Le problème de l’intérêt manquant

Tout à fait.

Je ne défends pas que « un crédit et ses intérêts ne sont jamais remboursable » est faux, ou même que « un crédit et ses intérêts sont toujours remboursable » est vrai. Je défends que « la masse monétaire des intérêts manque » est faux. Le cas particulier où « l’intérêt est remboursé alors que masse monétaire qui correspondrait aux intérêts n’a jamais existée » réfute cette assertion.

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Il n’y a pas de lois qui obligent il n’y a que des lois qui protègent.

J’ai mis à jour mon site web pour ne pas être pris en défaut sur des affirmations réfutables.

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Tu oublies que l’apprentissage n’est pas seulement une question d’enseignement mais aussi de communication - communiques sur ton atelier :wink:

Merci pour cette discussion c’est passionnant.

Perso, je suis encore dans le flou, j’ai beaucoup joué avec des petits billets pour savoir l’intérêt est manquant ou non… si il est possible au banquier de réinjecter dans l’économie locale et que ça résout le soucis…

Et finalement c’est en jouant aujeu de la monnaie que je me suis le plus convaincu…
Il est possible de rembourser… je l’ai vu. Il y a des gens qui y arrivent, notamment dans un milieu décroissant, il y a des gens qui organisé la production. Ils se sont tous mis ensemble et ont fait tourner la monnaie très très vite… et sont arrivé à rembourser les crédits et les impôts et ne pas aller en prison. (alors que celui qui a voulu jouer tout seul n’a pas réussi)

Et il y a des groupes très désorganisé, peu efficace. (une partie organisée dans un fief anarchiste…) les gens sont tous allés en prison !

Donc j’en conclu que la question de l’intérêt manquant est un problème lié à la vitesse de circulation.
En mode statique, il y a un soucis.
En mode dynamique, ça peut marcher. Mais il faut se rendre compte qu’il ne faut pas demander un trop gros crédit, car le temps est court pour rembourser.

Est-ce qu’il y aurait pas une limite au delà de la quelle il est impossible de rembourser ?

Bref, dans tous les cas, c’est en effet un système esclavagiste à ne pas favoriser.

Attention, la monnaie-dette c’est pas que des billets, c’est surtout des promesses :wink: La monnaie-dette fonctionne suivant des normes comptables, et il faut bien faire la différence entre monnaie centrale (billets) et monnaies scripturales (promesses).

Concernant la confirmation par un jeu, je pense que ça ne peut être un argument que si ce jeu simule correctement ces normes, c’est à dire
Les règles du jeu de la monnaie-dette.

Je tente ceci sous deux formats :

J’espère maintenant ne pas me tromper sur ces règles comptables, et les appliquer correctement :slight_smile: Dis moi ce que tu en penses :wink:

J’ai beaucoup joué avec des petits billets car c’est plus explicite, concret palpable. Mais tout à fait, il s’agit bien de reconnaissance de dette qu’on échange et mesuré dans une unité de mesure de moyen de paiement. Ces moyens sont créé de manières différentes et on empile le tout pour embrouillé.

Dans le jeu de la monnaie. C’est dans le jeu 3 qu’on joue à la monnaie dette.

Il y a fondamentalement 2 règles:

  • en fin de partie les gens doivent avoir payé leur impôts. (1 unité)
  • en fin de partie toutes les personnes qui ont pris un crédit doivent l’avoir remboursé.

Si c’est condition ne sont pas remplie, la personne va en prison.

Il se trouve que généralement les joueurs oublient de prendre leur monnaie avec eux…
Il y a un banquier qui est dans la salle qui veut bien leur « prêter » de la monnaie.
Les joueurs qui le veulent viennent enregistrer un crédit sur un compte en banque. Ex: « Je veux 10 » ou « je veux 100 »… on est pas très regardant sur la quantité donnée… on se fiche de savoir si c’est des NINJA ou non…

Le temps passe et on s’arrange dans les règles du jeu pour arriver sur des nombres ronds. Soit: je dois rendre le double de ce que j’ai emprunté. (intérêt = 100% du principal)
J’ai pris 10, je dois rendre 20… j’ai pris 100, je dois rendre 200.

Les valeurs économiques sont représentées par des cartes à jouer. Celui qui fait des carrés créer des valeurs économique et peut les vendre à la banque qui pour un carré qui a coûté 4 lui en donne 5…
Pour la banque on peut dire que c’est quasi gratuit, car ce sont ses propres reconnaissances de dettes qui sont acceptée. Elle peut donc (non) payer avec une promesse.

Là on est version freebanking. Il y a parfois des banques concurrentes avec des taux différents.
Dans la version banque centrales. La banque commerciale doit couvrir ses crédits avec des billets banques centrales. (couleur différente) c’est 1% en moyenne dans l’UE et 2.5% en Suisse. 1 billet pour 40.
Pour une vingtaine de joueurs 6 ou 7 billets sont largement suffisants au taux suisse.
On est dans une modèle très simple, mais juste. (pas de dépôt des clients.)

La réserve prudentielle en fond propre on ne la pratique pas. Ça ne change pas grand chose, la banque a de la marge. Ce sont les clients qui sont très frileux à demander des crédits. Ils ont tellement peur de ne pas rembourser.
La banque peut créer ses propres fonds propres en se faisant crédit à elle même. (Cf: recapitalisation de CHF 10 milliards en 2008 par le crédit suisse en faillite qui se sauve en créditant le Quatar pour se recapitaliser. barclays à fait pareil…)

Ainsi les règles mes sembles justes (même si un peu extrême pour bien montrer l’effet). Elle me semble compatible avec ce merveilleux petit jeu en lien. (j’avais déjà vu le 1er lien, mais pas le 2ème !)

Plus que la légalité, ce qui m’intéresse ce sont les dynamiques sociales et ce qui est possible.
Par exemple, on voit l’apparition de trust, des gens qui achètent à crédit toutes les ressources… (ex: glencore 40% du cuivre dans le monde), on voit que la mendicité et le bracage modéré, juste suffisant pour payer l’impôt est une solution très efficace pour éviter la prédation par le crédit.

Voici les règles du jeu de la monnaie en pdf si tu veux vérifier que c’est conformes aux normes.

Il y a principalement deux ratios :

  • la réserve fractionnaire qui limite les dépôts par la monnaie centrale possédés par la banque
  • le ratio McDonough qui limite les crédits par les fonds propres possédés par la banque

Le ratio à 1% en ce moment pour l’eurosystem c’est celui de la réserve fractionnaire. Ce n’est pas une moyenne (il est fixé depuis janvier 2012), et il ne limite pas les crédits mais les dépôts.

Pour le ratio McDonough, il est aussi fixe et à 8% (depuis Bâle 2), mais les crédits sont pondérés suivant leurs notes. Du coup les banques sont au dessus, mais si on ne pondère pas, elles sont plutôt proche des 4% de ce que j’ai lu et calculé.

C’est, de façon comptable, impossible : fonds propres = avoirs + créances - dettes. Se faire crédit à soi même c’est augmenter d’autant ses créances et ses dettes, ce qui n’a pas d’impacts sur les fonds propres. Ça serait trop facile :stuck_out_tongue:

Je viens de me renseigner, la recapitalisation du crédit suisse s’est fait via une vente d’actions, donc une augmentation des avoirs de la banque (et donc une augmentation des fonds propres).

Je viens de lire les règles : la banque possède les cartes qu’elle vend à 1, et rachète des carrés à 5. Ça me semble pas du tout proche du système actuelle.
Dans le système actuelle :

  • la banque a des gains (intérêts, frais…) qui viennent augmenter ses fonds propres
  • la banque a des dépenses (salaires, charges, dividende, intérêts…) qui viennent diminuer ses fonds propres
  • la banque peut accorder des crédits, mais en cas de défaut la banque doit diminuer ses fonds propres d’autant qu’il restait à rembourser.

Selon moi, une simulation qui se veut un minimum réaliste doit respecter ce concept de fonds propres qui augmente via les intérêts mais diminue par les défauts.

Là, dans le jeu de la corbeille, la banque possède toutes les cartes : pourquoi les vendre ? Pourquoi racheter des carrés déjà terminé, et à perte ? Là la banque ne marque pas de points car elle ne fait pas de carrés elle même.

Également, les règles du jeu ne sont pas les mêmes que dans les deux précédentes parties : au lieu d’avoir un nombre de cartes = 4 * nombre de joueurs, le but étant de faire des carrés (1 point par carré), en monnaie dette le nombre de carte n’est pas le même, ni distribué de la même façon. Ce sont deux jeux différents, on n’est pas en train de comparer 2 systèmes monétaires :confused:

Merci beaucoup :slight_smile: J’essaye justement d’avoir des règles les plus proches possibles des vraies règles comptables appliquées, incontournable selon moi pour tirer les bonnes conclusions d’une simulation (qui restera ce qu’elle est : pas la réalité :stuck_out_tongue:).

Bon sinon, juste comme ça :

Bilan comptable de la BCE :

avoirs (dettes publiques, obligations, or, devises étrangères…) + créances (banques commerciales) = fonds propres + dettes (pièces & billets, dépôts des banques commerciales en monnaie centrale)

Bilan comptable des banques commerciales :

avoirs (dépôts de monnaie centrale à la BCE, obligations, bâtiments…) + créances (crédits aux gens) = fonds propres + dettes (crédits interbancaires, crédits à la BCE, dépôts des gens)

Hey! Un terme est commun ! Les dépôts de monnaie centrale !

Si on fusionne on trouve :

avoirs des banques (centrale et commerciales) + créances des banques (centrale et commerciales) = pièces & billets + épargnes des gens + trésoreries des entreprises + fonds propres des banques + trésorerie de l’Etat

Soit :

dette publique possédées par les banques + autres avoirs des banques + crédits des banques = montant de la monnaie en circulation

Le remboursement de la dette publique et des crédits ainsi que la vente d’actifs par les banques détruit la monnaie, l’achat d’actifs et la signatures de crédits par les banques ainsi que l’augmentation de la dette publique créé de la monnaie :slight_smile:

Tout les crédits peuvent être remboursés, c’est juste que c’est pas forcément l’endetté qui a les sous :stuck_out_tongue: Les échanges, les taxes, les intérêts… c’est juste des flux dans la partie de droite ! Et en cas de défaut de crédits (à gauche), c’est la banque qui perd autant (à droite), ya pas de monnaie permanente car non adossé à un crédit.

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