Votre retraite en June, vous la voyez comment?

J’ai le plaisir de recevoir chaque mois ma retraite en euro et d’apprécier ma retraite. La France est un des rare pays à proposer un système de retraite par répartition, alors que la plupart des pays anglo-saxon optent pour la retraite par capitalisation.

Votre future retraite en monnaie libre, vous la voyez comment?

Permanente :wink::wink:

Je pense qu’il est nécessaire de mutualiser certaines choses (en cas de gros accident, d’invalidité, de maladie, d’orphelinat, de perte d’un conjoint, etc) et que d’en revenir à ce qui est plus naturel, plus distribué et plus localisé sur ces points fera grand bien au monde.

Au sujet de la « Retraite » comme nous la connaissons, j’en dirais pour commencer ceci:

  • C’est un vol de masse en bande organisé; un détournement de richesse sur une population qui est en grande partie économiquement et financièrement trop illettrée pour s’en rendre compte.

  • C’est un outil de contrôle des masses:

  1. Partie essentielle du « metro, boulot, dodo », c’est la carotte au bout du chemin de la mort de l’âme qui participe à te faire gâcher toute ta vie à passer le plus clair de tes journées à faire des choses qui ne sont pas toutes celles que tu voudrais faire à un endroit qui le plus souvent n’est pas ta juste place et certainement pas ta place naturelle. Une notion essentielle de cette prison de l’esprit qui tente à te garder, par la peur, de la naissance jusqu’à la mort prisonnier d’un système dont tu ignores en grande partie la véritable nature (et donc par rapport auquel tu es mal placé pour pouvoir justement apprécier ce qu’il mérite de toi).

  2. La « retraite » que nous connaissons est nécessaire à diviser la population (c’est redoutablement efficace, en conjonction avec d’autres mises en dépendance des humains par le système; allocations et subventions en tous genres avant tout). Grace à cette division les peuples sont affaiblis (car contraire à l’union qui fait la force de l’humain, l’individualisme annihile). Pendant la majeur partie de l’histoire de l’humanité et dans presque toutes les cultures c’est la famille qui première était responsable de pourvoir en cas d’accident grave (on se cotisait pour aider par exemple l’oncle qui s’est cassé une jambe ou bien on s’organisait pour labourer son champ à tour de rôle), ou de s’occuper « des anciens », et les proches (grand-parents / tantes / voisins du village / etc.) des petits quand les parents étaient occupés (par exemple, aux champs). Le noyau familial naturel dans presque toutes les cultures et sur la majeur partie de l’histoire de l’humanité est composé de trois générations (contre deux: parents-enfants, dans les dictatures douces modernes, et une seule (individualisme total = absence du concept de famille précédent celui de « système ») dans les formes de « système » les plus annihilant des liens familiaux. De pouvoir compter les uns sur les autres ainsi maintenait avant l’invention de concepts de dictature douce comme la « retraite » un lien fort entre humains, ce qui optimise aussi leur indépendance spirituelle face à des pôles d’oppression extérieures. Contrairement à ce que voudrait nous faire croire l’endoctrinement à travers lequel on est passé, un seigneur aurait eu grand mal dans la plupart des endroits du monde à racketter 40-70% des revenus de ses travailleurs. Dans « la société moderne », par contre, ça passe « crème ».

  3. Cette fameuse « retraite » est nécessaire à garder l’ensemble de la population, de la naissance jusqu’à la mort, dépendante du système (lui devoir la vie, littéralement) et proportionnellement aveuglée en ce qui le concerne (c’est ce qui fait qu’en chaque humain qui joue à ces jeux de dépendances sommeille un des « Agents » du système, prêt à participer à saboter, à l’endroit et au moment le plus opportun, tout ce qui constitue pour le « système » une menace). Seuls les humains aux coeurs les plus purs/légers peuvent partiellement échapper à cette force qui de toute manière s’exercera dans leur esprits encore longtemps après avoir coupé toutes dépendances malsaines. Si le système est extrêmement vertueux cette dépendance de masse à une organisation extérieure, distante et hautement centralisée est tout juste passable (bien qu’un immense manque à gagner dans le développement intellectuel et spirituel de l’humanité). Mais dans le cas où celui-ci se retrouve aux mains de personnes motivées à jouer à des jeux hautement questionables, sinon vicieux, de manière pathologique (personnes qui le plus ont soif de se retrouver dans des positions de pouvoir sur les autres, et donc ont bien plus de chances de populer les sommets de ce genre de structures, par rapport à des personnes globalement « saines » que cela intéresse moyennement), le fait que des millions de personnes lui doivent la vie et soient aveuglées à son sujet, me semble criminel. Il y a un concept de droit Anglais qui s’appelle « criminal negligence ». De par le fonctionnement de l’esprit humain ça me semble être une des pires instances de négligence criminelle de masse du fait de son ampleur.

Maintenant en toutes choses il y a de bons côtés et c’est le cas aussi pour ce qui ce cache derrière la notion « moderne » de « retraite ». Mais bon… peut-être avons nous un devoir de rapidement faire mieux?

En ce qui concerne un monde basé sur la liberté (et la responsabilité qui va de paire):

Dans un monde totalement libre il n’y a pas de coupure radicale entre un mode d’activité et un mode de retraite permanente. Ce concept de « retraités et économiquement inactifs en tant que producteurs de biens/services pour le reste de leur vie » est artificiel: une boite de l’esprit / division sociale créée par le système. Dans la réalité il n’y a pas de boite. « Tout » est relatif, partiel, graduel.

Pour l’univers de la monnaie libre je crois donc que les solutions sur superposent:

  • La première chose est la responsabilité de chacun de se construire son propre patrimoine. Quand tu te fais plus racketter tous les mois de tous les côtés, l’impératif d’un revenu constant important devient alors un peu plus optionnel.

  • La seconde est à chacun de se construire ses sources de revenus: Si tu es retraité et que véritablement tu ne travailles plus du tout, alors peut-être as tu formé quelqu’un pour prendre ta suite dans ce qui fût ta source de contribution économique à la communauté, personne à qui tu as laissé en sus tes locaux, ta clientèle et tes outils sous accord qu’il te reverse chaque mois une part (10% peut-être) de ses revenus? Peut-être as tu installé un petit parc solaire dont tu revends une partie de l’énergie à tes voisins monnaie-libristes? Peut-être as tu participé au développement de logiciels libres largement utilisés pour lesquels les utilisateurs continuent à t’envoyer des dons par gratitude?

  • La troisième est la responsabilité de chacun qui le veut (surtout s’il ne construit pas de patrimoine, ou bien pour complémenter celui-ci) de cotiser à des caisses communes dont il est co-bénéficiaires.

  • La quatrième est la liberté/responsabilité de chacun qui le peut de continuer à créer de petits revenus à temps partiel: N’est-il pas ennuyant d’être « retraité » (ou même d’être « invalide ») si on ne peut se donner au naturel de donner quelques heures par semaines de son service? Si tu as aimé bricoler durant ta « vie active », il est probablement toujours gratifiant pour toi d’offrir des petits services de bricolage dans la communauté de temps en temps? Si tu aimes avoir tes petits enfants à la maison, peut-être cela te fera plaisir de garder les enfants des voisins quand ils en ont besoin? Peut-être est-ce l’occasion de découvrir de nouvelles capacitées / de se former à de nouvelles compétences, et d’en partager, quelques heures par mois, les fruits?

  • La cinquième est universelle, a toujours existé et ne cessera jamais d’exister: Le Karma. Si tu as fait de ton mieux en tant que parent, il es probable que tes enfants fassent de leur possible pour que ta fin de vie soit, à minima, décente, sinon confortable. Si tu as soutenu tes voisins, tes amis et les membres de ta famille par coups durs, il est probable qu’on soit là pour toi quand tu en auras besoin. etc. etc. La liberté permet de rendre au Karma sa plus juste place, ce qui probablement contribuera, de manière invisible, à résoudre de nombreux déséquilibres au sein de l’humanité.

  • Enfin la part de co-création monétaire peut constituer pour un membre co-créateur de la monnaie un petit coup de pouce pour l’étudiant, le parent d’une famille monoparentale, l’enfant d’une famille nombreuse, le retraité ou la personne invalide.

Une question que doivent encore résoudre les humains de la monnaie libre est de reprendre à eux, individuellement et collectivement, la responsabilité de chacun de participer au développement et à l’épanouissement de l’humanité au sens large (opportunités d’éducation, accès à (la véritable) culture, spiritualité, communs (infrastructures, outils, etc.), développement de technologies et de la science, etc. Et ce en commençant par ce qui est au sein de la communauté: Il y a presque 8 000 membres à ce jour. Avons nous quelque part une bibliothèque de livres libres d’accès dans la communauté de la monnaie libre? Un lieu de retraite spirituel, peut-être, pour chacun qui veut prendre un moment de distance avec sa vie, pour prendre de meilleures décisions concernant les grandes lignes de son destin (laisser derrière lui sa place confortable dans « la société » pour aider à développer un aspect clé de la ML par exemple)? Plus important encore: Est-ce que les 5 développeurs qui passent le plus de temps sur le développement et la maintenance des logiciels de la monnaie libre, au moins, vivent entièrement grâce à la communauté? (Sachant que 50 000 euros par an par développeur pour 5 développeurs ça fait 32 euros par membre co-créateur, ou bien 10-16 euros par utilisateur (tous status confondus), ce qui est un montant plus que raisonnable pour >99% d’entre nous, surtout pour ce que le développement de l’économie libre, si on lui permet de vivre son plein potentiel, peut bouleverser dans notre vie). Finançons nous des projets d’éducation pour les enfants (par exemple: si des femmes faisaient une demande de dons pour un « camp de vacances de la monnaie libre » d’une semaine pendant chaque vacances scolaire, combien de junes recevrait-elle(s) chaque année de notre part? Finançons nous la recherche scientifique au sein de la monnaie libre? Combien de junes de nos dons personnels reçoivent les contributeurs les plus clés de la communauté?

Comme écrit plus haut, avec la liberté vient responsabilité. Le « système » nous a tenté à nous déresponsabiliser (à nous défaire de nos responsabilités, qu’il prenait à lui tant mal que bien, en échange de notre liberté). Si nous voulons réellement de plus en plus vivre la liberté nous devons reprendre à nous des responsabilités depuis longtemps oubliées au sein de notre (in)culture:
Nos responsabilités par rapport aux humains qui nous sont socialement proches, et notre responsabilité individuelles de contribuer (financièrement et spirituellement) au développement et à l’épanouissement de l’humanité au sens large.
À chacun d’entre nous de faire sa part!

Meilleure que ma retraite en euros, mais je suis trop vieille pour avoir la chance de la vivre un jour :wink:

Plus sérieusement, j’ai, très tôt et d’instinct, considéré la retraite comme une aberration.
Être obligé de travailler un certain nombre d’heures, un certain nombre de jours, de semaines, de mois, dans l’année et ce durant de nombreuses années, pour espérer un jour pouvoir « se reposer » pendant la vieillesse, n’est pour moi, ni plus ni moins qu’une forme moderne d’esclavage !
Nous sommes toutes et tous créateurs de richesse, dès notre naissance, et pas uniquement par notre travail, n’en déplaise à Marx ou Sarkozy. De cette richesse, nous devrions en recevoir les dividendes. C’est l’essence même du Revenu de Base Universel, Individuel, Inconditionnel, Cumulable et Ad Vitam.
Découpler le revenu du travail, ne plus considérer la « valeur travail » comme centrale, arrêter de confondre « emploi » et « travail », pouvoir partir d’un emploi quand on le souhaite et ne plus attendre ses vieux jours pour voyager, pour développer un projet, puis reprendre une activité salariée quand on le souhaite parce que l’on sait qu’un revenu de base peut nous y aider, nous fera oublier le concept de « retraite », tel qu’on nous le présente actuellement.

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@chrisaiki :

Je crois que l’on confond deux choses: la retraite et la pension.

La retraite est le fait de se retirer. Exemple la retraite de russie: https://fr.wikipedia.org/wiki/Retraite_de_Russie

La pension est une somme d’argent qu’on perçoit. Exemple une pension de retraite: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F14044

Si on veut percevoir des G1, il faut que des G1 soient cotisés. Que ce soit par répartition ou cotisation. Pour l’instant, l’état ne permet pas cela ni aucune caisse de retraite et ou d’assurance. Dans l’état actuel des choses on ne peut pas.

En ce qui me concerne, quand je perçois des G1 grâce à un travail professionnel, un équivalent euro est cotisé. Ainsi les actuels retraités perçoivent un peu d’euro dus à mon labeur pour gagner des G1. Par répartition.

En ce qui concerne la retraite complémentaire, ce n’est pas de la répartition mais de la cotisation. Je cotise de l’euro, je reçois / recevrai de l’euro.

Quant à se retirer de l’activité monnaie libre, encore faut-il commencer! Si notre vie dépendait uniquement de notre économie monnaie libre, ce serait une catastrophe car l’activité est très très très faible.

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https://ecency.com/hive-132287/@chrisaiki/la-monnaie-libre-un-dividende