradoxale dans ce monde où l’argent semble tout submerger : la sourde conviction que la gratuité n’est pas en périphérie, mais en axe de notre existence. Certes, troublés par l’obnubilation marchande et l’inflation marketing du mot « gratuit », nous évitons de nous l’avouer ; mais cela ne nous empêche pas de reconnaître la place éminente de ce qui est sans prix : l’amour, l’amitié, l’engagement parental pour l’éducation des enfants, la lumière du soleil, la contemplation des paysages, les cadeaux qu’on nous fait et dont la valeur sentimentale submerge immédiatement le caractère de marchandise interchangeable…

L’espace public s’appauvrit. Il se vit de plus en plus comme les parties communes d’une copropriété, simple appendice du domaine privé. Finalement, là où se sont constituées de grandes gratuités qui solidarisent, ça résiste mieux qu’ailleurs. La Sécurité sociale ou le système public d’enseignement se sont installés dans le paysage avec un naturel qui fait parfois oublier combien il fut ardu de les imposer. Quand on les attaque, la réaction est encore vive. Gratuités productrices du sentiment commun : les personnes qui ne sortent pas la nuit ne se plaignent pas de contribuer à l’éclairage public.

Notre temps n’échappe pas à l’obnubilation marchande. Selon le discours dominant, il faudrait, par raison et par vertu, que nous consacrions davantage de temps au travail. Nous nous laissons prendre. Nous acceptons même parfois de recouvrir notre activité de terminologies obscènes : « apprendre à bien se vendre », « valoir 300 K euros par an ». Mais, quand on y fait porter le rayon de la gratuité, tout s’éclaire assez différemment. « Temps de travail » peut aussi se dire « temps vendu », marchandise soumise au bon vouloir de l’acheteur. Le contraire du temps gratuit, à soi, ouvert à la libre activité. D’un côté, l’instrument ; de l’autre, le but. D’un côté, la nécessité ; de l’autre, la liberté. Certes, on peut s’épanouir aussi dans le temps vendu, mais c’est par une coïncidence qui toujours excède le contrat salarial, supplément inaliénable, gratuit et d’ailleurs aléatoire à ce qu’exige de nous la subordination salariale. Supplément menacé. De contrat nouvelles embauches (CNE) en délocalisation, de flexibilité en sous-emploi chronique, une pression très puissante nous invite à nous vider de notre autonomie biographique et à y substituer une subjectivité toujours plus soumise aux objectifs de l’entreprise. Quel sens voulons-nous donner à notre temps, à notre vie ? Quelle part sommes-nous prêts à vendre ? De quelle autre voulons-nous préserver la gratuité sans prix ?

La gratuité est-elle condamnée à la défensive ? L’avènement d’Internet, en ouvrant sur la possibilité d’un partage universel et quasiment gratuit des biens culturels, relance la question d’une façon certes brouillonne, iconoclaste, inquiétante pour les salons cosy et pour la porcelaine, mais que beaucoup trouvent franchement jubilatoire. Depuis qu’il a mondialisé son règne, le marché ne cesse de nous bassiner avec l’insurmontable supériorité de ses capacités au libre échange, et le voilà contraint à des contorsions désespérées pour en empêcher la fluidité.

Découvrant dans les biens culturels un fabuleux gisement pour ses profits, le capitalisme financier nous annonçait déjà qu’il ne laisserait plus rien hors de sa voracité. Patatras ! Le voilà contraint de se barricader dans ses vieux métiers et d’envisager sérieusement que l’avenir lui file entre les doigts. La gratuité aura en toute occurrence partie liée avec l’avenir, qu’elle soit soutenue par la puissance du grand nombre ou imposée par effraction grâce à l’ingéniosité des hackers. Ou les deux.

Ce coup de jeune réveille une vieille évidence portée par une longue et fructueuse expérience sociale. La gratuité est indispensable à l’exercice de droits essentiels pour l’épanouissement individuel comme pour la vie collective.

Quand la loi reconnaît le droit à vivre sous un toit, comment sortir de l’incantation sans aller vers quelque chose comme une sécurité sociale du logement, dont les assurances privées proposées aux accédants à la propriété montrent d’ailleurs qu’elle est tout à fait possible ? Si l’on veut rétablir de l’espace commun et faire baisser la cocotte-minute de la répression anti-pauvres, pourquoi les transports publics urbains ne seraient-ils pas rendus gratuits, au moins pour les jeunes avant qu’ils aient un emploi, comme l’est déjà, sans provoquer la révolte, la très coûteuse voirie urbaine ? Le droit à l’éducation, l’égalité et la liberté d’accès aux soins, même imparfaits, même attaqués, tordus comme ils le sont, montrent la voie : c’est possible, ça peut marcher et ça fait du bien. Concrétiser un droit par une gratuité, c’est sortir de l’assistance sociale et produire des institutions non plus sociales, mais politiques, c’est-à-dire des institutions ouvrant vraiment sur l’égalisation des conditions.

L’institution d’une vraie gratuité ne biaise pas. Elle ne se contente pas de changer le statut de la propriété des entreprises, mais libère du rapport marchand lui-même. Elle assèche la place occupée jusque-là par le marché, détournant des richesses parfois considérables de la valorisation du capital. Quand elle est acquise, elle s’ancre dans les âmes et y produit des évidences tout aussi fortes que celles du marché. Celle ou celui qui donne de son temps éprouve qu’il est sans prix, sans oublier pour autant ce qu’il vaut d’argent sur le marché du travail.

C’est pourquoi les gratuités instituées s’ancrent dans l’histoire des sociétés. On a pu sans grande résistance privatiser les banques publiques. Mais l’idée même de présenter l’éducation nationale comme une entreprise privée paraît une obscénité. Tout cela offre une boussole pour repenser des transformations radicales, mais inscrites dans le présent, dans le concret. Ici et maintenant : de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins. Ceux qui pilotent le système s’en doutent-ils ? A l’occasion du débat sur la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins dans la société de l’information (DADVSI), M. Renaud Donnedieu de Vabres, ministre français de la culture, mit toute sa grandiloquence à le suggérer : « J’ai en face de moi un ennemi redoutable, le rêve de la gratuité. »

Jean-Louis Sagot-Duvauroux.

Source :

Rimek a sélectionné une solution, ce qui clôture le sujet si il n’y a plus d’intervention dans les 24h.

Pas de problème, ça marche :slight_smile:

Personnellement, texte trop long avec un début qui ne m’attire pas à lire la suite, qui ne commence pas par reposer clairement le sujet de la discussion/du débat, et ne fait pas de lien claire avec la monnaie libre on dirait.

En me basant sur le titre, je répondrais :

Pour une petite communauté, effectivement, nul besoin d’outil comptable pour vivre ensemble, s’organiser, s’entraider… car la confiance est là, elle est possible.

Par contre, dès que le nombre d’individus composant la communauté est trop important, l’esprit humain atteint des limites, il n’arrive pas à entretenir plusieurs centaines de liens sociaux… la confiance n’est plus possible, et l’esprit humain peut craindre l’apparition d’injustice, de profiteurs… En général les sociétés humaines résolvent ce problème via des mythes communs, de l’autorité, en decentralisant les problèmes…

La monnaie est justement une invention humaine pour permettre une organisation entre plusieurs communautés, et au sein de communauté trop grande : au lieu que chacun estime et juge les autres, un outil comptable est mis en place pour faciliter leur organisation et éviter ces problèmes d’instinct. La confiance est déportée sur cet outil.

Le paradoxe c’est que la monnaie a justement été créée pour léser des individus : créer des marchés, en imposant un impôt dans une monnaie qu’on est seul à créer, afin de profiter de ces marchés sans y participer, le seigneur puis ceux à son service.

Maintenant l’idée, avec la monnaie libre, c’est de ne pas avoir une approche autoritaire ou d’exploitation concernant cette outil d’organisation sociale, mais plutôt une approche décentralisé, de pair à pair, volontaire, de s’approprier son propre outil comptable des échanges, qui de préférence ne privilégie/lèse personne.

5 « J'aime »

L’idée est effectivement de présenter dans ce sujet des textes qui abordent la thématique de la « gratuité/ğratuité », et d’en débattre possiblement aussi par visio conférences libres sur : https://meet.jit.si/Monnaie-libre ( lorsque l’instance n’est pas déjà réservée ) et pour ne pas surcharger le forum.

J’aborderais la thématique de « l’économie du don », plus spécifiquement, dans un autre sujet.

Aussi, je ne voulais pas faire un sujet pour chaque texte présenté afin de ne pas saturer le forum. Autant faire un sujet référence et regrouper l’ensemble des liens et textes, message après message.

Au travers des textes présentés, mon but est donc de faire découvrir des penseurs, philosophes, et même des économistes qui se sont déjà penchés sur cette thématique de « la gratuité /ğratuité » soit d’une manière « marxiste / collectiviste » soit d’une manière « capitaliste / libérale » :

Dans cette perspective, ce sujet pourrait éventuellement servir de base de référence et/ou base de connaissances partagées pour ladite thématique dans d’autres discussions à venir.

Je tâcherais même de montrer quelques expériences sociales qui ont + ou – abouti, en passant des réquisitions de richesses, au freeganisme ou même à la politique des transports publics gratuits avec le RATP historique ou la politique des logements sociaux libres et gratuits, etc… ).

On verra alors que la notion de « gratuité » prend alors un sens social différent selon son application économique concrète.

  • En aparté : Un peu à l’image du Dividende Universel (DUğ1) qui s’apparente pour certains comme l’équivalent d’un potentiel Revenu Universel Inconditionnel et pour d’autres comme un simple outil d’échange de biens et services ( cf. le sujet correspondant : Le DU est-il un Revenu d’Existence ? ).

Partant de là, l’un des auteurs les plus prolifiques dans le domaine de la « gratuité/ğratuité » étant Jean-Louis Sagot-Duvauroux :

Son texte principal « Pour la Gratuité » en 1995 et rééditée en 2006 dans une nouvelle version très augmentée sous le titre « De La Gratuité » ayant inspiré de nombreuses autres personnes et collectifs. Je vous le ferais découvrir : peut-être pas en recopiant le texte intégral, mais au moins en partageant les liens et les sources de références.

Vous souhaitant d’avance de bonnes découvertes et de bonnes réflexions au fur et à mesure de l’avancement de ce sujet qui espérons-le pourra s’articuler aussi autour de la libre économie de la monnaie libre.

@+

ğ1Blague ( :joy: ) : S’il lit ce sujet en développement, j’espère que @Maaltir ne va pas réclamer de définir ce qu’est une définition au 50° message :stuck_out_tongue_winking_eye: :smile:

LA GRATUITÉ, UNE TACTIQUE COMMERCIALE.

Le terme « gratuit » est utilisé dans le marché pour qualifier des offres promotionnelles gratuites ou partiellement gratuites et des biens donnés en supplément de tout achat. La gratuité est dans ce cas un montage financier réalisé pour rendre un bien ou une activité rentable sans faire payer directement le consommateur.

L’attente du vendeur est de familiariser le consommateur à un produit nouveau sur le marché, de provoquer une rupture du verrou psychologique empêchant de passer à l’achat ou encore de provoquer un effet d’aubaine. Quand on nous propose au marché, trois salades pour le prix de deux, on aime à croire que l’on a gagné une salade supplémentaire gratuitement ; et souvent, nous achetons les salades alors même que nous n’en aurons ni le besoin ni le temps pour les consommer avant leur pourrissement. De telles aubaines nous poussant à l’achat, alors même que notre intérêt ou notre désir immédiat nous en aurait empêché provoquées parfois la dépendance pathologique de consommateurs, s’endettant jusqu’à l’insolvabilité pour ne pas rater une occasion, obtenir 20% gratuit, un cadeau gratuit, etc.

Un artiste - Matthieu Laurette - en rationalisant et en systématisant, à l’aide d’un petit logiciel, les offres de gratuité ou de remboursement sans frais proposés sur les différents produits disponibles dans les supermarchés, a proposé une méthode pour « vivre remboursé ».

Or, l’effet d’aubaine n’est pas lié à l’achat : il appartient en propre à la gratuité. On connaît ces scènes illustrées dans de nombreux films et bandes dessinées ou des kilos de billets de banques sont jetés par hasard dans une foule, provoquant le retour à ce mythe : la guerre de tous contre tous. L’aubaine peut provoquer une rupture des normes sociales, mais elle peut aussi servir des tactiques politiques comme le démontre ce « buffet gratuit pour étouffer le débat politique » dont parle un article du Philippine Daily Inquirer, cité dans Courrier International (semaine du 2 au 8 septembre 1999), lors duquel des centaines de milliers de personnes assistent à un meeting, « alléchées par l’odeur de la nourriture servie gratuitement ». Et le journaliste de conclure : « il est indéniable que les organisateurs du rassemblement de Luneta voulaient couper l’herbe sous le pied des militants réunis à Ayala ».

C’est en vue de casser le verrou psychologique retenant les consommateurs de s’abonner à internet qu’un fournisseur d’accès anglais (Freeserve) a proposé gratuitement ses services pour la première fois en été 1998, en calculant qu’il parviendrait à se solvabiliser et à générer du profit en ponctionnant plusieurs francs par heure de connexion à British Telecom et surtout, en tirant parti de la publicité et du commerce électronique proposé sur son portail. Cette tactique marketing a eu le succès que l’on sait en Angleterre et en France.

Aux États-Unis, l’attente des consommateurs était moins d’accès gratuit au net que d’ordinateurs gratuits ou quasi-gratuits (Solveig Godeluck, Le boom de la netéconomie, La découverte, 2000, p. 174). De manière générale cependant, la gratuité marketing s’est répandue sur le net comme elle s’était répandue au préalable dans le marché des biens et des services.

La gratuité a été d’abord un investissement permettant aux donateurs d’espace (Freeserve, freesurf, free, etc.) et de logiciels (Netscape) de capitaliser une audience qui puisse être valorisé commercialement.

Aujourd’hui cependant, les offres gratuites excèdent espaces et logiciels pour concerner l’information, les services (rencontres, horoscope, recherche d’emploi, assistance juridique, dépannage informatique), les biens (photos libres de droit, plug-ins, etc.). Elles semblent êtres inscrits durablement dans les pratiques de consommation et de production immatérielle. Les données numériques sont copiables à l’infini à coût quasi nul.

Selon DeLong (cité dans Pierre Briançon, Internet, le réseau qui a tué Adam Smith, L’expansion, janvier 2000, n° 612, p. 43), les biens immatériels défient deux des principes fondamentaux de la pensée économique : la rareté et le contrôle.

Le producteur ne maîtrise pas l’usage des données qu’il diffuse et ne peut en empêcher la dissémination. L’économie des biens immatériels tendrait donc par nature à la gratuité.

Source : Syndicat Potentiel - http://syndicatpotentiel.free.fr/

DE LA GRATUITÉ PARTIELLE À LA GRATUITÉ TOTALE

Mouvements de précaires et anarchistes…


En France, le mouvement des chômeurs et précaires est riche en actions revendiquant la gratuité de certains biens et services.

Actions en direction d’EDF-GDF pour réclamer la fin des coupures (autrement dit, si on ne peut pas payer, l’accès à l’électricité et au gaz doit être assuré) ; actions Transports Gratuits Voyageurs (réquisition de trains pour les déplacements massifs, refus de payer les billets - carte AC !) ; opérations « caddies libres » au cours desquels les précaires envahissent les grandes surfaces pour se réappropier des biens de consommations fondamentaux auxquels ils ne peuvent avoir accès ; actions contre la taxe d’habitation qui sont des ébauches de demandes de logements gratuits qui pourraient être financés par la taxe payée par les riches; etc.

De même, en Italie, le Mouvement des invisibles regroupe des chômeurs et précaires dont les revendications portent sur la conquête d’un revenu qui se décline sur deux niveaux :

  1. d’une part, une partie monétaire (revenu d’existence) ;

  2. de l’autre, l’accès gratuit ou fortement réduit au logement, à la santé, à la formation permanente, aux transports et autres fluides (électricité, gaz, téléphone), à la culture et au divertissement.

Leur revendication concerne également la liberté de circulation pour tous et donc la fermeture des Centres de détention administrative des Sans papiers. Certains précaires proches ou militants dans des collectifs anarchistes se sont spécialisés dans une revendication particulière.

Le Collectif sans ticket (Belgique) met en œuvre la gratuité des transports et la liberté de circulation, c’est-à-dire :

  1. La possibilité de voyager en groupe gratuitement lors de manifestations et autres événements.

  2. La possibilité de voyager individuellement à des conditions accessibles aux plus précarisés de notre société.

  3. L’ouverture d’un débat public sur la mobilité en général, celle de tous les sans comme des autres.

Différents squats s’inscrivant dans une filiation proudhonienne, visent à la généralisation du droit de possession sur le droit de propriété. Proudhon distingue en effet entre possession (le fait d’habiter un endroit) et propriété (posséder un logement en l’utilisant pour faire du profit). La possession ou usage est la source de création de biens.

En effet, c’est l’usage d’une terre agricole qui permet de produire des légumes et c’est l’usage d’un bâtiment (et non sa propriété) qui en détermine l’utilité individuelle ou sociale. Une manifestation concrète de l’opposition entre possession et propriété se manifeste dans le cas de locaux en attente de locataires ou laissés vides en vue d’une spéculation immobilière.

Ainsi à Genève, en juin 1997, 2099 logements et environ 430 000 m² de locaux artisanaux, industriels et commerciaux étaient laissés hors d’usage. Les squatters, dans l’incapacité financière de louer ces espaces ou refusant de le faire, outrepassèrent l’interdiction d’usage et occupèrent illégalement les locaux vacants.

Dans un même esprit, le Mouvement des sans Terres au Brésil s’est développé pour mettre fin à une injustice : 1 % des propriétaires possèdent plus de 40 % des terres, mais n’en exploitent qu’à peine 15 %. Le reste - une surface équivalent à plusieurs pays européens réunis - étant conservés dans un but spéculatif.

Parallèlement, plus de 10 millions de paysans ne possèdent toujours pas de terre, alors que la réforme agraire qui impose la redistribution des terres non exploitées est inscrite à la Constitution brésilienne de 1946.

L’occupation des terres, que le Mouvement des paysans sans terre veille soigneusement à distinguer de l’invasion des terres, s’effectue lorsque les négociations concernant les expropriations légales de terres non cultivées ont échoué lors des discussions préliminaires avec les partenaires officiels.

De nuit, des dizaines ou des centaines de paysans sans terre s’installent sur des terres laissées en friche. Le plus souvent, ils arrivent dans de vieux camions et prennent possession de la terre. Ils édifient en quelques heures des campements de fortune dans lesquels ils s’installent au nez et à la barbe des autorités qui ne peuvent plus alors que constater ce qui devient un état de fait.

En 1995, 140 000 familles étaient installées sur 7 millions d’hectares légalement expropriés. Les réflexions et les propositions de généralisation de la gratuité, d’une gratuité inconditionnelle devant être appliquée à l’ensemble de nos conditions de vie, sont effectuées par certains groupes anarchistes (gratuité de la nourriture, gratuité des transports, du logement, de l’habillement, des biens, de la nourriture, de la santé, de l’éducation, de la culture, des énergies, etc.).

La gratuité se place en effet directement en opposition à la logique marchande. Elle seule peut réellement et durablement garantir l’égalité économique et sociale et la meilleure satisfaction des besoins des individus. C’est « un mode organisé de répartition des richesses » (L’anarchisme aujourd’hui, un projet pour la révolution sociale, aux éditions du Monde libertaire), lorsqu’il est couplé à l’autogestion généralisée de la société. L’égalité c’est la gratuité.

À la question, quelle serait la revendication immédiate qui permettrait de donner (voire de re-donner) un sens libertaire au service public ? La réponse est rapide et claire : la gratuité.

Les anarchistes le disent depuis le début, il n’y a pas de liberté pour les individus sans égalité. Il n’y a pas non plus d’égalité des droits sans égalité sociale.

Or, dans le cadre du système capitaliste, la gratuité est la seule garantie d’égalité sociale. Seulement tout a un coût. Le rôle du service public est donc de socialiser ces coûts au bénéfice de ceux qui ne peuvent payer.

« À nous d’imposer aux bénéficiaires du capitalisme (les entreprises) qu’ils payent pour tous les usagers » (Fédération Anarchiste,145 rue Amelot, 75011 Paris). Pour mettre en application la lutte contre la propriété privée et le système capitaliste, des groupes anarchistes temporaires - les Black Blocs - effectuent des actions de luttes directes lors des Grandes Messes de l’administration.

Ces groupes, refusant le réformisme ou le lobbying pratiquent une désobéissance civile active et l’action directe contre la propriété privée des multinationales et autres entreprises. « Dans un système fondé sur la recherche du profit, notre action est la plus efficace quand nous nous attaquons au porte-monnaie des oppresseurs. »

« La dégradation de la propriété, comme moyen stratégique d’action directe, est une méthode efficace pour remplir cet objectif. Ce n’est pas juste une théorie… c’est un fait. » Communiqué de l’Anti-Statist Black Bloc, Philadelphie, 9 août 2000.

Un magasin pillé, c’est un ensemble de gens qui prennent ce dont ils ont besoin là cela se trouve, en court-circuitant le processus marchand, en niant la valeur marchande des objets pour leur reconnaître une valeur utilitaire. C’est l’affirmation de la gratuité contre le commerce, du vol comme mode de protestation politique et moyen de vivre décemment dans un monde où rien n’est accessible sans argent, pas même la satisfaction de ses besoins vitaux.

Un mur tagué est vu comme un petit espace urbain ré-approprié, comme brèche dans la ville uniforme, blanche et immaculée. C’est une attaque contre les surfaces grises, mornes et aseptisées. Une façade devient alors un lieu d’expression vivant et coloré, donnant la parole à ceux et celles qui en sont d’ordinaire dépourvu-e-s. L’impact visuel d’un slogan écrit sur un mur à la bombe rivalise avec celui du panneau publicitaire, de l’affiche officielle ou du spot télé qui s’imposent comme uniques modes d’information et d’expression.

Ces moments d’action contribuent à la création momentanée de situations où tout semble possible, où l’ordre bascule, où la ville semble réappropriée, « libérée » en certains points. Ces « zones autonomes temporaires » laisse entrevoir aux gens le fait qu’autre chose est possible.

Source : Syndicat Potentiel - http://syndicatpotentiel.free.fr/

Copier/coller des tonnes de textes dont tu n’es pas l’auteur déclenche immédiatement chez moi le réflexe de la roulette vers le bas (n’oublie pas que j’ai une souris dans la main). :roll_eyes:

TL;DR disent les anglais : Trop long, je lis pas !

Ce qui serait intéressant pour moi, c’est de savoir ce que TOI tu écrirais à ce sujet, c’est à dire ce que tu penses TOI.

Pour les références, c’est à dire ce qu’en disent les autres que toi, un lien suffit.

La gratuité c’est le don, et le don a besoin d’une certaine réciprocité (pas toujours heureusement) sinon il se tarie.

La gratuité pour un service payant comme l’électricité n’existe pas. Si ceux qui ne peuvent pas payer bénéficie quand même du service, cela veut dire que la monnaie manquante est fournie par les autres abonnés. In fine, il y a toujours quelqu’un qui paie.

Si je pousse le bouchon philosophique plus loin, sachant que toute action (surtout penser) dépense de l’énergie et que je compte cette dépense, alors il n’y a plus de gratuité. Tout se paye ! :wink:

Hâte de te lire TOI. :smile:

7 « J'aime »

Pareil que Vit :

J’ai pas lu :slight_smile:

Pourquoi ? Je te l’ai déjà dit :

  • Déjà, ya pas de sujet. On est sensé discuter/débattre de quoi ?
  • Deuxio, c’est un copier-coller qui ne sert à rien, comme dit Vit des liens suffisent.
  • Et enfin, surtout, ça ne semble pas parler ou faire le lien avec la monnaie libre. Du coup ca semble, au premier coup d’œil, hors-sujet à ce forum qui, ont le rappelle, n’est pas un forum d’économie ou de philosophie politique, mais un forum sur le monnaie libre.

Je t’invite donc à refaire un sujet, avec des liens, et une question ou un avis de ta part en lien avec la monnaie libre :slight_smile:

Edit : A cause de ton pavé, je n’avais même pas vu que tu avais fait une réponse :roll_eyes: :

Débattre de quoi ? De si on est d’accord/pas d’accord sur ces analyses des concepts de gratuité ? C’est pas l’objet de ce forum. Normalement à ta première connexion sur ce forum, une banderole s’affiche en haut pour t’inviter à lire la charte du forum qui indique que ce forum n’est là que pour parler monnaie libre. Pour parler d’autres choses, il y a bien assez d’autres forums.

D’ailleurs, je t’ai fait une réponse au dessus où je fais le lien avec la monnaie libre, et tu n’y a pas répondu. Du coup tu veux ou ne veux pas débattre ?

2 « J'aime »

C’est regrettable de le prendre ainsi, car certains textes et réflexions semblent s’articuler avec l’expérience de certains membres de la monnaie libre et de la libre économie.

Concernant ce sujet sur « la gratuité/ğratuité », les débats sont évidemment toujours possibles, pour celles et ceux qui s’y intéressent, soit sur le forum ou en visio conférences : j’ai pourtant bien détaillé cela dans le message #3.

Il ne s’agit pas dans ce sujet de faire du copier/coller, mais, entre autres :

  • De partager des textes et réflexions avec un esprit critique.

  • D’engager des réflexions des débats sur des problématiques de la libre économie et dans le cadre de la monnaie libre : discuter du fonds plutôt que de la forme, avec des textes et des références.

I kown what TL;DR stand for ( :pray: ) : en cela je déteste twitter comme moyen de libre expression…

Savoir lire vite est aussi une question d’apprentissage de lecture. Comme le fait d’apprendre à écrire rapidement en BÉPO par exemple ( mais je ne suis pas expert en rapidité ).

Vu que les ğMarchés et autres ğRencontres et/ou ğApéros sont à présent interdits non-autorisés pendant novembre 2020 (au moins) suite aux mesures sanitaires, je pensais tourner cette période de confinement en un potentiel avantage pour collectivement aborder certains sujets sur le forum plutôt que lors de débats publics inexistants ( faute au COVID19 ).

Déjà qu’un petit texte tu n’as pas le temps de le lire…

Mais, au fur et à mesure de l’avancement de ce sujet, j’espère que des idées communes vont émerger. Puisque l’on m’a précisé que la monnaie libre était à la fois libertaire et libertarienne.

Le côté libertarien semble déjà compromis, en partie, d’après ce que je comprends de la lecture d’autres sujets. Et là, vu les réactions, j’ai aussi l’impression que le côté libertaire de certains textes présentés semble aussi effrayer certaines âmes.

Résultat, je vais finir par croire que la monnaie libre n’est finalement ni libertarienne, ni libertaire, mais qu’il y a une grande confusion de concepts économiques qui est entretenu par certains afin de ratisser large idéologiquement.

Car si pour le moment la :g1: représente ~1/10 du DU, à plus long terme, la monnaie libre à vocation à représenter 1/100 et même à très long terme 1/1000 du DU.

Lorsque la monnaie libre vaudra alors 1/10000 du DU, on pourra alors débattre de la gratuité des échanges en :g1:, je suppose ou toujours pas ?

Certains textes disparaissant de « l’internet marchand », il s’agit aussi de les maintenir libre d’accès et cela correspond parfaitement à l’esprit de la monnaie libre qui appuie sur 4 libertés fondamentales à l’image des 4 libertés du logiciel libre. À moins que les libertés fondamentales aient été modifiées ( pas à ma connaissance ) :

La gratuité n’est pas nécessairement un don. C’est aussi une forme de marketing et une technique commerciale, exemple :

  • Lutter contre les manipulations en supermarché

Ici la gratuité est utilisée avec un objectif mercantile de réaliser un profit plus important que si l’offre d’appel n’existait pas. Il ne s’agit nullement de faire don d’un produit gratuit.

C’est aussi pour cela que j’avais l’intention de faire un autre sujet portant sur « l’économie du don » en le séparant éventuellement de l’actuel sujet pour éviter les confusions, ou éviter de mélanger les concepts économiques.

Mais là, cela me semble regrettablement compromis.

L’électricité est en fait un mauvais exemple :

  • La transition électrique : les doigts dans l’emprise - #DATAGUEULE 98

Mais heureusement, contrairement à d’autres crypto-actifs, la monnaie libre n’est pas énergivore.

En outre…

Si la gratuité du service existe bien pour celui qui en bénéficie sans payer, il ne faut effectivement pas confondre le prix du service et l’amortissement de son coût ( son modèle économique ).

Il y a ce qui est communément appelé la mutualisation des coûts :

Dans ce même état d’esprit de mutualisation des coûts, il y a les espaces de coworking mais aussi les fablabs par exemples.

Tout se paye !… À part la monétisation des certifications évidemment ( :joy: :wink: ).

@+

NB - @yyy je te répondrais + tard. Mais oui il peut y avoir débat. Ou as-tu lu que je ne voulais pas débattre du sujet de la gratuité et de son articulation dans la monnaie libre ?!…

Tu m’étonnes !

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Et tu l’as cru ? Je te rappelle que la monnaie libre ne peut pas avoir un comportement social humain car c’est juste une monnaie, pas une personne. Il y a, par contre, sûrement des membres qui se disent libertaires et d’autres qui se disent libertariens (c’est pas les mêmes), mais cela ne définit pas la monnaie libre.

Oui, c’est ça, la monnaie libre c’est un outil. Étudier comment s’en servent les différentes communautés politico-philosophique peut intéresser certains, mais en tirer des conclusions hâtives sur ce qu’est la monnaie libre est juste un biais anthropomorphique classique.

Si une majorité de personne répondaient à tes billets sur le fond alors oui je me poserais des questions sur ma capacité à lire ce forum, mais là tu n’as que des critiques sur la forme. Ce n’est visiblement pas au lecteur de s’adapter à toi, mais à toi de t’adapter au lecteur pour que celui-ci puisse te lire.

Un conseil pratique pour alléger tes billets : met un espace devant tes liens pour qu’il ne soit pas affichés dans des cadres de prévisualisation qui surchargent l’écran. Ton texte personnel en sortira plus lisible je pense. Amicalement.

5 « J'aime »

Dans ce cas là, pourquoi avoir fait un copier-coller et pas un partage via un lien ?

Je parle au nom de la modération et je le redis : ce forum n’a pas vocation à être une bibliothèque du monde libre, ni un endroit pour parler de philosophie politique, de tout et de rien. Si on permet à n’importe qui de poster n’importe quoi, ce forum finira comme tout forum non entretenu : un bric-à-brac.

Je te l’ai dit, tu devrais plutôt avoir ton propre site, où tu y écris du contenu et y agrége du contenu d’autres personnes qui t’intéresse et que tu dis vouloir conserver, et ne faire que des liens sur ce forum :wink:

Et les marteaux, vu que c’est utilisé à la fois par des libertaires et des libertariens, les marteaux sont aussi à la fois libertaire et libertarien ? :stuck_out_tongue:

Si tu étudiais la monnaie libre, en lisant sur ce forum, en posant des questions… Tu comprendrais que ta phrase n’a aucun sens ^^

Cherche « référentiel » et « quantitatif » pour comprendre ton erreur :wink:

Pour faire simple : compter en june n’a aucun sens, la june est une portion arbitraire du premier DU, l’unité de compte à privilégier est le DU. C’est le concept même de la monnaie libre : un DU par personne vivante et par jour, ce DU représentant la même part relative de monnaie.

Et « gratuité des échanges en junes », ça veut vraiment dire quelque chose ?

Je ne l’ai pas lu, je l’interprète depuis tes actes sur ce forum : je te répète plusieurs fois de bien poser clairement ton sujet, et qu’il soit en rapport avec la monnaie libre, et de ne pas faire des copier-coller, et je commence le débat en te répondant avec un lien avec la monnaie libre, et au lieu de me répondre, tu repostes un copier-coller sans sujet et sans lien avec la monnaie libre :confused:

Bref, mon ressenti personnel, c’est que tu t’écoutes parler :confused: Tu me donnes l’impression d’avoir un agenda sur ce forum, de n’être là que pour que l’on t’écoute parler de tes sujets que tu défends.

Et pourtant, je suis sûr que l’on pourrait avoir de supers débats intéressants ! :slight_smile: Ça manque sur ce forum ! Mais des débats sur la monnaie libre et ses implications :wink: De si elle est vraiment libertaire-compatible par exemple :slight_smile: Tu peux déjà trouver des débats sur la pertinence des prêts avec intérêts sur ce forum :slight_smile:

PS : J’attends toujours le début du débat sur le fond avec une réponse à mon premier message De la Gratuité à la Ğratuité - Textes et Réflexions - #2 par yyy :wink:

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Oui, cent fois oui !

Faire court (sans perdre en qualité), ça prend du temps, mais ça permet de garder ses lecteurs.

2 « J'aime »

Comme ou autant que… LUSTUCRU :joy: ( non pas les pattes mais le personnage ) :

Mais oui, je le crois, car il semblerait que certains membres de la monnaie libre (Ğ1) tentent de faire la synthèse entre l’idéologie libertaire et libertarienne.

Cela part possiblement d’un bon et noble sentiment, mais je doute que cela soit faisable ou même viable, tellement il existe de contradictions.

Idéologiquement, il est déjà très difficile de réunir les partisans « plateformistes » ( tendance Archinov, Makhno, etc. ) avec des militants de la « synthèse anarchiste » ( cf. Voline et Sebastien Faure, etc. ), même encore à ce jour ( à part chaque 1er Mai pour les raisons historiques communes ).

Historiquement, même les sympathisants de l’ « anarchisme sans adjectifs » / « anarchisme sans étiquette » (cf. courant de Voltairine de Cleyre) sont anticapitalistes.

Alors imaginer pouvoir intégrer les libertariens du mouvement anarcho-capitalistes au mouvement Anarchiste anti-capitaliste est un effort conceptuel inimaginable.

Quand bien même nous serions d’accord pour se méfier des « chismes » comme de tout autre dogme.

Là encore on peut en débattre en se disant qu’après tout les Humains restent Humains ( quelle que soit la monnaie utilisée – libre ou pas ), et que la violence n’a pas sa place. Mais sur le terrain, l’affrontement physique sera regrettablement moins diplomate et tristement plus violent…

Et certains « spectateurs » ne comprendront même jamais pourquoi :

Je doute sérieusement que la baille « rangée » lors des actes XI, XII à Paname et XIII à Lyon (entre autres) avait simplement pour but de savoir qui serait en tête et en fin de cortège…

Bref, là n’est pas le sujet, même si je trouve que cela mériterait d’être abordé.

Je n’ai jamais dit que la monnaie libre pouvait avoir un comportement social humain. Et les sciences socio-économiques n’ont jamais rien précisé de tel.

En revanche, certaines études et théories ont démontré que la monnaie, la manière dont elle est créée, distribuée, diluée et répartie dans la population, avait des effets socio-économiques.

Je dis juste que la monnaie libre ne peut être qu’un simple outil comme le marteau (l’exemple étant inapproprié) :

Donc à part la TRM comme seule théorie économique viable, toutes les autres théories économiques seraient des « biais anthropomorphique » inapplicables à la libre économie de la monnaie libre ?

Puis que vient faire ici l’anthropomorphisme ? L’économie a attrait principalement aux sciences humaines et sociales… Je ne parle pas de caricature anthropomorphique ( je suppose que toi non plus, il doit donc y avoir une incompréhension quelque part )

Je suppose donc que tu souhaitais parler de l’anthropologie économique à la place ?

Super le formatage de la pensée unique est donc de retour ?

Moi au moins, j’innove par ma manière de rédaction sur le forum :wink: J’explore et expérimente un nouveau style d’écriture non-conformiste :smile: C’est aussi cela l’état d’esprit de la monnaie libre, non ?

Bien allons-y discutons du fonds plutôt que de la forme. Cela me permettra de répondre aux questions qui me sont posées lorsque je présente la TRM et le concept de la monnaie libre : or moi-même je n’ai pas toutes les réponses.

OK donc nous en sommes à ce niveau de discussion ? :disappointed_relieved: Super, on dirait presque de l’anti-jeu. Effectivement comme cela, on ne risque pas d’avancer trop loin autre que sur la forme…

OK message reçu. Tu es le chef de ces lieux et je ne suis qu’un simple invité (toléré depuis seulement quelques mois).

Non c’est le premier forum monétaire qui paradoxalement refuse évite de parler de notions économiques…

Cela ne m’importe pas de faire un monologue sur un site internet, alors que je cherche des réponses sur comment articuler la TRM et la monnaie libre. J’ai bien peur que certains sujets semblent déranger comme la gratuité/ğratuité.

Une monnaie libre avec des marteaux comme moyen d’échange :thinking: Et si tu veux acheter un marteau, tu le paie avec un autre marteau ? :rofl:

Comparer la monnaie libre avec un marteau pour me faire comprendre la neutralité de la monnaie, comme simple outil d’échange c’est léger…

la question de la neutralité de la monnaie étant de l’ordre d’un débat entre les théories économiques de Jean-Baptiste Say et celles de John Maynard Keynes. C’est intéressant, mais je n’ai pas l’impression que tu souhaites aborder ce débat là non plus sur le forum :

Bien explique-moi mieux : Six modules pour approfondir la TRM (Théorie Relative de la Monnaie)

D’autant que toi-même tu as rédigé un module dans la galerie des As : Module Yoland Bresson

@Paulart est un peu plus pédagogue, plus compréhensible et accessible.

Au moins là on est d’accord : L’important ce n’est pas la :g1: mais le DU. J’ai au moins compris cela de la TRM ( :relaxed: ).

Sauf qu’il y a beaucoup de membres qui comptent encore en :g1: plutôt qu’en DU, ce qui est aussi logique : le DU ne s’adresse qu’aux membres certifiés, tous les autres utilisateurs ( ne percevant pas de DU quotidiennement ) préfèrent sans doute compter en :g1: ? ( à voir ).

pfff… Quels actes?!… C’est quoi ces histoires encore ?

Donc un débat sur la gratuité/ğratuité et/ou l’économie du don c’est pas en relation avec la monnaie libre et/ou la libre économie ?

Quelle mauvaise foi : je t’ai répondu au message #3.

Et bien sûre qu’il y a un lien entre la gratuité et la monnaie libre. Il y a beaucoup de membres qui affirment que la monnaie libre c’est une monnaie gratuite. Mais je vois que l’on a pas les mêmes notions de la gratuité. C’est aussi en cela que le sujet pouvait devenir intéressant aussi.

Pfffff… Franchement que répondre à cela ? Rien puisque tu es le modérateur, tu me l’as bien fait comprendre.

Pfffff… :sleeping:

Et là tu ne devines toujours pas pourquoi ça manque ? :rofl: :crazy_face:

Apparemment les débats que je souhaite aborder ne semblent pas convenir ; alors vas-y ne te gêne pas…

Chacun à sa propre vision de la liberté apparemment.

J’ai déjà répondu à cette problématique :

Cela me paraît mal engagé à ce stade, puisque les attaques sont permanentes et principalement orientées sur la forme de mes messages plutôt que sur le fonds. Que de perte de temps effectivement ( :cry: ).

@+

Note d’intro : On pourra rediscuter de tout ça en visio, ça sera plus simple et plus sympa :wink: Je t’invite à tout lire, et on se cale une date en privé si cela te convient :slight_smile:

Pas de soucis, J’arrête de discuter de la forme sur d’autres sujets :slight_smile: je laisse les lecteurs lirent… ou pas :wink: Et juger ou pas des échanges sur la forme qu’il y a eu ici même.

Ce n’est pas ça, c’est que en tant que modérateurs, on s’est engagé à maintenir ce forum afin qu’il reste un forum intéressant, facile à lire… Et je pense, personnellement, et je peux me tromper, que continuer à permettre des copier-coller est contre-productif, à la fois pour celui qui s’exprime, et ceux qui lisent. Regarde, les seules réponses de ce sujet, c’est 3 personnes différentes dont je fais partie, pour te dire que la forme ne convient pas :confused:

J’ai peur d’interpréter : Quel est ton impression exactement ? que l’on t’empêche de t’exprimer ? que peu de réponses te sont faites ? que les rares qui sont faites sont évasives, ou tente de clore la discussion ?

Pareil, qu’est-ce qui te fait dire ça ? Je t’ai répondu sur la notion de gratuité :slight_smile: C’est que les autres réponses ici, y compris ma réponses, sont sur la forme ?

Coup classique des incompréhensions : les sémantiques des mots n’ont pas été défini au début :wink: On pense que l’autre parle d’une certaine sémantique, et on répond sur celle-ci, alors que l’autre parle d’une autre. Ici je vois 3 sémantiques différentes :

  • la neutralité politique de la monnaie
  • la neutralité de la monnaie au sens interaction nominale-réelle
  • la neutralité des agents sur la monnaie

Vaut mieux ne pas utiliser le terme « neutralité de la monnaie » qui n’est pas assez précis je pense, mais bien spécifier à chaque fois :wink:

Bien sûr que si que je veux en discuter :slight_smile: c’est juste que je ne sais pas laquelle tu utilises, sachant que semble mélanger les deux premières ! C’est donc compliqué de te répondre.

J"avoue, pour les modules, je réponds aux questions une à une :slight_smile: Je fais de la pédagogie plutôt sur ce forum, mais c’est disséminé un peu partout :sweat_smile: Et il y a plusieurs façons de faire de la pédagogie, plus ou moins réceptive pour chaque personne je pense :slight_smile:

Et bien c’était juste ça :slight_smile: C’est pas parce que les montants seraient plus élevé dans une certaine unité que ça changerais quelque chose :wink: 500 yen le pain au Japon ne les inquiètent pas sur si il faudrait arrêté d’utiliser les yen :wink:

Et bien parce que je t’ai fait une réponse, et je ressens que tu ne l’as toujours pas commenté :confused: Je t’invitais également à être plus lisible en évitant les pavés, et tu en a refait un juste après, d’où mon ressenti :confused:

Dans l’entête de ce sujet, tu dis juste vouloir partager des textes. Et c’est tout :sweat_smile: Comme l’as bien dit vit, ce qui nous intéresse, c’est ce que tu en penses toi aussi :slight_smile: Et de lancer la discussion : la gratuité, ok, et donc ? « De la Gratuité à la Ğratuité », que dois-je en déduire ? Tu veux remplacer des dons par des échanges en monnaie libre ? Ou l’inverse ?

Tu vois, je suis obligé d’interpréter avant même de débattre, ce qui ne me semble pas être une bonne idée pour bien commencer la discussion :slight_smile:

Et bien de mon point de vue, j’ai l’impression que non :confused: Je parle de confiance suivant le nombre de personnes, que la gratuité c’est très bien et possible pour de petites communautés, mais difficile pour les plus grande, d’où l’intérêt de comptabiliser les échanges.

Tu réponds que tu veux présenter des sujets, de faire découvrir des penseurs, que ton sujet puisse servir de base, de montrer des expérience sociale, tu cites un auteur, puis nous invites à de bonnes découvertes et de bonnes réflexions.

Rien sur la confiance, ou la taille des communautés, que j’aborde :confused:

Et bien tu vois, ça je ne pouvais pas le deviner :slight_smile: Que tu pensais à ça en lançant ce sujet :wink:

Je t’ai décrit mon ressenti juste au dessus, j’espère que ça t’aidera à le comprendre.

Non, au contraire, exprime toi, et hésites pas à donner également ton ressenti, à propose de notre échange, à propos du mien de ressenti, et sur la modération :slight_smile:

j’espère que mes réponses t’aideront à comprendre mon point de vue, et que l’on puisse repartir sur de bonne base :slight_smile:

Et comme dit en intro, on pourra en discuter en visio, ça sera plus facile, rapide, et sympa :wink: