Où va la Ǧ1?

Hello,

Il n’y a pas beaucoup d’échange sur le forum.
Est-ce parce que les communautés qui devaient se former sont autosuffisantes et que celle qui pourraient se former n’arrivent pas à se faire certifier et se découragent?

Il n’y a pas grand chose sur gchange.
Est-ce par manque de participants? Par manque de motivation à vendre, puisqu’il n’y pas grand chose à acheter
?

Gannonce propose des choses étonnantes.
Il faudrait développer la june au quebec et dans les îles, alors qu’il y a des déserts juniques ici-même (L’idée est plutôt de créer d’autres monnaies libres locales).

J’ai lu dans le forum, que « c’était une expérimentation et que tout pouvait s’arrêter du jour au lendemain »… Dans ce cas pourquoi investir du temps?

Bref, cela va où?

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Cette question a déjà été abordée plusieurs fois sur ce forum…

La meilleure stratégie est-elle d’essaimer peu densément ou de créer quelques foyers ? L’expérience pourra le dire. Celle des MLC peut nous éclairer au sujet de la deuxième.

Pour expérimenter ! Pour apprendre, pour arrêter si on se rend compte que ce n’est pas une bonne solution, pour continuer mieux si ça marche. Pour préparer le terrain pour d’éventuelles futures monnaies libres.

On sait que la Ğ1 ne pourra pas dépasser un certain nombre de membres ou un certain étalement géographique sans adaptations techniques, entre autres.

De plus, le logiciel Duniter n’est même pas encore complètement stable. Tout est encore au stade expérimental. La ML n’est pas assez présente dans l’économie pour qu’on puisse constater des effets à grande échelle.

Je ne sais pas, mais je dirais dans une bonne direction jusqu’à preuve du contraire. :slight_smile:

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Vers l’infini et au delà…

Ou bien par là…

Ou sinon plus intellectuellement…

source :

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J’apprécie l’enthousiasme, mais en pratique que faite vous avec vos junes?

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Le noyau Linux en 1994… Cela va où ? En pratique, on fait quoi avec ?

Internet, en 1985… Cela va où ? En pratique, on fait quoi avec ?

La machine à vapeur, en 1715… Cela va où ? C’est tout juste bon pour pomper l’eau dans des mines !

Trois projets fortement hypothétiques et risqués, à l’époque, trois ans après leur « naissance ». Y consacrer du temps et de l’énergie était un risque non négligeable de voir ses efforts partir en fumée. :steam_locomotive:

Je souhaite à G1 un succès similaire !

(J’ai placé la « naissance » d’internet en 1982, où des liaisons TCP/IP ont eu lieu en-dehors des USA)

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Ben ça peut donner ça par exemple :

https://g1formation.fr

Rendre le savoir accessible, ça valorise la G1 et c’est utile.

En dehors du marché des biens et services sur gchange, on peut également aider à co-produire des projets en G1 sur gannonce.duniter.org perso c’est surtout là que je claque mes junes.

Notre monnaie a 3 ans et nous ne sommes même pas 3000 membres, il est donc normal que le marché soit balbutiant : c’est le début. À nous de trouver comment valoriser les qualités de cette monnaie, à elle de nous prouver qu’elle est bien à la hauteur de nos espoirs :slight_smile:

Tu sais, l’euro ou le dollar peuvent (vont?) s’effondrer demain aussi, ce n’est pas une spécificité de la G1.

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Utiliser les G1 pour promouvoir la G1, c’est sympa mais cela tourne en rond.

Est-ce qu’il y a une volonté de faire significativement grossir le nombre de participant pour que l’expérience puisse donner des retours quantifiables?

Un groupe de gens de confiance avec des capacités de certification dans chaque région de France serait un minimum, non?

@matograine, merci pour les exemples inspirants. Pour la G1, j’ai l’impression que l’inertie vient du manque de participant et que les gens seront plus motivés pour faire des gannonces et des gechanges une fois certifiés.

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J’ai dépensé mes Ğ1 entre autres dans :

  • un serveur web
  • des fruits
  • des confitures
  • des nems
  • du matériel informatique et électronique
  • une scie sauteuse
  • l’abattage d’un arbre mort
  • l’encouragement de projets

D’autres ont dépensé leurs Ğ1 en m’achetant entre autres :

  • de la programmation
  • de l’hébergement web
  • des composants ou appareils électroniques
  • des livres
  • de l’assistance informatique

Et encore ma liste est ridicule par rapport à d’autres (voiture, moto, ordinateurs, terrain, vélos, repas, cours, œuvres d’art…). Ça m’a quand même apporté beaucoup, et fait économiser des €. Même s’il fallait s’arrêter ici je dirais que le bilan est largement positif.

Si on utilise la Ğ1 à la fois pour promouvoir la Ğ1 et pour le reste, alors en la promouvant on fait grossir le nombre de participants, ce qui permet de l’utiliser encore plus pour le reste ! Ça semble être un cercle vertueux, non ?

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Alors pour ma part:

  • j’ai vendu du jus de pommes
  • je suis en train de discuter pour vendre du houblon, et acheter de la bière en Ğ1
  • je suis en train de discuter pour acheter des tisanes
  • et je vais bien probablement acheter ou vendre des formations sur G1formations
  • et j’ai mis des annonces sur gchange

Pour gchange, j’essaye de regarder régulièrement, de prendre le réflexe de regarder sur gchange avant leboncoin pour le moindre truc que je cherche. Et il faut aussi que je pense à fabriquer des trucs à vendre par la suite.

Je contacte aussi parfois les gens qui ont des annonces sur gchange, pour échanger, les encourager, leur poser des questions.

J’ai donné de l’argent au Québec, aux Antilles, à la Polynésie, à Mégadon. Pour les nouveaux arrivants.

Donc la Ğ1, je l’ai sacrément utilisé déjà.

Je suis en Alsace, dans une région déserte, un désert de la Ğ1. gchange, c’est pas très intéressant en Alsace, mais aussi parce que c’est une région où les gens ont beaucoup d’argent et de méfiance.
Donc je regarde gchange du reste de la France + dom tom + monde.

En effet il faut penser aussi à une stratégie locale. J’ai pensé à des distributions de tracts chez des petits commerçants sympathisants à qui on explique, pour donner lieu à une rencontre autour de la Ğ1, et avoir de nouveaux membres.

Il nous manque encore une certaine masse critique en Alsace pour réaliser ce type de démarche.
C’est bien de réfléchir à une stratégie de développement de la Ğ1.

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Sans compter toutes les rencontres (ça n’a pas de prix) :wink:

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@tuxmain tu es donc dans une région avec un nombre suffisant de juneur.

@hypericum j’ai le même problème. gchange m’intéresse au niveau local et comme il n’y a pas grand monde dans ma région, cela ne marche pas.

J’ai posté une proposition pour booster le nombre de participant, mais je n’ai reçu qu’une réponse et négative. Approche pragmatique pour renforcer la toile de confiance - #2 par scanlegentil

Même pas, malheureusement… on n’est pas très nombreux ou pas très actifs vers Bordeaux. À part les RML12 qui ont eu lieu à Bordeaux et les 4-5 junistes actifs ici, je me suis déplacé et ai utilisé la Poste. Mais ces deux dernières solutions ont un coût en €.

Je crois en la G1 pour dynamiser les échanges locaux + renforcer les relations / l’entraide entre les « voisins » plus ou moins loin.

Il faut donc booster le nombre de certifiés sur le territoire. Comment faciliter cela en évitant le seul gros souci qui est les multiples comptes des tricheurs?

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Pour ma part je suis plus pour les visios, pour les rencontres locales en allant voir les petits commercants locaux et en leur demandant si ils peuvent prendre des tracts appelant à une réunion locale sur la Ğ1.
La solution proposée propose de modifier la licence Ğ1, alors qu’on peut travailler malgré tout assez facilement dans le cadre de cette licence.
Ça a été discuté avec les antilles, la question des visios et de la certification à distance (sujets pas évidents).

Mon expérience sur ce type de démarche locale dont je parle, que j’ai fait surtout pour le mouvement des amap (mais je pense que c’est applicable à la Ğ1):

  • en Alsace il va falloir parler autrement que dans le Diois: expliquer le projet en s’adaptant aux réticences et cultures locales
  • les pressings prennent en général toutes sortes de tracts sans distinction sans être trop regardants, tout comme certains bars associatifs, et commerçants versés dans l’écologie
  • pour des commerces plus éloignés de notre projet, comme les boulangeries, les épiceries, et autres, vaut mieux bien connaître et être sûr. J’ai eu une expérience assez positive avec une fleuriste qui après explications était intéressée pour le projet d’amap pour lequel je tractais: je m’y attendais pas
  • j’ai évité soigneusement tous les supermarchés, ou commerces que j’estime hostiles ou non pertinents
  • le tract doit réfléchir au ton employé: il est mieux d’avoir un contenu plus « radical » qui fait que les gens qui viendront auront une adhésion au projet politique et ne viendront pas par opportunisme ou alors sans avoir compris réellement. J’avais fait pour ce travail pour les amap un tract qui dénonçait la grande distribution et l’évolution des prix: ça peut être délicat, j’ai d’ailleurs fait des bourdes et me suis excusé
  • quand on se réunit à la réunion indiquée par le tract, il est bien de faire un tour de table, de se présenter, et de discuter ensemble de l’ordre du jour, d’être ouvert à des propositions originales et reconnaître ne pas avoir la science infuse
  • des gens exprimeront des désaccords et parfois quitteront le groupe: ça m’est arrivé, quelqu’un qui s’opposait à la constitution d’une association alors que tous on voulait pour plusieurs raisons le faire. Rester sur une argumentation et un débat de fond.

Je sais pas si ça peut aider, c’est un peu mon vécu.

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Le gros déclencheur pour la G1 sera l’adhésion des commerçants et/ou producteurs de biens et pour qu’ils y viennent il faut qu’il y est beaucoup d’utilisateur/créateur et qu’ils puissent utiliser ces G1 eux mêmes pour faire tourner leur affaires.

Le développement de proche en proche est trop lent, il faudrait se faire relayer par de gros youtubeur. Je vais voir ce que je peux faire.

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:+1:

Je me méfie des gros youtubeurs.
Et aussi, j’aimerai avoir l’info de quelle vitesse de croissance (nombre de nouveaux membres par jour) la Ğ1 peut encaisser?
Parce qu’il faut penser aux développeurs et à tout l’écosystème, si j’ai bien compris.
La massification sans le recrutement de compétences utiles: communication, codage et développeurs, commerçants, artisans, théoriciens, et autre… ça peut être casse-gueule.

J’ai commencé à en parler sur des forums thématiques où j’interviens, et je vais continuer (là hier j’ai écrit sur vélorizontal).
Couchsurfing et BeWelcome s’est avéré positif aussi.

Comme la nature du réseau c’est la décentralisation et le fait qu’on prenne tous nos responsabilités et une part du travail collectif, je crains qu’une massification non réfléchie mène à l’arrivée massive de « consommateurs » (je caricature volontairement).

Je trouve, enfin c’est mon avis, qu’il est mieux actuellement d’avoir des nouveaux venus qui sont plus « convaincus » et « impliqués ».
Ce qui n’empêche pas d’en parler à plein d’endroits, et c’est ce que je fais.

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Bonjour @Frederic :slight_smile:

En effet la Ğ1 se développe lentement, trop lentement aux yeux de certains, mais j’ai l’impression que beaucoup d’entre vous se trompent sur les causes.

Après 4 ans impliqué à fond dans ce projet, voici mon analyse sur les 3 principales causes qui expliquent la situation :

1. L’UX utilisateur des logiciels client est trop complexe et confusante.

Les gens sont perdues, «c’est trop compliqué votre truc», et ça réfrène clairement. Cela est dû au fait que nous n’avons pas les moyens des GAFAM, ils payent des hordes de dev et UX designer pour faire les applications les plus intuitives et simples possibles. Et faire simple c’est en réalité très dur, ça demande une longue réflexion d’UX et ça demande de l’humilité aux dev des clients, qui doivent accepter qu’en tant que dev ils sont les plus mal placés pour se mettre à la place d’un utilisateur lambda.
Ce qui aiderait beaucoup la Ğ1 serait qu’on est au moins 1 développeur qui soit motivé pour développer un client le plus intuitif possible et donc suivre les avis d’expert UX même et surtout s’ils sont contraires à l’avis du développeur. Il ne s’agit pas de critiquer qui que ce soit mais objectivement nous n’avons aucun développeur pour cela aujourd’hui.

2. Les paiements sons trop lents et finissent trop souvent carrément en échec.

C’est en partie dû à Duniter et l’API inadaptée conçue par cgeek. C’est pour cela que je m’implique dans le développement d’une nouvelle API (nommée GVA) qui permettra je l’espère le développement de clients bien plus performants (c’est le but en tout cas).
C’est aussi en partie dû à Cesium lui-même, car quand je fais la même opération sur silkaj c’est toujours bien plus rapide alors qu’il utilise la même API.

Alors oui quelqu’un qui croie vraiment en la ML il fait avec, mais pour la plupart des gens ça donne une mauvaise impression, ils se disent «en fait ça marche pas votre truc» où «mais c’est pas au point votre truc».
C’est également un problème pour les commerçants. Car aujourd’hui pour vendre en Ğ1 à un client il faut lui faire confiance sur le fait qu’il va faire le paiement plus tard.
Imaginez un boulanger voulant vendre en Ğ1, il ne peut pas attendre 20min que la transaction soit confirmée en blockchain.
Du coup ça limite les échanges aux personnes se connaissent déjà et ce faisant confiance, alors que la monnaie est faite justement pour échanger avec qui l’on n’a pas confiance.

3. Pas de lisibilité sur le légal pour les commerçants

Un commerçant sérieux et qui découvre la Ğ1 se dit évidemment : «pourquoi pas accepter la Ğ1 mais comment le faire en étant dans les clous ?»

Comme il n’y a pas d’instructions officielles de notre part, car nous-mêmes on ne sait pas, chacun y va de son point de vue, les experts comptables ne sont même pas d’accord entre eux, face à un tel bordel un commerçant sérieux ne se lance pas en Ğ1.
Résultat: les échanges sont limités aux échanges entre particuliers, ce qui représente une trop faible proportion de l’économie réelle.


Il y a d’autres causes mais beaucoup plus mineures. Et oui la limitation des règles de la toile de confiance en est une, mais infiniment plus mineure que vous ne semblez le penser.
Et la preuve de cela c’est les nombreux membres qui ne se renouvellent pas, on a eu environ 4000 entrées de membres dans la toile dont environ 1200 ont expirés ou révoquées (sans compter tous ceux qui ont déjà quitté la Ğ1 mais dont le compte n’a pas encore expiré).

Avant de chercher absolument à trouver de nouveaux membres, il faudrait déjà réussir à garder les membres existants.

Les 3 causes principales que j’ai identifiées ont pour conséquence de limiter considérablement l’offre de biens et services en Ğ1, ce qui cause le départ de beaucoup de membres.

Il y a aussi autre chose : la Ğ1 n’est pas prête à accueillir du monde en masse !

De mon point de vue, l’écosystème technique de la Ğ1 n’est pas mature, et pas prêt à «passer la 2ème».

Il y a certes beaucoup de contributeurs, mais pas sur les 3 points clés qui me semblent nécessaire à la maturation de la Ğ1, à savoir :

  1. Le cœur Duniter : je suis tout seul dessus. (je vais prochainement lancer une formation pour apprendre à d’autres contributeurs à développer la nouvelle API nommée GVA, mais je resterai seul sur les autres parties du cœur).

  2. Un client intuitif développé dans le strict respect des décisions d’un ou plusieurs UX designer : zéro développeurs sur un tel projet.

  3. Le développement d’un système de paiement instantané (Lightning Network): zéro développeurs.

De mon côté je travaille sur 1. et je prépare 3. pour qu’il soit possible, mais je ne peux pas être au four et au moulin.

Alors oui clairement la Ğ1 n’est pas mature et souffre de nombreux problèmes.

Oui c’est vrai ça, pourquoi je me fais chier à essayer de rendre la Ğ1 mature !
Autant attendre que d’autres le fassent à ma place et profiter d’une belle vie en UNL en bossant grassement payé pour un GAFAM ou autre grosse boite.
Pourquoi donc aider les autres ? Pourquoi essayer de rendre le monde meilleur ? Après tout on va tous crever donc autant être égoïste et profiter.

Tu m’as convaincu j’arrête tout :wink:

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Merci pour ta réponse complexe.

Je suis tout nouveau et je ne me rend pas compte de tout cela.

J’ai laissé tomber le client lourd Cesium qui voulait installer trop de chose sur ma debian et j’ai utilisé l’extension Firefox qui pour le moment marche nickel et le client terminal qui me va bien aussi.
J’ai trouvé cela super facile, je ne sais pas si c’est possible de simplifier plus?
Il faut peut-être plus accompagner les nouveaux pour les premières opérations.

Ne serait-il pas possible d’avoir moins de client complet différent pour avoir moins de travail à faire?
Et un client minimaliste de paiement via qrcode sur portable?

Pour la lenteur des paiements, s’il faut plus de serveur, je peux en installer un sur ma kimsufi.
C’est quoi précisément qui est lent et qui plante? le client terminal aussi est lent?

Pour la légalité, c’est chaud.
Dans les cas des monnaies complémentaires, il faut l’équivalent en monnaie dette sur un compte et que le change soit possible en euro… autant dire que cela ne sert à rien.
Pour être légal, il faut payer des impôts et des taxes, y a qu’a regarder du coté des SELs pour qui le problème est le même. Système d'échange local — Wikipédia
Si l’état acceptait la G1 et une fiscalité simplifiée cela serait possible et ouvrirait même des possibilités intéressantes en choisissant de tout verser aux collectivités locales.

Actuellement j’imagine que le commerçant doit tenir sa comptabilité en comptant les ventes G1 comme des ventes €, ce qui n’est pas intéressant pour lui.

Il faut des juristes juneurs pour trouver un terrain d’entente.

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qu’appelez vous être légal?

L’Etat accepte la monnaie libre comme actif numérique.

pas du tout.