Ma présentation orale

Je vais essayer de présenter rapidement la monnaie libre Ğ1 sans utiliser une seule négation. Je l’écris comme je l’aurais verbalisé.

D’abord pour parler monnaie libre, il faut cadrer de quoi nous parlons.

Quand nous parlons de Liberté, nous parlons aussi, et surtout d’Égalité. Une liberté que je serais seul à avoir serait en fait un privilège. Un droit égal pour tous est une liberté. Sans égalité, pas de liberté. Ceux qui opposent liberté et égalité sont plutôt ceux qui défendent certains privilèges. Des privilèges qu’ils peuvent avoir acquis à force de travail, je peux l’entendre, mais qui sont bien des privilèges, des bonus dans la vie. Une liberté, elle, est inconditionnelle. Perdre sa liberté résulte soit d’un privilège d’autrui, qui nous soumet (esclavagisme dans le pire des cas, mais aussi une entreprise qui aurait un monopole d’une ressource par exemple) , soit du non respect de la liberté d’autrui (je suis en prison pour avoir ôter la liberté de vie ou de propriété d’autrui). Liberté = égalité. Oh, tiens, connaît-on bien ces deux mots en France qu’on lit sur tous les frontons de bâtiments publics ? J’y lis aussi fraternité que je remplacerait bien par adelphité, mais ça risque de nous faire dériver du sujet.

La monnaie est une valeur économique utilisée comme unité de mesure, qui permet des échanges économiques et dont on a confiance comme réserve de valeur dans le temps.

Concernant la monnaie, certains utilisent le nom du métal argent alors que c’est bien l’or qui est une meilleure réserve de valeur. C’est marrant comment cette unité, une pièce d’argent, qui a une plus faible valeur qu’une pièce d’or, est rentrée dans le langage courant. Peut-être parce qu’il est plus facile d’acheter un objet, de la nourriture, avec une pièce d’argent qu’avec une pièce d’ or qu’on devrait limer pour faire l’appoint.

De toutes façons, idéalement, je préfèrerais éviter d’utiliser une monnaie et vivre de dons et donner. Ma famille, mes amis, et moi, nous ne faisons que des dons. Dons de la vie, de repas, d’habits, de logement, d’amour, d’argent, et la comptabilité des services « rendus » est très approximative. Je préfère ignorer si je suis redevable et donner tant que je peux. J’emporterais rien dans la tombe et je profite mieux de ce que je possède si je le partage, sans m’oublier bien entendu. Par contre, à l’extérieur de mon réseau de confiance, j’ai besoin d’une unité plus pratique que le troc. Et c’est le rôle de la monnaie.
Je vous invite à vous renseigner comment est créer la monnaie conventionnelle depuis 5000 ans. Chez les monnaies libristes nous parlons de monnaie dette. Le temps est limité pour en parler ici, mais c’est très intéressant d’acquérir certaines notions qui sont trop rapidement vues en 1h en lycée. Et ça c’est si on a la chance d’avoir étudié l’économie au lycée. Il y a de très bonnes vidéos pédagogiques animées mise à disposition par la cité de l’économie sur la création monétaire.

Je disais que ça faisait 5000 ans, mais la technologie a rajouté quelques subtilités. Entre autre, les enregistrements informatiques qui permettent aujourd’hui d’éviter l’effacement, la disparition, de lignes de livres de comptes. Elles sont croisées, vérifiées, etc. Alors qu’il suffisait de zigouiller un créancier, ou un peuple créancier, pour effacer une dette et réinjecter plus facilement des liquidités dans l’économie, on ne peut plus effacer une dette en faisant couler ou brûler une banque. Oups, désolé, j’ai mis une forme négative dans une phrase. Comme par hasard, elle parle d’une dette qui ne s’efface plus.

Ça fait donc 5000 ans que ça marche ainsi, et comme l’humanité évolue, en accumulant des expériences et des savoirs que nous assemblons comme des briques de lego, il serait peut-être temps d’évoluer sur la monnaie.

La Monnaie Libre est une monnaie dont le mode de création a été trouvée par un mathématicien, Stéphane Laborde, dans Sa Théorie Relative de la Monnaie.

Tous les membres sont créateurs de la monnaie libre.

Alors que dans une monnaie conventionnelle, le nombre d’émetteur est restreint, quelques banquiers créant des crédits, ce qui pourrait vous paraître responsable tout autant qu’injuste selon votre analyse, en monnaie libre, nous créons tous de la monnaie.

Mais comment faire pour que cette création monétaire par tous permette de garder le système à flot, que la confiance se conserve en cette monnaie ? Et bien, c’est justement le but de l’analyse de ce livre que je vous invite à lire.

Pour vous décrire rapidement le mode de création monétaire de la monnaie libre, on parle de Co-création monétaire ; chacun créé, cocrée dirais-je, la même proportion de la monnaie.

Les comptes sont toujours en positif. Il peuvent être à zéro, mais grâce au dividende universel, il y a rapidement de la monnaie. Il est impossible de se retrouver avec un compte en négatif. C’est moins de stress et apporte un sentiment d’abondance moteur pour les échanges.

J’évite de dire quantité de monnaie, car 10 au milieu de 100 et 10 au milieu de 1000 sont les mêmes quantités, toutefois la part, la proportion est différente. (au passage, je vous pose rapidement la question , le prix d’une baguette de pain à 1€ est-il le même quand il existe 14000 milliards d’euros ou 32000 milliards d’euros ? ) Donc nous créons tous la même proportion de monnaie.

Tout l’art est de créer suffisamment de monnaie, sans en créer trop, pour éviter que les premiers créateurs soient privilégiés exagérément par rapport aux futurs créateurs de monnaie (vous demain, mes enfants dans quelques années). De même, il faut éviter que ceux qui possèdent déjà de la monnaie libre voient fondre la valeur de leur pécule trop vite. Je vous renvoie au livre de Stéphane Laborde, la TRM, Théorie Relative de la Monnaie, écrit en 2010.
Le calcul de la vitesse de création de la monnaie se base sur 3 éléments :

  • la quantité de monnaie qui existe déjà.
  • le nombre de personnes qui cocrée la monnaie.
  • l’espérance de vie qui est à peu près la même pour tous. Entre 50 et 100 ans, 80 ans en Europe par exemple.

Cette quantité de monnaie… Oups , cette proportion, cette part de monnaie, cocréée tous les jours par chacun est appelée le Dividende Universel.

Dividende comme le terme dans l’opération de division. en mathématiques : dans une division, le dividende est le nombre ou grandeur qui doit être divisé. Cette grandeur à diviser, c’est la masse monétaire existante. On divise la totalité de la monnaie pour connaître la part, la proportion (un dixième, un centième, un 2600tieme) de la monnaie du Dividende Universel. Je vous avoue que d’utiliser le même terme utilisé en économie Dividende, qui est le versement d’une entreprise à ses actionnaires, ça nous fait bien sourire.

Universel : pour et par tout le monde. Chacun cocrée la monnaie de manière juste, égale et équitable.

Ça c’était pour la Théorie.

En pratique ça donne quoi.

Depuis 2010, il y a eu plusieurs tentatives d’expérimentations de la Monnaie Libre.

Papier stylo… Il faut juste bien sûr un comptable qui tient les comptes de tout le monde.

Un tableur Excel… Euh pardon, un tableur OpenOffice à l’époque. On utilise LibreOffice aujourd’hui.
Le comptable est moderne.

Un site Web. Ça se modernise encore. La tenue de compte est automatisée et les utilisateurs peuvent faire directement leur virement entre eux. Toutefois, le site Web reste centralisé sous l’unique contrôle de l’administrateur.

Arrive à cette époque, à partir de 2010, la montée en puissance de la blockchain et des criptomonnaies. Bitcoin a eu le succès que nous lui connaissons, et sa conception mêle des valeurs libertaires et libérales. Libertaires car il y a un respect des règles sans autorité hiérarchique. Libérales car c’est la fête à la spéculation. On connaît aussi les dérives des cryptomonnaies. Les marchés illégaux nous choquent, bien sûr. Mais c’est la monstrueuse quantité d’énergie, d’électricité, qu’il faut pour faire tourner ces cryptomonnaies, qui nous impressionne. Au passage, on oublie de s’interroger sur le coût énergétique des monnaies conventionnelles, qui va de la climatisation des salles informatiques jusqu’au plein de gasoil pour aller retirer du liquide au guichet perdu en cambrousse, en passant par l’enseigne lumineuse de l’agence …

Des informaticiens décident d’utiliser, de faire évoluer, le protocole de blockchain et de cryptomonnaie pour le mettre au service de la monnaie libre. Il s’agit de profiter de l’avantage de la décentralisation, de la résilience, sans subir les inconvénients de la consommation énergétique ni de la spéculation. Gros travail de codage pour les développeurs qui crée le logiciel Duniter . Ils lancent une monnaie de test. Puis une expérimentation à plus grande échelle.

Le 8 mars 2017, journée de la défense des droits des femmes, nait la première monnaie libre dont le nom est féminin : la June. Elle s’écrit Ğ1. Un G surmonté d’un signe diacritique, une brève, pas un macron, (oh tiens une négation) suivi d’un 1 parce que c’est la première.

Dans le monde du logiciel libre, on est trop heureux quand quelqu’un reprend le code, publié sous licence libre, pour répéter ou faire évoluer l’expérience. Pour l’instant il n’y a qu’une seule et unique Monnaie Libre et c’est la June.

On se connecte à la blockchain Ğ1 grâce à un logiciel client, une application appelée Cesium. Vous la trouverez sur les store ou sur le site cesium.app. Pour ceux qui veulent tester, je vous invite à l’ installer et j’organise un petit atelier après mon speach.

La particularité de la blockchain de cette cryptomonnaie June, ce sont les composants suivants :

  • évidemment les transferts de monnaie de compte à compte.
  • des comptes simple portefeuille que chacun peut créer en nombre, et des comptes membres qui sont les seuls à cocréer, et donc recevoir, le dividende universel.
  • la création monétaire par simple jeu d’écriture comptable du Dividende Universel sur les comptes. Aucun minage rémunéré.
  • un outil décentralisé permettant d’identifier un être humain de manière unique qui s’affranchit d’une autorité telle que la préfecture qui émet des pièces d’identité : c’est la toile de confiance.
  • un mécanisme qui évite la course à la puissance et à la consommation électrique pour faire fonctionner les nœuds, c’est à dire les ordinateurs de la blockchain. Elle pourrait tourner uniquement sur des RaspberryPi.

Je crois que c’est cette toile de confiance qui mérite que l’on s’attarde dessus. Pour s’assurer que l’utilisateur d’un compte membre soit unique, qu’il n’existe qu’un seul compte par être humain, un nouveau membre doit être certifié par au moins 5 anciens membres. Les anciens membres ont la responsabilité d’expliquer le fonctionnement de l’outil, et les valeurs qui nous animent. Pour être certifié, il faut que le certificateur vous connaisse bien, ce qui inclut disposer de plusieurs moyens de contact et des rencontres physiques en personne. Et il faut savoir utiliser correctement l’outil informatique. Une fois que le nouveau membre est certifié 5, 6, 7,x fois, il a à son tour:

  • le dividende universel
  • la possibilité de certifier

C’est sûr que ça peut paraître compliqué pour certains. Entre comprendre cette nouvelle monnaie, le logiciel et obtenir 5 certifications. Mais justement, grâce aux rencontres nécessaires pour être certifié, les membres s’expliquent entre eux ces nouveaux paradigmes. C’est aussi grâce à ça qu’il y beaucoup d’interactions réelles entre humains avant, pendant et après les petits actes d’achats entre Junistes. La June, c’est avant tout un réseau d’humains qui se rencontrent, qui ont appris à se connaître et qui se font assez confiance pour se certifier les uns les autres.

Nous avons une monnaie qui se crée en fonction de l’espérance de vie humaine de ses utilisateurs. Son moteur est la rencontre entre les humains qui l’utilisent. Si notre économie a une valeur, elle est basée sur l’humain. Et je trouve ça beau.

Pour que cette aventure humaine existe, il a fallu depuis 2010 des centaines, des milliers de rencontres. Stéphane Laborde d’abord, Mathieu Bize énormément, beaucoup d’autres aussi, ont parlé de ce truc partout. Des milliers de personnes qui discutent création monétaire, ça fait une belle université populaire je trouve. Parmi tous ces gens, il y a eu des développeurs informatiques pour essayer de rendre l’aventure possible. 7 ans plus tard, l’utopie se confronte aux contraintes de la réalité. On organise des apéros de présentation, des marchés, des conférences, des rencontres informatiques tous les 6 mois où le grand public peut rencontrer les développeurs informatiques qui sont alors remercier de leur travail, et qui profitent d’une de leur rare sortie de leur grotte de geek pour dépenser leur June. Sociabiliser du geek, c’est déjà beau. Alors quand c’est au milieu d’alternatifs, de militants, d’humanistes, d’ecolos, c’est magnifique.

Des collectifs s’organisent un peu partout pour initier des rencontres, des apéros et pour inviter des gens à présenter la monnaie libre. Ça peut être vous demain qui m’accueille chez vous devant vos potes.

Je sais que je me suis promis de ne pas utiliser la négation pour décrire la June, mais je vais me contredire pour préciser cela :

  • la Ğ1 n’a pas de cours avec l’euro.
  • la Ğ1 n’est pas une monnaie spéculative. C’est même un très mauvais investissement car c’est une monnaie fondante.
  • la Ğ1 n’est pas une Monnaie Locale Complémentaire, et les Monnaies Locales Complémentaires ne sont pas libres du tout, tout comme l’euro, et les cryptomonnaies, puisque tout le monde n’est pas libre, et égaux pour en créer.
  • la Ğ1 n’est pas un instrument politique partisan. On trouve de tout parmi les Junistes. Même des cons.
  • la Ğ1 n’est pas simple, mais libre, et cela implique à chacun de se responsabiliser et d’essayer de comprendre les enjeux. Mais elle est plus simple que l’euro. C’est juste que l’euro a un usage simplifié et une machinerie opaque.
  • le Dividende Universel n’est pas un Revenu de base. Ça y ressemble. Mais le DU n’est pas suffisant pour vivre, sauf peut être pour quelques cas exceptionnel. D’ailleurs les mots sont différents, et ils ont un sens.

Voilà, j’ai à peu près terminé. Je peux répondre à vos questions. Je peux aussi ensuite vous retrouver dans un atelier en public plus restreint pour apprendre à utiliser l’outil ou discuter avec les timides. Normalement, mes présentations font au minimum 30 minutes pour essayer de ne rien oublier, et être un peu plus rigoureux. Je peux aussi faire des présentations sur des thèmes précis. Aujourd’hui, j’ai fait des raccourcis, ce qui peut m’avoir fait dire quelques conneries.

D’ailleurs, j’en profite pour vous donner quelques conseils à partir de ça :

  • vérifier, ou faites vérifier, tout ce que je vous ai raconté. Ne basez pas votre confiance sur mon assurance et le capital sympathie que je viens d’acquérir en parlant devant vous. Lisez la TRM ou faites la lire par quelqu’un de confiance, bon en maths pour le coup, même si à mon petit niveau, j’ai réussi à refaire quelques démonstrations.
  • n’investissez que ce que vous êtes prêt à perdre. Si vous vendez des services en monnaie libre, limitez le temps que vous y consacrez. Si vous vendez des biens aussi, limitez le risque.
  • rien ne presse. Prenez le temps de comprendre. Vous êtes libres de vous en foutre.
  • n’attendez pas d’être certifié pour utiliser la Ğ1. C’est grâce à vos échanges économiques que vous allez attirer des membres de la toile de confiance à vous. Vendez et achetez. Donnez aussi, c’est encore mieux.
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Tricheur ! Politicien ! Promesse non tenue, y’a des phrases avec négations !!!

C’est vachement bien :slight_smile:

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Le DU est le revenu de base par création monétaire.
(Il est suffisant pour certains membres et pas pour d’autres , toute valeur étant relative à l’observateur).
Nb: la définition de revenu de base n’est pas d’être un montant suffisant mais d’etre un montant de monnaie perçu inconditionnellement.

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Merci Mathieu, je vais prendre en compte tes remarques.

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Excellente présentation, mais je vais quand même piquer précisément quelques points.

Et même de la logique faible (fausse, ou plus précisément incohérente) !

? Voyons réfléchissons un peu…

  1. Comment se fait-il qu’une monnaie prétenduement « fondante », se voit croître bien au contraire sur tous les comptes membres ? Une monnaie « fondante » devrait comme le beurre « fondre » et donc diminuer, or ce n’est pas ce que l’on observe. Pire : même en relatif, loin de décroître, ou croître, la moyenne ne bouge pas, elle reste à M/N = 1/c DU. Si une monnaie qui croît en quantitatif, et qui reste stable en relatif est une « monnaie fondante », alors c’est quoi une monnaie « non-fondante » ?

  2. La MNL en position d’abus de position dominante (position condamnable pour tout producteur de valeurs économiques), fait l’objet de grandes spéculations, on en achète et on en vend des milliards d’unités tous les jours, faisant fluctuer sa valeur relativement à d’autres valeurs économiques. Pourtant cette même MNL a pour caractéristique de croître quantitativement, tout comme la monnaie libre, mais pas exactement sur les mêmes comptes. Alors donc pourquoi l’une serait dotée d’une capacité « spéculative » alors que l’autre n’en serait pas dotée ? C’est quoi fondamentalement « spéculer » ? Comment est-il possible de « ne pas spéculer » sur quelque valeur économique que ce soit ?

Pas exactement. C’est une valeur économique (a priori quelconque) qui fait office de référent de mesure (d’unité de mesure), mais ce n’est pas l’instrument de la mesure.

Exemple : le référent pour les distances est le mètre, lequel a pour objet de référence la circonférence de la Terre, autrement dit c’est la Terre qui est l’objet de référence pour la mesure des distances (mesurer en mètre est ainsi parfaitement équivalent à mesurer en % de circonférence de la Terre).

Par contre l’instrument de mesure qui fait référence à la Terre, comme peut l’être un mètre ruban, ou un télémètre laser, n’est pas la Terre, c’est tout à fait différent. C’est juste que la mesure est calibrée pour « correspondre à… ». Ainsi l’instrument de mesure n’est pas du tout l’objet de référence de la mesure, c’est parfaitement distinct.

De la même façon un échange économique procède de la mesure, c’est en réalité une mesure à un endroit donné, en un temps donné, de la valeur relative entre deux valeurs économiques. Ainsi même si je ne procède pas à un échange direct entre Ğ1 et X, mais que j’échange X contre Y, via Ğchange, j’ai bien mesuré X = Y via l’instrument de mesure Ğchange (quoique imparfait puisque Ğchange met en relation seulement et ne va pas au bout de la transaction totale). Et quoique je n’ai pas échangé X contre 100 Ğ1, le fait que je sache par ailleurs que Y vaut 100 Ğ1, me permet d’estimer la valeur de X en référence à la Ğ1, comme étant de 100 Ğ1, mesuré alors via l’instrument de mesure Ğchange, sans qu’à aucun moment nous n’ayons eu besoin de Ğ1 pour ça.

Etudier à ce sujet :

Long is the road, hard is the way.

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J’adore , publication anti « prêt à penser », merci Galuel .
Encooooore

Oui, j’ai fait un abus de langage. Je corrige mon post original.

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spéculer et spéculation économique sont différents, nous supposons dans le premier cas, dans le deuxième nous trafiquons, bref…

… une monnaie dite fondante et justement une monnaie dont la masse et les portefeuilles augmentent, c’ est synonyme d’ inflation #c2

à part ça jsuis d’ accord sur le fait que ce texte est magnifique et qu’ une unité n’ est pas un instrument

Je diffuse largement. Merci pour cette narration qui donne du gras (au sens vinicole du terme, de la rondeur, de la mâche) à la compréhension que l’on peut se faire de la TRM et de la Monnaie Libre, son application. Avant même de réussir à les convaincre, je bute souvent sur l’aridité du sujet pour converser avec les néophytes, ce texte est précieux !