Les Monnaies Locales Complémentaires : Ni Complémentaires, Ni Locales

Définition de « complémentaire » : « Qui complète, qui ajoute un complément. »

J’ai 100 €. Je peux échanger 20 € pour avoir 20 unités de MLC. Je me retrouve avec 80€ et 20 unités MLC. La MLC ne me semble donc pas venir « en plus », mais « à la place ». On remplace des euros par des unités MLC. Pour être riche en MLC, il faut d’abord être riche en euros. Quand des euros sont donnés à une association MLC contre des unités MLC, ces euros sont placés dans le compte bancaire de l’association, compte bancaire dans une banque commerciale. Et comme n’importe quel autre euro, derrière chaque euro il y a soit une dette, soit un actif financier. Si la banque commerciale se retrouve en état d’insolvabilité ou d’illiquidité, certains de ces euros peuvent disparaître. Que se passe-t-il donc pour ces unités MLC ? Et bien l’association MLC ne pourra plus les échanger contre des euros à un taux 1:1. Comptablement, il se pourrait même que cette association se retrouve à être en faillite. Bonjour la résilience. Bonjour la complémentarité qui n’est finalement que de la substitution : les unités MLC ne sont que des euros peint, avec un autre nom plus rigolo.

Au moins elles sont locales ! Vraiment ?

Alice achètent pour 1000 € de marchandises à un producteur non-local (Amazon, etc…). Alice vend ces marchandises pour 1100 unités MLC à des utilisateurs de MLC qui ont des unités MLC. Alice échange ensuite ces 1100 unités MLC contre 1045 € dans l’association MLC qui gèrent ces MLC, et qui propose la récupération d’euros à partir d’unités MLC mais avec une majoritation de 5% (et 1100*0.95=1045). Alice a donc gagné 45€ dans l’affaire, Amazon a vendu pour 1000€ de marchandises, et les utilisateurs de MLC ont cru qu’avec des unités MLC ils ne pouvaient acheter que des biens/services locaux. Perdu.

On est d’accord ? :slight_smile: Des choses à ajouter ? :slight_smile:

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On peut constater que la monnaie Euro (monnaie locale de la zone Euro) n’as jamais ralentit l’achat de produit chinois où américain ou autre …
Celui qui veut consommer local, doit regarder la provenance des produit qu’il achète, pas la monnaie qu’il utilise.

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L’une est centralisée, l’autre pas…on parle d’un outil (fiat) qui coute de l’argent ou d’un outil libre…pas les 2 en comparaison,…maais, oui, il y a une transition…avec l’ancien et le nouveau cote à cote…
…mon avis.
(Et,… local, aujourd’hui, c’est pas …sur terre? )
Bien à toi, ami/e (terrien)!

Lesquelles ? Les MLC et les euros sont centralisés : les euros sont centralisés par les banques ; les MLC à la fois par les banques et par une organisation locale.

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Vous affirmez beaucoup de choses sans être bien informé sur le fonctionnement des MLCC.

Je répondrai à quelques unes de vos « suppositions ».

Les MLC utilisent principalement des banques éthiques telles que le crédit coopératif, et non des banques commerciales.

Les unités de MLC sont émises contre une somme équivalente déposée sur un compte de nantissement, et non sur le compte courant de l’association.

C’est la garantie qu’en cas de défaut de l’association gérant la MLCC, les adhérents pourront être remboursés intégralement.

Votre exemple d’Alice est juste ridicule.

Les professionnels qui acceptent les paiements en monnaie locale s’engagent sur des valeurs et sont agréés par l’association qui gère la monnaie. Aucune chance pour une entreprise qui fait de l’import made in China de rentrer dans ce cadre.

Si Alice s’était fait payer en euros, elle aurait engrangé 100 euros de bénéfice au lieu de 45 euros. Pour quelle raison voudrait-elle perdre de l’argent ?

Je vous invite cordialement à vous documenter, et mieux, aller discuter avec les acteurs d’une monnaie locale près de chez vous qui seront ravis, je pense d’échanger avec vous et de répondre à vos interrogations.

Le crédit coopératif et la NEF sont des banques commerciales :wink:

Ça ne change rien, le nantissement bloque les fonds pour le débiteur’ pas pour le créancier, si la banque fait faillite, les fonds sont perdus qu’ils soient nantis ou non, vous tapez complètement à côté…

Qui a parlé de professionnel ? Alice peut très bien être un particulier.

Il est faux de dire qu’Alice aurait nécessairement gagné plus en venant directement en euro. Il peut exister tout un tas de raisons qui poussent A lice à vendre en MLC plutôt qu’en euro, comme la quantité d’acheteur disponible selon la monnaie ou la perception de ces derniers sur les produits vendus qui peut être illusoirement améliorée si la vente ce fait en MLC.

Ce qui n’enlève rien à l’arnaque de qualificatif locale. Tout producteur à des fournisseurs, et statistiquement dès le 2ème fournisseur on sort de la région. Tout ers inter-connecté, (aucune région et même aucun pays) ne produit tout ce qu’il consomme, le qualificatif local est mensongé.

J’ai très activement participé à la création de la MLC de ma ville pendant plusieurs années, je connais parfaitement leur fonctionnement, c’est même moi gui répondais aux interrogations des gens justement.

Je comprends tout à fait votre hooliganisme pro-MLC pour l’avoir traversé aussi, je sais que la désillusion est douloureuse mais le vous assure qu’on finit par s’en remettre :slight_smile:

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On va voir ça :slight_smile:

Le Crédit Coopératif est une banque coopérative française.

En France, les banques coopératives sont soumises au Code monétaire et financier, étant des établissements de crédit, avec quelques spécificités touchant à leurs statuts 9, mais non à leurs activités bancaires.

Les banques coopératives les plus connues en France sont10 :

Le crédit coopératif, étant un établissement de crédit, est bien une banque commerciale, avec des activités bancaires, avec un bilan comptable de banque commerciale, et donc des euros « gagés » par de la dette et des actifs financiers.

Voir la dernière image ici : Une autre banque est possible - Crédit Coopératif

13.2 milliards de dépots… et en face ? Des crédits, 13.4 milliards, 7.2 milliards d’actifs financiers, et 0.7 d’immobilisations (terrains, bâtiments…). Ya pas 13.2 milliards d’euros dans un coffre à attendre :wink: P’tête 0.34 qui vadrouille entre les guichets et les distributeurs et autres, si je lis bien leur bilan.

Et si le crédit coopératif n’est pas une banque commerciale, alors ni le Crédit Agricole, ni le Crédit Mutuel, ni Banques Populaires (BP) et ni Caisse d’épargne (CE)… (sachant que le groupe BP-CE est l’actionnaire du Crédit Coopératif…).

La Nef n’est pas encore une banque, elle a ses comptes dans une autre banque, le Crédit Coopératif justement :slight_smile:

Agréée depuis 1988 pour collecter de l’épargne et proposer des crédits, elle est désormais en train de se transformer en banque de plein exercice

À partir de 1992, en plus de la gestion directe et autonome de l’épargne collectée sur des comptes de dépôts à terme, un partenariat avec le Crédit coopératif permet à La Nef de disposer en partie des fonds placés sur des comptes d’épargne. En 1997, ce partenariat permet de proposer des comptes chèques « Nef » hébergés par le Crédit coopératif7.

Un compte de nantissement et un compte courants sont pourtant, il me semble, tout les deux placés au même endroit dans un bilan comptable de banque : au passif, c’est à dire que la Banque doit de la monnaie. C’est une promesse. Effectivement, si le Crédit Coopératif fait faillite, les déposants perdent peut-être d’abord leur épargne avant celle des comptes de nantissements. Mais si il reste pas assez…

Dans l’exemple Alice n’est justement pas une personne professionnelle agréés par l’association qui gère la monnaie. Dans les MLCs, les particuliers ont interdiction de faire autre choses que d’acheter ? Ils échangent euros contre unités MLC, dépensent ces unités, et c’est tout ? Et le professionnel qui reçoit ces unités MLC, il peut seulement les dépenser chez un autre professionnel ? Si il veut s’offrir des choses à lui ou à ses propres, interdiction d’aller à la brocante, et d’échanger avec d’autres (ce qui me semblait l’intérêt d’une monnaie…) il doit forcément passer par un fournisseur agréé ?

Ca revient à de l’achat de bons d’achats : avant, je pouvais acheter plein de choses, maintenant je ne peux plus, seulement dans les magasins agréés, et le fournisseur chez qui je dépense non plus, seulement dans les magasins agréés.

Déjà fait :slight_smile: Il y a sur ce forum plusieurs anciens de MLC qui se sont justement intéressés à la ML après avoir compris qu’à part le réseau humain (ce qui est en soi déjà suffisant pour dire que les MLC ne sont pas inutile, ça fait des supers réseaux de gens qui s’intéressent aux mêmes sujets, qui ont des valeurs en communs, qui collaborent entre eux, qui s’entraident, qui ont compris que la souveraineté monétaire pouvait aussi passer par soi-même… :slight_smile: ), bahhh les MLC c’est pas la panacée :wink:

@vit pourra t’expliquer mieux que moi que la MLC de sa région, ça a juste consommé une bonne partie du budget alloué aux associations tout ça pour imprimer des bout de papier, qui finalement sont gagés par des euros, qu’il faut des euros pour en avoir… le tout soutenu par un conseiller banquier de banque commerciale (qui trouvait sûrement super l’idée de bloquer des euros dans le bilan de sa banque) :slight_smile:

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@ydeba Si vous avez d’autres questions aux sujets des MLCC nous seront ravis d’y répondre :slight_smile:

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Héhé, le titre du topic est fait pour singer l’article de Michel Lepesant (leader du réseau MLCC) : monnaie libre : ni libre ni monnaie.

C’est de bonne guerre dira t-on !

Depuis 3 ans, cette articles est toujours en première page du site, faut croire qu’ils ont vraiment une dent contre la monnaie libre ! Et cette article de Michèle Lepesant est archi nul. (Désolée, je ne m’amuserais pas à le démonter)

Pour revenir à ce topic : Oui les MLC sont bien une monnaie d’échange au même titre qu’un ticket restaurant ou un chèque vacance, c’est ce qu’on appelle de la monnaie affecté, pour dire que c’est dédié/affecté à un secteur d’activité. Le secteur des MLC correspond à toute activité qui rentre dans leurs charte des valeurs. Les limites de ce qui rentre dans ces valeurs ou pas sont toujours flou, mais disons que c’est l’économie sociale et solidaire vu de façon très très large.

Ensuite toute monnaies « alternatives » peuvent se dire « complémentaire » pour dire que le but n’est pas de remplacer l’Euro mais plutot de palier a ses manquements. Quand au local… ben disons que ce n’est jamais acquis, la plupart des marchandises sont issue d’échanges nationnales ou internationnales (ne serait ce que l’énergie utilisé par exemple).

Quand à la liberté de la monnaie libre…

En dehors de la question du logiciel libre, la monnaie libre aurait aussi pu vouloir s’appeler monnaie franche, et cela tiendra tant que le commerce en monnaie libre ne sera pas taxé/imposé en Euro, et pour l’instant, peu de professionnel échangent en monnaie libre et prennent le risque d’un redressement fiscale. (C’est un des rares points ou je suis d’accord avec Michèle Lepesant dans son article)

Quelque part, les MLC et la monnaie libre sont en concurence, qui sont aussi en concurence avec les SEL. Mais ça n’est pas très utile de critiquer les MLC pour ramener la converture à soi. Beaucoup de personne qui rejoignent les monnaies libres sont passé par les monnaies locales (l’inverse n’est pas vrai) ou par d’autres monnaies alternatives.

Mais s’il faut critiquer les monnaies locales, @ybeda : je remet ici un long texte qui critique les monnaies locales (ça date un peu, et je n’ai jamais fini ce que je voulais faire). J’étais salarié de MLC de Saint-Etienne, un des nouveaux employés m’a dit que ce texte critique a un peu tourné dans le réseau des monnaies locales, ça a parlé à certains.

Article MLCC - épisode1.odt (3,0 Mo)
Article MLC - épisode2.odt (40,3 Ko)

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Et pourtant, les titres des articles 3 et 4 donnent envie :slight_smile:

Qu’un promoteur d’une MLC appellent à la décroissance de la zone Euro, je trouve ça charmant : moins de croissance va sûrement avec moins de dettes, moins de dettes va avec moins d’euros, moins d’euros va avec… moins d’unités MLC :slight_smile:

Effectivement, SELs et CMIEs semblent plus intéressant car ils ne nécessitent pas l’existence d’euros pour exister.

Ce qui me semble d’abord problématique côté SEL c’est le côté sécurité et résilience : rien ne garanti le respect de la compta du SEL. D’ailleurs les unités monétaires sont souvent créé à la légère. Et quand des personnes commencent à être trop dans le positif ou dans le négatif, pareil, c’est souvent réglé au tas. Également, à trop rester dans le « local », les gens du réseau finissent par bien se connaître, et n’ont plus besoin de comptabiliser leur entraide. Enfin l’étalon de mesure étant souvent le temps de travail, c’est pas le même pour tout le monde, finalement cet étalon ne tiens pas à grand chose, et interdit une majorité d’échange : on ne peut pas échanger 1h de ménage contre 2h de tonte de pelouse, et pourtant, il y a bien des gens qui préfèrent 2h de tondeuse à 1h de ménage, et d’autres 1h de ménage à 2h de tondeuse !

Côté CMIE, l’étalon reste l’euro, évitant ce problème, mais le problème c’est qu’on reste dans une logique bancaire : afin d’éviter de régler les problèmes au tas pour des entreprises trop dans le négatif (qui doivent des euros), et bien l’association CMIE examine… la solvabilité des entreprises qui veulent y participer. Finalement, les entreprises s’échangent des promesses (qui plus est directement exprimées en euros), de la dette, ce que font exactement les banques aujourd’hui :confused:

D’où mon intérêt pour un improbable article « Et maintenant, que veux-t-on vraiment ? » :wink:

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On peut ajouter que la Ğ1 (ou toute autre monnaie libre d’une forme similaire) est potentiellement plus une MLC que les MLC elles-mêmes :

  • Il est possible de créer une monnaie libre aussi locale qu’une MLC (donc pas vraiment locale).
  • La Ğ1 est vraiment complémentaire des €, car elle ne cause pas nécessairement de perte d’€. Le DU vient en plus et ne coûte pas d’UNL.
  • À propos du C pour « citoyen » dans MLCC, la Ğ1 est une monnaie citoyenne car elle est gouvernée par ses membres.

La Ğ1 est donc par rapport aux MLCC :

  • autant non-locale
  • plus complémentaire
  • autant citoyenne

Si on ajoute à ça la résilience, la sécurité et la création monétaire égalitaire de la Ğ1, s’il y a un choix à faire, la question elle est vite répondue.

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Comme l’as dit Maaltir, c’est pas vraiment la monnaie qui est locale ^^ Donc ouai, pareil que les MLC.

Et oui, le DU vient en plus :wink: Par contre, quand on propose un bien/service (rendre ses compétences disponible 8h par jour par exemple), bien joué celui qui se fera payé deux fois pour la même chose, en monnaie non libre + monnaie libre ^^

Dans une MLC, ya quand même des personnes avec plus de pouvoirs que d’autres : ceux qui récupère les adhésions pour se payer un salaire, ceux qui décident des magasins agréés… qui n’est pas permis/autorisé par tout le monde !

Dans une monnaie libre, tout le monde est au même niveau :wink: A eux de coopérer et de coordonner leurs actions suivant leurs compétences et envies :slight_smile:

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Ah oui, je prenais le cas idéal d’une association gouvernée par ses adhérents, et dont les salariés ne sont qu’exécutifs…

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Apparemment vous ne lisez pas les recommandations de votre propre forum :
" * Soyez respectueux envers les membres de la communauté.

  • Les critiques constructives sont les bienvenues, mais critiquez les idées, pas les gens."

Me traiter de Hooligan, me parait largement exagéré, voire insultant.

Je m’exprime poliment, et je n’ai aucune animosité envers la « monnaie libre ».

J’ai simplement eu envie de réagir à ce sujet. Je ne répondrai pas à tous les messages, sur un forum monnaie libre, ça risque de pleuvoir…

Je suis allé aux réunions d’information du groupe local, car la démarche m’intéresse, j’avais envie de mieux comprendre. En tant que favorable au revenu de base, le DU me parait une idée intéressante. Je ne cherche pas à opposer MLC et monnaie libre. Je pense que toute initiative qui pourrait nous aider à sortir la monnaie du massivement spéculatif, mérite d’être considérée. Pour moi, on cherche un peu la même chose.

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Un seul mot, semble vous empêcher de voir tout l’argumentaire que vous avez recopier. C’est dommage.

En effet il semble que nous cherchons la même chose, il semble aussi que certains ont poussé plus loin leur recherche, et leurs arguments contre les MLC sont convaincants.

Je vous invite à utiliser massivement la MLC de votre secteur, cela vous permettra de donner votre monnaie dette à une banque, augmentant ainsi ses actifs, et lui permettant donc de faire plus de dettes.

  • Une MLC se paie en monnaie dette et est indexée sur elle, donc tous les drames de cette monnaie impacteront la MLC (hausse des prix, crises, effondrement, etc).
  • La monnaie dette est bloquée dans une banque ce qui augmente ses actifs (kinder bueno pour la banque !)
  • Le fond de garantie peut être utilisé pour financer des projets « solidaires » (mince, mais alors si on vide le compte, y a plus de garantie non ?).
  • Une monnaie qui se choisit (mais c’est payé avec des subventions d’état, même si je ne veux pas, non ?)
  • Diminue le nombre de monnaie dette en circulation sur le territoire (euh, pour ceux qui courent après tous les jours pour manger, c’est une bonne nouvelle ou pas ?)

Ainsi :

  • Les SEL permettent de comprendre qu’on n’a pas besoin de monnaie pour échanger quand on se connaît (donc principalement en local).
  • La monnaie libre permet de comprendre que l’on a besoin de monnaie pour échanger avec des personnes inconnues, de passage ou éloignées (mais surtout pas avec une monnaie imposée d’asservissement par la dette).
  • La MLC permet à une institution d’état de détourner des subventions au profit d’une banque, par un leurre déguisé en produit bio.

J’ai participé aux deux premières réunions de celle de mon territoire. Je n’ai pas été déçu de mon expérience ! La personne qui dirigeait les réunions de la MLC, était un élu siégeant dans l’institution d’état qui finançait le projet, et aussi, accessoirement, banquier à la Défense ! :rofl:

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Il serait intéressant d’être précis sur ce que vous avancez. Des élus et des banquiers intéressés par la MLCC, on peine à les trouver.

En quoi la MLC est subventionnée par l’état ? Pour l’état s’y oppose plutôt, demandes de subventions systématiquement bloquées par le véto du préfet. Après il y a beaucoup de MLCs, donc autant de situations différentes, vis-à-vis des collectivités.

Il intéressant de constater encore fois que face à tout un tas d’argument vous ne retenez que la dernière phrase.

Un exemple : le Moneko en Loire-Atlantique a coûté 2 millions d’euro à la communauté…
A qui profite tout ce fric?

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Je ne suis pas une balance et il est totalement inutile de stigmatiser untel ou untel.

Néanmoins je peux vous préciser que lors de la première réunion, la directrice de l’institution d’état qui portait et finançait le projet (par une subvention) était à ma table. Je lui ai fait part des défauts du système, de bonne foi, afin d’y remédier pour avoir un système juste et fiable dans lequel je puisse m’impliquer. Elle a reconnu qu’il y avait des problèmes, mais proposait de les résoudre en brisant la parité avec le compte de garantie. Bref, on était dans une impasse.

Pour enfoncer le clou, on nous a même transmis un « livre blanc de la MLC » écrit par deux universitaires. Dans un paragraphe du document, juste après nous avoir rassurés avec le fond de garantie, ils avouent que rien n’incite un consommateur à changer ses euros contre des bons d’achats. Leur solution ? Donner 1,1 MLC contre une UNL. C’est absurde puisque cela brise la parité MLC/UNL et donc le fond de garantie ne garantie plus rien…

Malheureusement, j’ai perdu le pdf, si quelqu’un retrouve ce pdf fort drôle je suis preneur, c’est une pépite !

Le montant de la subvention évoquée par le banquier était de 20000 euros de mémoire, peut-être plus, pour commencer ! On est loin des 200000 de Toulouse, mais c’est déjà pas mal

Mais avec tout ça, on en oublie l’objectif avancé par les MLC : pousser les commerçants à se fournir en local via les bons d’achat imprimés, pour former un cercle vertueux.

J’ai donc discuté avec les commerçants qui ont accepté cette MLC et ils m’ont avoué faire ça pour ne pas perdre de clients, mais qu’il était hors de question de changer de fournisseurs ou d’oser les payer avec « ça ». Trouver de bons fournisseurs est très difficile et une fois fait, on ne change pas facilement sous peine de perturber sa clientèle et son flux d’approvisionnement.

Je vais m’arrêter là, vous en savez assez sur ce système de captation de subvention par les banques et qui échoue à accomplir ses objectifs.

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À 1h20 vous pouvez comprendre comme les monnaies locales sont un leurre de monnaie alternative à la dette.