(Ce n’est pas un autre système monétaire mais un autre référentiel Je me suis fait une réflexion la dessus il y a quelques temps, et ne trouvant quasiment rien ailleurs sur le net, je me dit que ça peut être sympa d’étayer ça ici et d’y réfléchir ensemble sur ce forum. Sinon faut vraiment que je commence un blog
)
La monnaie négative, c’est imaginer que la monnaie n’est pas échangée contre des biens/services, dans un flux inverse, mais donné en même temps que ces biens/services, dans le même sens.
Quelqu’un pourrait dire : « j’ai faim, j’accepte 10 billets rouges si on me donne un sandwich ».
Qu’est ce que ça implique ? Qu’avoir des billets rouges c’est être endetté face aux autres. Ici, si on me donne un sandwich et 10 billets rouges, j’ai gagné un sandwich sans aider personne en retour. Il n’y a pas encore d’échanges de biens et services. Par contre celui qui a fourni le sandwich était quelqu’un qui était redevable (vu qu’il avait des billets rouges). En se débarrassant de ses billets rouges, il s’est desendetté face aux autres, en tout cas face à ceux qui lui ont initialement donnés ces billets rouges en répondant à ses besoins et demandes.
Mais qui créer ces billets rouges ? C’est là que ça devient intéressant : N’importe qui enfaite ! N’importe qui qui me voit demander un sandwich peut soit me le donner gratuitement, soit exprimé qu’il a bien aidé quelqu’un, qu’il souhaiterait un retour plus tard, de ce quelqu’un ou de quelqu’un d’autres, en créant 10 billets rouges, en me les donnant, et en notant " vous me devez 10". Il devient créancier de la société. Finalement, en exprimant eux-mêmes et plus tard leurs besoins/demandes et en acceptant les billets rouges, ils récupèrent leurs billets rouges émis, et ils sont les seuls à pouvoir les détruire en effaçant en même temps leurs créances.
Dans cette société, on aurait donc des gens riches (en biens, cad en appartements, en réserves de nourriture…) qui viendraient aider les autres (en leur fournissant logement, repas…) en devenant créancier, et attendant qu’on viennent les aider en retour.
Et les gens pauvres ? Ils pourraient donc profiter de pleins de biens/services de ces créanciers ou de ceux qui veulent se débarrasser de leurs billets rouges et continuer à accumuler les billets rouges ? Une solution simple serait de limiter la quantité de billets rouges d’une même personne. L’étalon de la monnaie devient cette quantité maximal d’endettement. Si on dit que l’endettement max est de 1000 billets rouges pour maintenant et à jamais, 1 billet rouge c’est 1 millième de cette capacité. Le billet rouge obtient donc une valeur « intrinsèque »?
Voila, je viens de réinventer le SEL (bon ok, sans l’étalon 1 point=1h, mais en disant que tout le monde a le même seuil en négatif de x points). Chaque « point » négatif est un billet rouge !
Et pour la monnaie libre ? Soustrayez la moyenne à vos junes et pareil, en négatif c’est des billets rouges. Le DU se traduit par une augmentation de la quantité de billets rouges maximum pour tout le monde (si la moyenne est de 100 DU et que vous rentrer dans la toile, vous commencez avec 100 billets rouges. Si le nombre de membres ne varie pas, le lendemain la moyenne passe à 101, vous avez toujours 100 billets rouges, mais vous avez le droit d’en récupérer jusqu’à 101, soit 1 de plus).
A quoi bon ? Et bien déjà, vu que c’est un référentiel à somme nul (si on fait la somme des billets rouges et des créances on arrive à 0), on se rend compte de l’idiotie de parler de réserve de valeur. Il y a juste des gens qui se sont endetté auprès d’autres, et non des riches assis sur une réserve de valeur. Pire, ceux qui sont créancier et sont donc en déficit par rapport à avant leur échange, c’est ceux qui se pensent riches aujourd’hui ! On n’est jamais riche en monnaie, on a juste un potentiel d’achat qui peut disparaître.
On se rend également compte que les échanges en monnaie sont là pour répondre à nos besoins/demandes. Pour pouvoir continuer à acheter, ils faut trouver des gens qui acceptent nos billets rouges, c’est à dire des acheteurs de biens/services, c’est à dire tout le monde ! Y compris les entreprises qui achètent du temps de travail ! Avec les monnaies positives c’est l’inverse : pour continuer à acheter, il faut aller quémander de la monnaie à ceux qui en ont déjà, et qui pensent que c’est cette monnaie qui font leur fortune. Pas du tout ce qu’on veut !
La troisième remarque, c’est justement sur ce dernier point et sur la valeur inhérente de ce billet rouge, mais appliqué à la monnaie libre. Mais je vous laisse déjà digérer tout ça, et je vais en faire un autre post
Intéressant ou pas ce référentiel ?