Yop !
En effet, c’est moi qui ai écrit l’article sur le SME qui a lancé cette discussion. C’est une réflexion perso et une tentative de faire connaitre ce que Bernard Dugas a imaginé. Je trouve qu’il y a du potentiel, mais c’est très souvent mal compris par les gens habitués à la G1 (je le vois encore ici dans cette discussion), mais c’est encore moins compris par le commun des mortels.
Merci @scanlegentil de la mention. Moi aussi j’essaie de pousser Bernard a publier. Mais il veut pas. Il a tout un « livre », fait de slide de présentation qui décrivent pas mal de chose. Plein de comparaisons SME, G1, etc… mais il est toujours en mode « je garde la chose que pour moi et les rares qui m’ont demandé et en qui j’ai confiance »… donc voilà… je ne suis pas beaucoup plus avancé.
Je profite de passer ici pour répondre à qq questions vue ci-dessus.
« le problème des 3 producteurs »… ouais… du jargon Labordiens… on voit bien que la connaissance en système économique de la plupart des junistes ne sort par du référentiel donné par Laborde dans son bouquin… (que j’avais lu en 2010… et qui m’a bien aidé à aller plus loin… )
les junistes « fondateurs » connaissent le SME.
« Connaitre »… a plein de sens. Il y a le sens « biblique »… mais c’est pas de celui là dont on parle je pense… Je dirais ici, que quelques juniste ont entendu parlé du SME… mais peu savent vraiment ce que c’est et comment ça marche.
Je pense que celui qui est allé plus loin dans la compréhension c’est jytou.
Voilà le genre de méconnaissance dont je parle ci-dessus…
Bien sûr qu’il y a un étalon commun, sinon on ne pourrait rien comparer.
L’étalon c’est « ce qu’il faut pour vivre ici et maintenant ». C’est un critère spatio-temporel qui permet à tout un humain en tout lieu et toute époque d’avoir de quoi vivre.
A première vue c’est flou… mais en fait, les besoins humains sont bien définis et assez semblable. On peut par exemple se baser sur les 9 premiers des 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson.
Ben oui, il y a de nombreuses solutions Contrairement à tout les gens qui pensent avoir LA seule et unique vérité… (Je ne suis pas d’accord non plus avec cette phrase de Dugas qui dit que c’est LA seule…)
En fait on a une infinité d’étalon…
Pourquoi est-ce que Laborde a choisi l’espérance de vie comme étalon ?
Moi je trouve que ça n’a pas trop de sens pour pouvoir assurer à chacun d’avoir de quoi vivre. Donc c’est pour ça que je préfère « ce qu’il faut pour vivre ici et maintenant ». L’intention n’est pas la même.
On aurait aussi pu prendre la durée de fécondité d’une femme. Je ne vois pas en quoi c’est moins bien que « l’espérance de vie » (ou sa moitié).
Donc peut être qu’il n’y a qu’un seule solution à un postulat… mais il y a une infinité de postulats.
Donc en fait le SME est beaucoup plus relatif que la théorie relative de la monnaie. Les prix s’expriment relativement à ce qu’il faut pour vivre ici et maintenant.
(il y a des gens qui expriment de valeur en nombre de SMIC… et bien avec le SME on est très proche)
Il y a un
Le flou autour du SME, c’est que c’est pas vraiment une implémentation, mais c’est surtout une théorie d’étude des paramètres d’un système économique.
Donc ce ne sont pas des constantes. Ce sont des relations entre des grandeurs. Puis on peut faire une implémentation avec des constantes définie.
C’est là qu’en comparant les systèmes, on se rend compte que l’intérêt bancaire qui va dans la poches des banquiers c’est en fait notre revenu de base…
Le SME est techniquement un « crédit mutuel fondant ».
Le crédit mutuel est un système largement utilisé. Surtout dans les SEL. Ça a été sous plein de forme différents l’origine des nombreuses banque, comme les banques Raiffeisen, ou « crédit mutuel » !! … « crédit agricole », etc… La banque du peuple de Proudhon était aussi un projet de crédit mutuel. Il ne reste plus que le WIR qui s’approchent encore d’un crédit mutuel… mais il est bien bien mis à mal ces temps avec des crédits bancaires très très bas… et une gouvernance sabordée…
Le SME a la particularité dans cette famille d’être fondant. Donc il y a un taux de retour à l’équilibre. Ceci à l’origine pour appliquer à la monnaie la même idée qui est appliquée à la physique avec le second principe de la thermodynamique: l’entropie.
L’énergie est la monnaie de l’univers. Mais sa qualité se dégrade avec l’augmentation de l’entropie.
Le couplage entre un crédit mutuel et une fonte a un effet collatéral, la fonte régulière des avoirs sur les comptes, mais aussi symétriquement des dettes… et quand on a met une limite à la dette et qu’elle fond, on crée un revenu périodique. => l’équivalent de ce que beaucoup appellent un revenu de base inconditionnel. L’équivalent du DU… mais dans un autre référentiel.
Le SME est avant tout une théorie de comparaison de référentiels de systèmes économiques. Donc là, pas de soucis ça marche depuis longtemps. Mais faudrait que Bernard ose publier…
Pour une implémentation concrète. En effet, à ma connaissance il n’y a rien. (c’est pas faute d’avoir tenter plusieurs fois pour ma part !!)
J’ai fait une version papier. C’est simple et ça marche. Mais on a plus l’habitude de moyens low-tech … les gens veulent des app… et tout faire à distance… sans savoir comment ça marche… (et du coup s’aliéner tout seul sans s’en rendre compte)
=> Trop complexe: Pour qu’un communauté fonctionne bien, en effet, l’entier de la théorie est complexe. Il faut prendre des paramètres d’échelle communs, ça aide, ça limite les calculs. Si chacun peut venir avec un référentiel différent il faut convertir une valeur dans un autre référentiel, donc c’est pas très pratique. Mais c’est la garantie de l’égalité.
=> Ne répond pas aux problèmes que doit résoudre une monnaie => en effet, avec le SME on ne peut pas dominer le monde… donc aucune chance que les prédateurs adoptent et impose se systèmes comme le système le plus utilisé de nos jours qui est imposé par l’impôt…
Pour plus de détail mon article sur le véritable rôle de l’impôt…
Et mon dossier sur 6000 ans d’histoire de la monnaie et des systèmes économiques…
Aristote est celui a qui on attribue toujours les « fonctions de la monnaie ». Il me semble qu’on a oubliée la principale de nos jours… et pourtant Aristote était le précepteur d’Alexandre le grand… et lui a bien compris que la monnaie (de type jeton + impôt et armée) est un outil de domination du monde.
=> Uniquement viable à petite échelle locale. (Mais là la monnaie, à mon avis, est inutile).
Tout à fait. Le Jeu de la monnaie le montre bien. Le don dans une communauté de confiance est le système économique le plus sympathique, joyeux et efficace. Mais il fonctionne surtout à petite échelle… ou pour un service particulier limité. (comme warmshower. 160 000 membres de la communauté des cyclistes qui s’hébergement mutuellement… par expérience, bien plus efficace pour se loger en voyage que la G1… et pourtant j’ai tout fait pour essayer d’utiliser la G1)
La G1 souffre du même problème que le SME… elle n’est pas imposée par l’Etat… et tant qu’une autre monnaie l’est… et bien c’est la monnaie la plus prédatrice qui l’emporte.
Du coup, la G1 sert surtout à faire des contacts via la toile de confiance, et faire du don avec les gens du même réseau de confiance. La plupart des gens n’ayant rien à faire de leur unité de monnaie…
=> Souffre d’un manque de communication de la part de sers promoteurs
Là clairement… faut force Bernard à parler de son idée !!! Donc rien ne filtre…
… et de mon côté, je fais la promo via les Jeu de la monnaie… ça fait quand même un bon milliers de personnes qui ont eu l’occasion de goûter au joie du crédit mutuel fondant…
… la plupart semble très intéressé… mais on a pas derrière une application concrète à tester.
Pour moi tant qu’on a une monnaie prédatrice qui nous est imposée… c’est vraiment pas facile à utiliser des alternatives. Donc je mets mon énergie à faire comprendre ceci et montrer des pistes alternatives plutôt que d’embrigader des gens dans une systèmes qu’ils n’ont pas compris.
Alors oui et non…
Un crédit mutuel a la somme de ses comptes toujours à 0. (ou à la valeur d’équilibre, si comme avec la G1 on renverse tout pour faire comme des jetons alors que c’est aussi une forme de crédit mutuel…)
Donc là on voit bien qu’il y a une question de vocabulaire, c’est quoi une monnaie ? si c’est un jeton, alors un crédit mutuel n’est pas une monnaie. Si c’est permettre les 3 fonctions de la monnaie selon Aristote, alors c’est une monnaie ! (réserve de valeur, étalon de mesure et fluidification des échanges)
Dans le Crédit Mutuel fondant, il y a un taux de retour à l’équilibre qui change la donne. On n’est plus équilibre « à tout instant ». Mais dans une fenêtre d’un temps donné.
On peut garantir par exemple que dans un délai de 5 ans toute création monétaire a été amortie. Ou avec d’autres paramètres… qu’en 50 ans ce soit le cas… ce qui correspond l’échelle des 7*7 ans du jubilé biblique. Ce qui correspond aussi à la proposition de Laborde avec la moitié de l’espérance de vie. Comme c’est une exponentielle décroissante on a là 99% d’un montant qui est amortie en 42 ans… (soit la moitié de l’espérance de vie en Suisse) … si on veut le 100% faut attendre 50 ans…
Avec ce laps de temps on peut tabler sur un taux de retour à l’équilibre de 1% / mois… C’est en suivant les relations entre les grandeurs qu’on calcul ceci.
Limite = RBI * 1/TRE + RBI
Donc en claire, l’idée c’est que dans une communauté on décide d’un limite pour ne pas se faire abuser par des pillards… donc limite de consommation a crédit.
Puis le RBI c’est « Revenu de Base Inconditionel » soit le chiffre de « ce qu’il faut pour vivre ici et maintenant ».
La limite est proportionnelle à cet étalon de valeur. (logique pour la création d’une échelle)
La limite est inversement proportionnelle au taux de retour à l’équilibre. Normal, c’est une fonte !
Et on garanti que toute personnes qui a atteint sa limite reçoit chaque période le nombre de chiffre qu’il lui faut pour vivre.
C’est la calibration des paramètres pour fournir un amortissement de la dette qui correspond à l’étalon de valeur.
Je donnes des exemples sur la page du kong.
Personnellement je trouve que le référentiel avec avoirs et dette est plus naturel, que celui des jetons.
Car on se rend compte que la création de jeton implique toujours qu’il y a une personne qui en a reçu gratuitement pour démarrer le système. (c’est le cas de 59 fondateurs de la G1 qui on reçu des jetons gratuitement)
Le fait que la moyenne est à 0 est plus pratique pour entrer et sortir du système, car virtuellement c’est comme si on a déjà tous un compte, mais qu’on ne l’utilise pas.
Pour calculer les prix c’est plus simple. Avec la G1 on devrait recalculer ses prix tous les jours car l’échelle de valeur a changée avec la masse monétaire augmentée à cause des DU.
Avec la G1 il est nécessaire de connaitre la masse monétaire pour calculer le DU. Donc forcément il y a aussi une transparence totale du système. (contrairement à ce que dit un commentaire ci dessus qui dit que l’anonymat serait garanti… on doit savoir au minimum que c’est un membre vivant et connu de la toile de confiance et le solde du compte)
Avec une moyenne forcée à 0, on s’évite de devoir connaitre le montant des soldes de tous les comptes. C’est plus simple et plus décentralisé comme système.
Avec la G1, il y a aussi une course pour rattraper la moyenne. Ce système ne nous offre pas le crédit de base. La masse monétaire entre la moyenne et la limite de crédit.
C’est un choix de conception. Ça exclus directement les abuseurs. Moi je préfère faire confiance et donner un potentiel à utiliser au départ.
C’est une des grandes différences entre SME et G1.
Peut être qu’à notre époque il est nécessaire de passer par là. Ça fait peur l’abondance. C’est ce que j’ai vu dans un projet avorté de mise en place du SME.
Les gens ont eu peur… car on doit fournir un crédit de départ ET un revenu de base garanti… ça fait trop de dissonance cognitive dans un monde où le système monétaire majoritaire ne garantir rien… et offre des dettes à la naissance plutôt qu’un avoir !!
Donc j’ai réfléchi à un système qui donne ce potentiel, mais qui ne le libère que si c’est pour un projet en accord avec la raison d’être de la communauté. On fait une sollicitation d’avis par exemple. Il faut des témoins qui valident le projet, et ça valide les chiffres. On décentralise le travail du banquier qui est le seul à valider un crédit bancaire (et donc augmenter la masse monétaire)… selon des critères qui lui appartiennent, en général la rentabilité financière pour lui.
La G1 souffre du fait que ce manque de confiance n’offre pas ce crédit de base comme potentiel va empêcher d’investir dans des gros projet sur le long terme. Il faut capitaliser avant d’utiliser, mais ce n’est pas possible vu que le pouvoir d’achat fond…
Donc on ne reçoit notre monnaie qu’au compte goutte.
Avec le SME on peut investir d’un coup tout son crédit jusqu’à sa limite…
Ça peut être pratique pour financer des infrastructures. C’est ainsi qu’à la révolution industrielle les banques commerciales sont apparues. La capitalisation en suffisait pas à financer les projets industriels comme le chemin de fer. Seul le crédit le peut… Mais on a oublié de mettre une limite au crédit… donc celui qui est pote avec un banquier et un projet rentable pour ce dernier a un potentiel illimité…
Voilà donc un aperçu du SME… J’espère avoir répondu à la plupart des questions.
Merci d’avoir lu toute ma longue tartine