Les entretiens forgerons - rapport d'enquête

Suite aux RML18 de Laval, avec une petite équipe de 5 personnes, nous avons mené une enquête auprès des forgerons, en tant que décisionnaires effectifs de la migration V2 :
quel vécu de la V1, quel accueil de la V2, quels besoins pour prendre des décisions, … ?

Voici le rapport d’enquête des 27 premiers entretiens. Bonne lecture.

Les entretiens Forgerons - Rapport d’enquête.pdf (235,4 Ko)

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Wow. Super travail!

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Respect,
Une communication si apreciable

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Les entretiens Forgerons - Rapport d’enquête réécrite en français correct.pdf (452,3 Ko)

J’ai réécrit le document en français correct ici

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haha Laurent le censeur.

Avant tout je n’ai pas accordé au féminin des noms masculins comme toi tu le fais dans ton titre. Un rapport d’enquête est réécrit, non pas réécrite.

Je visite simplement la règle qui dit « le masculin l’emporte », dans 2 cas précis, le pluriel et le neutre. Dans le second cas, le neutre ne l’est pas et dans le premier cas, les femmes sont - naturellement - implicites. Ici, j’équilibre, une fois sur deux, le neutre est tantôt masculin, tantôt féminin, une fois sur deux ce sont les hommes qui deviennent implicites - naturellement.

Mais comme on apprend cette règle depuis qu’on pratique lecture et écriture, on oublie que ce n’est qu’une règle. Or elle imprime les esprits, automatiquement. Lorsqu’un esprit ne peut plus envisager une autre règle et l’évaluer pour ce qu’elle est, cet esprit est formaté.

Mon propos n’est donc pas de te convaincre, il est en revanche de te faire un peu plus respecter d’autres règles, implicites et explicites.

Si tu veux proposer une version qui rejette ou réfute cette proposition, cet essai, cette expérience, libre à toi. Mais rends-la explicite. « Version corrigée par LaurentM, depuis la version originale écrite par Yvv ».

Dire pourquoi tu réfutes en introduction de ton doc me semblerait être la moindre des corrections de ta part, mais c’est le fruit de mon cheminement perso, chacun le sien.
Donner le lien pour accéder à la version originale en introduction de ton doc, me semble être le propos de la licence CC-NC-NY. Là encore, à toi de voir si tu respectes les premières règles fragiles qui cherchent à fonder les communs.

A contrario dans ce geste initial de ta part, tu « corriges » mon texte, tu amputes mon intro, on ne sait pas si tu as changé d’autres contenus et formulations, tu bouscules la pagination, tu ne mets pas à jour le sommaire, …
bref tu altères ma production, mon ouvrage.

mais tu laisses l’entête et le titre comme si j’étais l’auteur.
sic

Pour conclure, tu peux préférer la certitude d’avoir raison au questionnement, libre à toi, mais ne te sens pas obligé de l’imposer aux autres, ici, personne ne t’a demandé de corriger mon texte, et surtout, je ne te l’ai pas demandé. Ni toi ne m’as demandé si j’étais intéressé par ta prestation.

Mais puisque tu prétends corriger, faire preuve de correction est ce que j’attends maintenant de toi, en supprimant cette version qui n’en a pas, et en postant une version dans les règles de l’art que je consigne au-dessus. Et je te remercie d’avance pour la qualité de ce que tu produiras.


PS Bonus : l’intro de ce rapport est un condensé de l’intro de mon bouquin « une économie du don ». Je te la copie ici, parce que ce qui est drôle c’est que certaines phrases vont te plaire. Et à ce moment une question intéressante et amusante que tu pourras te poser : « merde je suis d’accord avec cette phrase là, … est-ce que ça me fait chier ou est-ce que ça me fait plaisir ? »

Extrait :
[…

En préambule, je préviens ici que j’emboîte le pas d’Alain Damasio vis-à-vis de l’écriture inclusive. Convaincu de longue date sur le fait qu’un langage structure la pensée, il me semble pertinent de se pencher sur cette question d’un pluriel qui élude le féminin, de même qu’un singulier dit « neutre » qui de fait ne l’est pas.

En contrepartie, cette pratique dite de la grammaire inclusive, pose selon moi deux problèmes majeurs. Elle n’est pas inclusive à l’usage, premier souci, voire embarque avec elle l’opprobre, à la fois celui des personnes qui militent pour cette écriture lorsqu’elle n’est pas pratiquée et des autres qui ne supportent pas cette transformation, vécue comme une déformation. Si cette expérience et cette réflexion sont intéressantes et légitimes, elles sont manifestement clivantes ; clivage alimenté par le jugement et le reproche moral, de part et d’autre. Cette approche oblige, en quelque sorte ; or obliger est toujours à double tranchant. Mais c’est un problème plus social ou idéologique (voire politique), qui dépasse donc la seule question du langage.

Le deuxième problème, indépendamment des postures idéologiques, c’est que cette écriture est désagréable à lire, et plus encore, à écrire. Tout le geste de l’écriture est tendu vers la fluidité et la clarté, en général. Damasio décrit cela très bien dans son dernier bouquin.

[ avr. 2024 – Vallée du silicium, ce n’est pas un roman ]

Il y a entre autres une présence et une vigilance musicale permanente, pour qui cherche à y mettre un peu d’amour, de qualité. Or l’écriture inclusive ne permet pas de jouer à cela. J’ai essayé, ça ne passe pas.

Je trouve donc la proposition de Damasio plutôt géniale, dans le cas d’un livre, car ce sera par exemple plus difficile sur le petit volume d’un simple article de presse.

Il propose d’alterner : un chapitre au féminin, un chapitre au masculin.

L’effet produit est excellent, c’est exactement celui que je recherchais personnellement, rétablir les équilibres et infléchir les esprits en leur soumettant quelque chose d’inhabituelle mais qui reste élégante. A double titre.

Je commence donc bien sûr ainsi, honneur au féminin ainsi dévoilé, grammaticalement révélé. Messieurs appréciez dans ces chapitres, de n’être qu’implicites – évidemment.
…]

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Où as-tu vu de la censure de ma part ? Tu m’as pris pour un gauchiste ? Au contraire c’est très bien que ta version reste.

Tout juste, c’est une faute de ma part. Mais j’ai accordé au féminin, preuve que je ne partage pas le même délire de persécution patriarcale que toi…

C’est juste également si tu veux, mais l’idée n’était pas de mettre mon nom par-dessus le tien.

Ben tiens, la moindre des choses serait de ne pas faire la même chose de ton côté avec des « règles » que tu as sorties de ton chapeau. Il y a encore des conventions d’écriture qui font que nous pouvons communiquer tous ensemble et percevoir les mêmes choses (c’est ça l’universalisme) alors que qu’ici tu imposes ta façon d’écrire.

De plus je trouve que c’est un moyen assez pernicieux de faire passer une idéologie politique au travers d’un document qui traite d’un tout autre sujet.

Qu’on soit clair : je n’ai rien contre le changement (ce n’est pas pour rien que je défends assidûment la monnaie libre) et je ne suis pas un affreux réactionnaire, simplement je défends les changements qui nous amènent vers un universalisme bien compris, pas un sectarisme qui atomise les individus en sous-genre et en sous-catégorie infinis.

Aussi si la langue française devrait évoluer pour des bonnes raisons, je m’y plierais avec plaisir. Mais ici il s’agit de mettre en avant des idéologies qui divisent, initiées par le Grand Capital, tu as donc faux sur toute la ligne, c’est un zéro pointé !

Petit rappel : le masculin français est aussi un neutre, ce n’est pas parce qu’à l’école tu as été traumatisé par ce moyen mnémotechnique, assez pourri je le concède, du « masculin l’emporte », que c’est un complot masculin…

Bien au contraire d’ailleurs, si tout ce qui est neutre, commun, vulgaire est masculin, c’est pour laisser sa spécificité au féminin ! Tu le saurais si tu avais réfléchi.

De la même manière que ce pays est la fille aînée de l’église, on y célèbre des femmes, des saintes et autres figures féminines historiques depuis des lustres (contrairement à bien d’autres pays d’ailleurs), du coup cette idiotie d’écriture inclusive est d’autant plus malvenue et elle ne peut être qu’une source de conflits inutiles, conflits qui servent toujours les mêmes…

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Est-il publié ? Si oui, où ? :pray:

@Yvv :

C’est quoi la licence Creative common CC-NC-NY?

Bonne question :wink:

Perso, je n’aime pas les licences CC. Je préfère les licences GNU et Art Libre…

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En relecture, j’ai 5 maquettes qui tournent. J’annoncerai quand il sortira :wink:

il y a erreur, c’est CC-BY-NC
c’est la creative common de base CC, avec attribution BY tu dois citer l’auteur, et NC empêche ton usage commercial
Tu peux préciser SA pour share alike qui dit de diffuser sous la même licence et ND pas de dérivé, pour dire que tu ne peux pas changer le contenu.

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ha bon ? qu’est-ce qui te chagrine dans les creative commons ?

A vrai dire, j’ai toujours eu du mal à m’y faire… Peut-être parce que les licences GNU me « parlent » plus…

Quand aux licences non logiciels, je préfère Art Libre car j’ai participé à son élaboration(nous l’avons aussi utilisée); Peut-être aussi parce qu’elle est en français… 2 raisons qui me font être plus proches, et parce que ma compréhension est plus fine.
On appréhende toujours mieux ce que l’on travaille ou utilise soi-même…