La monnaie libre, piégée dans l’auto-référence, comme toutes autres monnaies?

Pour mieux réfléchir on devrait nommer nos concepts ^^ tu proposes quoi ? Les « sans ressources »? Les « gens plus aisés » devenant les « avec ressources »?

Donc d’après toi, si le cercle vertueux ne se met pas en place, c’est à cause du manque de « avec ressources » qui prennent des risques ?

Pour ma part :

J’appellerai maintenant les premiers les risquophobes, et les seconds les risquophiles :slight_smile:

Je constate que les risquophobes ne vendent pas plus qu’ils ne peuvent acheter, contrairement aux risquophiles qui peuvent vendre plus qu’ils n’achètent.

Donc je suis d’accord avec vous, le cercle vertueux se met actuellement en place quand les risquophiles vendent.

Je rajoute même que si ils vendent assez cher, les risquophobes se mettrons à vendre pour acheter. Alors que si ils ne vendent pas assez cher, les DU des risquophobes leurs suffisent.

C’est ma première solution.

Dire aux risquophobes que si la june n’est pas plus utilisées c’est de leur faute et qu’ils doivent changer, ce n’est pour moi pas une solution.

La solution que je recherche, c’est une diminution des risques pour les risquophobes :

Du coup, vous m’aidez, ou on continue de dire que c’est de la faute des risquophobes ?

Je ré-itère donc :

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Non, c’est en partie à cause du manque de personnes pouvant s’investir sans prendre de risque qui s’investissent. Leurs ressources permettant justement de ne pas se mettre en danger.

Plutôt que risquo(phile|phobe), qui donne l’impression que les pauvres n’aiment pas le risque, au contraire des riches, les termes riche et pauvre risquent moins de prêter à confusion, et ne font pas de présupposé sur la personnalité des gens. (en parlant de la richesse en capacité de travail non nécessaire à la survie à court terme)

Soit je n’ai pas compris ce que tu appelles risquophobe, soit je ne suis pas destinataire de cette phrase, soit je n’ai pas été clair… En résumé j’ai dit que si un pauvre vend moins en UNL pour vendre plus en Ğ1, et qu’il n’y a pas d’offre pour qu’il puisse s’en servir, il ne pourra pas payer son loyer.

Quant à la solution concrète, je n’ai pas plus d’idée…

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Ce sont bien deux concepts différents, mes « risquophiles/risquophobes » ne sont pas tes riches/pauvres ^^

Tautologiquement on :

  • A : pauvres risquophiles
  • B : pauvres risquophobes
  • C : riches risquophiles
  • D : riches risquophobes

Ton propos c’est que les A se mettent en danger et ne devraient pas, et qu’on ne devraient pas demander aux B de se mettrent en danger. Et que ceux qui ne font pas d’effort, ce sont les D.

Pour ma part, je suis pour diminuer le risque lui même, plutôt que de stigmatiser les risquophobes, qui est bien un présupposé
sur leurs personnalités.

  • Que les risquophiles augmentent leurs prix par exemple, les DU des risquophobes ne leurs suffiraient pas et ils seront obligés de vendre pour acheter.

  • Que les risquophobes postent quand même des annonces de vente, mais qu’ils indiquent qu’ils ne vendront que si ils en ont besoin, en répondant à leurs annonces d’achat par exemple.

  • Un système de garantie, où le risquophobe peut vendre car ils sait qu’il pourra probablement dépenser les unités monétaires acquises (je t’achète quelque chose, mais je te promet que pendant les x prochaines années, tu pourras dépenser ces x junes chez moi contre exactement ça, au cas où tu ne trouves rien d’autres à acheter ailleurs).

Pour ma part, je suis à Narbonne, j’ai fait le choix avant de certifier une personne de vérifier qu’elle a bien créer son compte change et qu’elle a rédigé 2 offres et surtout 2 demandes. J’ai noté que les junistes n’avaient pas le réflexe avant d’acheter un objet quelconque en euros de vérifier s’ils ne pouvaient pas le trouver en junes. Au RML 13 déjà certains avaient mis leur main sur la tête en m’entendant proposer cette idée. A présent, elle a fait ses preuves et à Narbonne et dans les alentours, les échanges se sont sacrément multipliés depuis que nombres d’entre nous ont décidé d’appliquer cette « mesure ». J’ai remarqué que de nombreuses personnes savaient donner et pas recevoir justement. Cela s’apprend ! Voilà le moyen que j’ai trouvé.

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Ton témoignage est d’autant plus intéressant qu’il révèle l’opposé même des hypothèses postulées plus haut qui présentent sans démonstration expérimentale :

Alors que l’hypothèse « je donne, mais je ne sais pas recevoir » est totalement absente de l’analyse.

On ne voit que ce qu’on croit déjà.

Le déconditionnement est un long chemin, que seule l’expérience peut guider.

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Ce :

Vient de :

On parle donc des gens qui vendent sans forcément acheter ?

C’est exactement la définition que je donne à mon terme de « risquophile » :

Mon concept de risquophobe/risquophile est à prendre comme une segmentation tautologique : tout ceux qui ne sont pas risquophobes sont risquophiles.

Désolé si ça n’est pas clair :confused:

Ceux qui « donne mais ne savent pas recevoir » sont donc bien présent dans mon analyse.

Il ne semble pas non, car ce cas représente une absence de prise en compte de « risque », la notion semble bien être absente du donneur, qui ne s’en soucie pas. Or les 4 cas cités incluent une notion de risque, laquelle ne peut intéresser que ceux qui veulent le considérer comme tel, pas ceux qui l’ignorent.

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Pas du tout, ce n’est que du nommage qui vient d’un jugement de ma part. J’aurais pu les nommer « groupe A » et « groupe B », ceux du « groupe A » étant « ceux qui vendent seulement si ils peuvent acheter, cad dépenser ce qu’ils viennent de gagner, autrement dit ceux qu’ils ne vendent pas pour accumuler » et ceux du « groupe B » étant tout les autres.

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En ce cas il est maladroit d’utiliser un terme qui a déjà une signification. Créer un terme adéquat, et poser sa définition claire est la méthode qui permet d’éviter la confusion.

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Yep, je suis d’accord :confused:

Les non-thésauriseurs ? Les autres étant les thésauriseurs :slight_smile: Mais pas dans le sens qu’ils ne font que ça, mais juste qu’ils le font.

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et le groupe C, tu en fais quoi? :wink: (question sérieuse.)

@Genevieve_Garcia

Ca fait plaisir de voir que le bon sens fonctionne (au moins à narbonne et alentours). J’espère que ce témoignage profitera à d’autres groupes et collectifs ML :slight_smile:

Effectivement, il est plus facile de donner que recevoir. Je pense que c’est parce que, dans notre société, c’est plus valorisant. Ce n’est pas le cas dans toutes les cultures.

Un livre intéressant sur le sujet : « La révolution du don » d’Alain Caillé et Jean-Edouard Grésy Collection "Points, économie" aux éditions du Seuil

Il n’existe pas : B étant l’ensemble de tout ce qui n’est pas dans A (B=¬A), A et B unis forment le tout (A⋃¬A=Ω).

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Autrement dit, un « petit » groupe dit A et le reste des membres. C’est bien cela ?

Ce n’est pas très clair. Entre les 4 groupes A, B, C et D (riches et pauvres), les "thésaurisateurs etc. on ne sait plus de quels acteurs vous parlez…

C’est un monde binaire que vous décrivez. Or, dans le réel, c’est loin d’être le cas. Tous les membres de la G1 n’utilisent pas forcément de stratégies pour échanger, et s’ils le font, il n’y en pas que deux
(

Par exemple, mon cas est différent. Lorsque je propose des objets à échanger, je pratique des prix libres… Ce qui permet de faire jouer la Loi de l’offre et de la demande sans fausser la « concurrence » et en respectant les règles économiques. C’est aussi une stratégie (efficiente) qui n’a rien à voir avec celles énoncées plus haut.

Une remarque, par ailleurs : Je trouve dommage de complexifier le fonctionnement des échanges en monnaie. Une transaction est d’une simplicité enfantine. Les enfants ne se posent pas de question, ils échangent, c’est tout.

L’expérience de @rimek est aussi un très bon exemple d’utilisation rationnelle de la monnaie. Tout comme celle de @Genevieve_Garcia, elle est efficace.

Le « problème » que vous évoquez ne vient pas de l’utilisation ou de la non utilisation de la monnaie ou d’une utilisation déficiente, mais des relations entre humains qui, elles, ne sont pas optimales. C’est la nature humaine. L’accepter est je pense (comme les stoiciens) la meilleur chose à faire…

Conclusion : rien ne vaut l’expérience! Alors expérimentons! :wink:

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C’est je crois le problème exprimé dans ce poste : beaucoup n’expérimentent pas vraiment.
La question est : comment donné aux autres l’envie d’expérimenter?
Faut-il le faire?

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je ne cesserai de le mentionner, le nombre de membres co-créateurs doit être élargie de façon drastique et consensuelle avec tout ce que celà implique (efficience cf)

Je me disais la même chose, on devrait travailler sur un lexique plus large pour ne pas se renfermer à chaque fois dans des concepts qui limites notre communication. Il y a tout un langage à créer pour définir de manière plus précise certaines choses pour y voir plus clair.