Coucou,
Je travaille au développement de la monnaie libre en Espagne.
J’ai d’abord créé le nid pour accueillir et renseigner les curieux. Site web local, groupe Télégram, page facebook, groupe facebook, compte twitter, compte mastodon.
J’ai commencé à publier pour créer un historique. Ceux qui débarqueraient verraient alors qu’il y a un passif. S’ils adhéraient, ils n’auraient pas le sentiment d’être les premiers. J’ai publié et documenté le moindre événement comme la visioconférence avec quelqu’un qui n’est pas sur le territoire mais plus ou moins proche et avec la motivation d’un développement local.
Pour initier l’intérêt j’ai fait une base de contacts de tous les collectif et organisations que je pourrais contracter plus tard. Logiciel libre, monnaie locale, revenu universel, toute sorte d’alternatives. Je les ai étudiés pour comprendre leurs éléments de langage, leurs discours , leurs projets politiques, etc. Pour chacun, j’ai établi un discours adapté pour leur demander leur analyse et d’eventellement essayer gtest.
J’ai alors planifié et lancé la série de communications avec l’idée d’un storytelling dans la tête.
Je publiais les articles et traductions sous le nom d’une identité dépersonnalisée. Je les transmettait ensuite sous mon propre nom . A chaque fois, je precisais bien que je demandais l’avis et l’analyse de mes interlocuteurs.
J’avais préparé des éléments de réponse type pour les questions les plus évidentes et je les présentais comme une réponse officielle, tandis que mon identité personnelle soumettait à interprétation et à compréhension. Ce qui fait que ceux qui refusaient une idée ne le faisaient jamais contre moi. Je pouvais continuer à discuter, à m’intéresser à leurs projets et à creuser dans les réseaux sans être rejeté avec l’idée que je promouvais. Ça m’a évité de prendre les rejets de manière trop personnel, avec un recul qui m’a souvent permis de revenir à la charge sans prosélytisme. Jamais je ne venais en disant que j’avais LA solution, LA réponse, ou même raison. Je soumettais à interrogation et ça attisait ou non la curiosité. Je présente toujours la June comme une expérimentation. Les critiques sont toujours plus constructives, et j’y répond en disant qu’il faut s’impliquer dans le projet pour le faire évoluer. Ça filtre les yakafokon.
Des français sont allés sur place pour animer des geconomicus , faire des présentations, et ça s’est fait à l’initiative des locaux.
C’est un travail de longue haleine. Il faut être patient. Mais c’est tellement satisfaisant quand on se rend compte qu’on devient inutile.
Je me suis un peu mêlé de Genève et Nice aussi.
Sinon en français, j’ai écrit deux sujets que tu peux trouver grâce au moteur de recherche du forum.
Les mots clés sont « chips molles » pour la metropole ou « ambassadeurs » hors hexagone.
Je te souhaite une belle aventure.