Libre marché et loi de l'offre et de la demande

Sur ce forum, on défend la monnaie libre, qui est là pour défendre les libertés économiques, l’une d’elles étant le libre marché, c’est à dire :

Un libre marché est un marché dans lequel les transactions (prix, quantités, mesures…) entre acheteurs et vendeurs sont déterminées seulement par leur consentement mutuel.

Dis autrement : on est tous libre d’échanger :slight_smile:

(Attention, « libre marché » n’est pas « économie de marché » :wink: C’est tout le sujet de ce post !)

Pour la formation des prix, on invoque tout simplement la loi de l’offre et de la demande :

  • si le prix est élevé, alors il y a plus de quantités offertes par des vendeurs volontaires et moins de quantités voulues par des acheteurs volontaires
  • si le prix est bas, alors il y a moins de quantités offertes par des vendeurs volontaires et plus de quantités voulues par des acheteurs volontaires
  • il existe donc un prix d’équilibre qui maximise la quantité échangées entre les acheteurs et les vendeurs

Sauf que non en fait :face_with_raised_eyebrow:

Si je prévois la hausse d’un bien, je peux l’acheter pour le vendre plus cher.

Une bulle spéculative, c’est quand le prix augmente, mais qu’au lieu d’avoir des quantités voulues qui diminuent, elles augmentent car les acheteurs supposent que le prix va continuer d’augmenter, ce qui augmente le prix…

Il n’y a donc pas de prix d’équilibre, en tout cas pour certains biens (on peut difficilement acheter des coupes de cheveux pour les revendre plus cher :stuck_out_tongue: ).

On est en plein concours de beauté de Keynes qui est un problème d’auto-référence : Le prix, c’est ce que les individus pensent que les autres vont donner comme prix. Mais il n’y en a pas un mieux qu’un autre, qui serait d’équilibre :confused:

Je me trompe ?

Ce n’est pas tant « quantité » que « perception ». Qualité (ou plus exactement « qualité perçue » tant à la fois de la solidité, durabilité du produit lui-même que de la durabilité du producteur aussi surtout lorsqu’il y a service après-vente…). Impression d’abondance ou de manque. Prestige de l’objet. Les autres se ruent-ils dessus ou pas ? Risquent-ils de se ruer dessus demain ? Utilité directe pour moi ou mes proches par rapport aux autres objets environnants que je possède et/ou que je pourrais me procurer. Tout est question de subjectivité. :slight_smile:

Dans tous les domaines, il y a toujours cette dualité pour un producteur qui veut maximiser ses gains de « vendre beaucoup et pas cher » ou « vendre peu mais cher ». Une technique marketing est de créer une impression de manque chez le consommateur pour le faire raquer. :stuck_out_tongue: