Vélocité et niveaux des prix

L’impact du passage d’une situation à une autre est celle de l’épargne : si les prix sont soudainement multipliés par 100, mon épargne ne me permet plus que d’acheter 100 fois moins de paniers ou de brouettes. A l’inverse, si les prix sont divisés par 100, je peux acheter 100 fois plus de paniers ou de brouette.

Mais je ne suis pas le seul dans ce cas. A 10 DU la brouette, certains vont se trouver une passion pour le jardinage. A 10 DU le panier, je peux passer moins de temps dans mon potager. A 1000 DU la brouette, je me rappelle que j’en ai peut-être une qui ne sert pas. A 1000 DU le panier, je crois que mes légumes sont aussi beau. C’est le deuxième impact.

Le troisième est celui du rapport au DU. Les prix faibles sont plus proche du DU. Il est donc erroné de croire que les deux situations sont équivalentes en monnaie libre : les prix ne sont seulement relatif entre eux, ils sont aussi relatif au flux de création/redistribution monétaire !

Le quatrième impact, c’est qu’à épargne fixe, on peut acheter plus de choses. Et les achats des uns sont les revenus des autres. Il peut y avoir plus d’échanges si la monnaie tourne plus vite entre les individus. Ce concept est celui de la vélocité de la monnaie.

Une grande partie du débat sur les politiques monétaires est aujourd’hui centré sur l’équation quantitative de la monnaie :

  • mesure des échanges observés sur une période = mesure des échanges observés sur une période
  • quantité de monnaie échangées * vélocité = niveaux des prix observés * nombre de transactions observés sur une période

(La TRM en parle ici : Sur la Théorie Quantitative de la Monnaie — Théorie Relative de la Monnaie v2.718)

Je pense que le niveau des prix dépend donc d’un peu de tout ça : est-ce que les gens échangent beaucoup ? A des prix proches ou éloignés du DU ?

Cela signifie qu’en fonction de ces critères, l’épargne monétaire est impactée (si elle n’est pas garantie).

Si tout d’un coup il y a de plus en plus d’échanges qui entraînent de plus en plus d’échanges, le stock de monnaie devenant une contrainte, les prix peuvent baisser. Des personnes feront plus d’échanges…

A l’inverse, si il y a de moins en moins d’échanges, que les gens privilégient l’achat plutôt que la vente car trop de monnaie et un DU qui suffit, les prix peuvent remonter afin que ça ne soit plus un état de fait.

Conclusion : pour qu’il y est plus de ventes, vendez plus chère. Vous pouvez aussi vendre plus, jusqu’à vider les stocks monétaires des acheteurs, mais faut que ça soit plus rapide que leurs DU :stuck_out_tongue:

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