Préalables pour dépenser ses ğ1 en Biocoop

Les UNL ne sont qu’une valeur économique parmi d’autres, que chaque membre de la G1 est libre de reconnaitre comme valeur ou non.
La monnaie libre (et la TRM) ne dit pas « si c’est fondé » ou non, pas plus que si telle ou telle valeur économique doit pouvoir être convertible en G1. Elle dit l’inverse, en fait : il est possible de convertir toute valeur économique en G1 (et l’inverse) suivant le bon vouloir des personnes font l’échange.

Ensuite, rien ne t’empêche, effectivement, de discuter des usages qu’il te semble « intéressant » ou non. Simplement tes avis ne seront pas forcément respectés, en premier lieu par moi-même.

Pourquoi j’ai/je veux convertir les G1 en UNL ? Simplement parceque, dans la réalité des choses, j’ai tantôt encore besoin d’UNL, tantot de G1. Mon espérance est, certes, de pouvoir me passer des UNL, mais d’ici 15 à 20 ans. Je paie encore l’electricité, mon essence, etc. en UNL.
Si je travaill presque à temps plein pour le G1, que je gagne des G1 pour mon travail, mais que je ne peux pas payer mon électricité : quel interet ? est-ce viable à moyen terme ?

Le problème est de distinguer 2 choses : l’objectif (ex: ne plus utiliser les UNL) et le temps pour y parvenir (20 ans). Par exemple, bien que l’idéal des SEL soit louable, connais tu des personnes qui en vivent exclusivement ? qui ont l’objectif d’en vivre exclusivement, sans UNL ?

Normalement plus l’offre sera abondante, plus les prix diminueront, et donc plus la June aura de la valeur. (avec le même nombre de June on achète plus de chose (déflation)).

C’est à chacun de définir ces prix, le bon prix étant quand l’acheteur et le vendeur pense tous les deux faire une bonne affaire. :smiley: C’est tout à fait relatif et il n’y a pas de prix universel.

Oui, mais ça serait du coup plutôt en DU et non en June. Le DU est revalorisé par rapport à la June de façon protocolaire et correspond à une part de création monétaire.

Libre cela dit pour des raisons idéologiques de pratiquer des prix non corrélés à l’économie.

Une idée qui m’avait bien plus au début était d’avoir une June plus forte que l’euro. Genre 1June = 5euro.

C’est tenable, mais avec beaucoup de convictions idéologiques, car ça va à l’encontre de la logique économique.

En espérant que ça réponde à tes questions. :slight_smile:

Oooooh ouiiii ! Un jeu pour s’amuser à déguiser la monnaie !!!
Moi aussi, comme tous les enfants, j’étais très créative, j’aimais bien me déguiser ou bien encore trouver plein de mots imaginaires à la place du mot « chat » (par exemple…). Je ne savais pas que c’était une activité artistique, gratuite… (« sans fondement, sans motif, sans but réel »).

Si la démarche est d’intégrer une œuvre d’art à une comptabilité ? Pourquoi pas ? Mais je veux bien entrer dans une représentation claire et cohérente.
Quelle est l’œuvre d’art ? Une création qui questionne le modèle dominant, une recherche expérimentale d’un nouveau moyen d’échange plus équitable ? Ce serait une œuvre d’art collective à laquelle je contribue à chaque échange ?
Mais pour que la démarche reste artistique, il faut qu’elle soit non répétitive, non utilitaire, non systématique, qu’elle ne serve aucun intérêt particulier…

Ma petite entreprise est en train de faire les « petits chantiers administratifs » suivants :

  • émettre un facture de matériel vendu en G1, de manière à payerde la TVA dessus, et voir le montant HT intégrer au bénéfice (en cours)
  • intégrer le compte G1 au bilan de mon entreprise (à venir, avant l’été - cloturer de l’exercice fin mars)
  • déclarer un salaire en G1 (fait !)

Je pourrais aller ensuite jusqu’à demander un rescrit fiscal à l’administration, pour vérifier si j’ai bien procédé, pourquoi pas. De toute manière, que l’on traite d’œuvre d’art, de G1, de banane ou d’autres choses, ce qui les intéresse, c’est la valeur en UNL. Bref, pas trop de surprise à attendre la dessus. C’est très simple en fait. Il suffit de commencer pour le voir ! :slight_smile:
…C’est nous même qui nous compliquons souvent la vie (en pensées et long discours), par notre ignorance en matière comptable. L’administration est beaucoup plus pragmatique et efficace, finalement :slight_smile:

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Système d’échanges type SEL = échanges privés non-marchands, isn’t it ?
Dès qu’il y a échanges marchands, on est dans la sphère professionnelle avec sa part de participation à la fiscalité (permettant la gestion de tous les biens communs)…
Le problème de fond est-il une grosse contestation de la « gestion des biens communs » ? Et donc d’utiliser un outil qui y échappe ? (ça serait intéressant de pouvoir connaître quel est le pourcentage des utilisateurs motivés par cet aspect)
Si l’envie est de contribuer au Grand Changement de la « gestion des biens communs » dans ce pays, sachant que l’état ne reconnaît pas notre outil, on pourrait anticiper et préparer un fonctionnement alternatif (transitoire jusqu’à l’aboutissement de négociation avec l’état ?). Par exemple : on invente une « fiscalité alternative interne » avec des contributions sur le modèle des dons aux associations en partie défiscalisés. « Participation libre et consciente » ?
A réfléchir aussi : si on cherche une reconnaissance de l’état, on est susceptible d’entrer dans une activité de création monétaire, on peut être assimilé à un établissement bancaire (coût colossal-issime comme la démarche de la NEF) et soumis au contrôle de l’ACPR (cf : historique des monnaies locales en 2013 / 2014 devant se rendre à la table des négociations avec l’ACPR et leurs lourdes menaces - et finalement sauvés par la sortie de la loi de l’économie sociale et solidaire de 2014 avec son alinéa sur les monnaies locales).
A creuser peut-être avec l’exemple du Wir en Suisse qui permet une création monétaire mutuelle inter-entreprise…

Merci beaucoup d’avoir pris le temps de détailler ta réponse.
Aucune importance que tu fasses autre chose que ce que je pourrais dire. Je n’ai aucune reco à faire à personne.

En revanche, ça m’intéresse de comprendre pourquoi toi ou d’autres le font. Et vous pouvez aussi m’envoyer promener en me disant que ça vous regarde.

Je suis d’accord on ne peut pas encore tout faire facilement en G1 ni en échange SEL.
De mon côté, comme je suis nomade, j’ai divisé par presque 4 mes besoins en UNL. Et je compte aller vers zéro d’ici 2 ans si possible. Mais c’est jouable parce que je n’ai plus les contraintes d’un lieu fixe.

Et d’ici 2 ans, soit je passerai en vélo et tente, soit je resterai avec ma petite caravane et une voiture à l’huile ou au méthane produit dans un réseau de solidarité (intersel …)

Merci beaucoup!
Oui, c’est super! et effectivement, ça rend les histoires de conversion plus intéressantes :slight_smile:

Bien vu!
Perso, je suis partante pour aller vers des systèmes qui revendiquent une autre logique. Je suis intéressée par les coopératives intégrales par ex. Mais mon avantage, c’est d’être seule (donc mes choix n’impactent que moi) et d’être nomade sans tous les frais et la fiscalité d’un lieu fixe.
Je suis partante pour participer à une expérience interne au réseau, type mutuelle ou selon un autre modèle comme les impôts.

Oui, ça va éventuellement pour s’expliquer les astuces de la comptabilité d’un professionnel convaincu à l’autre… mais… qu’est-ce qu’il y a vraiment besoin d’échanger comme savoir, là… ? C’est quelqu’un qui doit présenter un truc qui a « d’la gueule » aux Biocoop…
Il y a juste besoin d’une réponse pragmatique : la bonne case dans ma déclaration fiscale ?
Ou bien il y a besoin de s’aider à l’élaboration d’une réponse cohérente et trouver les bons mots pour dégager assez de crédibilité… Hé ! « Immobilisation incorporelle » ! Va trouver le lien !
Faire l’impasse sur la question du Sens n’est pas forcément un gain de temps…