Ceci est à la fois un billet d’humeur et à la fois un rappel. Mon inspiration vient des discussions récentes sur ce forum.
1 - UN MONDE MEILLEUR
Beaucoup de ceux qui sont ici sont en quête d’un monde meilleur. On parle de remplacer l’euro. On parle que la G1 ne doit être qu’une excuse pour se rencontrer. On parle d’un monde sans argent. Nous sommes envahis par des énergéticiens, des permaculturiens, des vendeurs de bien-être et autres new-âge. On pense à tort que c’est la base de la monnaie libre, qu’il y a un socle moral. Or, relisez la licence G1, il n’en est rien. Notre monnaie n’est pas philosophique mais purement économique.
2 - LE D.U.
On présente souvent le dividende universel comme un revenu de base qui nous permettrait de quitter notre emploi. En réalité, il s’agit juste d’une infime proportion en plus de la masse monétaire globale. Chacun en détient une partie et nous nous la partageons. Je vois cela comme un fond de roulement. Au début chacun a peu mais au fur et à mesure du temps, les fortunes augmentent ce qui permet de faire des ventes qui concernent des choses de plus en plus chères. Ainsi des cercles vertueux peuvent se mettre en place.
3 - LES ACTIFS ET LES PASSIFS
Certes, ce serait bien que chaque membre utilise à fond la monnaie libre. D’abord en achetant cela aide les producteurs en les payant. Ensuite on se sent moralement impliqué alors on pense que notre devoir est de proposer quelque chose. On devient producteur. Ce serait l’idéal, quelques personne le tentent. C’est ce que j’appelle l’utopie car la réalité est moins jolie: nombreux comptes inactifs. Les sommes thésaurisée inutilement ne profitent pas au marché. Quel dommage! Si tout le monde était actif, notre économie interne arriverait presque à l’autonomie. Alors, ceux qui ne font rien sont-ils coupables? Je pense que non.
4 - TOUS DUISTES
Ma théorie est la suivante. Il faut qu’un maximum de personnes soient productrices de DU. Ainsi la masse monétaire globale deviendra énorme et nous en avons besoin si nous voulons qu’une bonne partie de notre vie soit en économie monnaie libre. À condition que les inactifs, un jour ou l’autre, remettent sur le marché les fortunes thésaurisées. Si elles n’ont pas réussi à faire une production, c’est peut-être à nous de leur faire des propositions. Je pense qu’il est de notre devoir que notre entourage produise du DU, devoir envers toute la société. C’est une question collective et non individuelle. La question des comptes pour les enfants est tranchée. Chaque humain doit participer à la cocréation, c’est un droit économique mais c’est aussi un devoir moral.
Il est délicat de répondre à ce billet sans créer de confusion car il est à la fois très généraliste et décontextualisé (l’utilisation du « on »), et paraît en même temps très personnel. De plus certaines notions me paraissent mal comprises, ou au minimum mal expliquées. Par exemple :
Non, pas avec 6000 membres créateurs. Certains ont avancé le chiffre de 1 million de personnes pour avoir une économie semblable à la nôtre…
Autre exemple :
C’est plutôt le nombre de personnes dans l’économie qui fait sa force, que la quantité de monnaie puisque comme l’apprend la TRM cette quantité en soi ne veut rien dire.
Sur le « TOUS DUISTES », on le souhaite vivement mais la monnaie libre étant une monnaie… libre on ne peut donc que le souhaiter et encourager sa pratique, mais pas l’obliger même par un devoir moral. Le choix de son système monétaire partie des quatre libertés fondamentales de la monnaie libre.
Sinon je m’inscris en faux contre ces quelques phrases qui me semblent être des contre-vérités, ou en tout cas des points de vue trop personnels pour en faire ce qui peut sembler une généralité :
Sinon je ne comprends pas vraiment le sens de cette phrase :
En tout cas le fait de (re)penser sa monnaie est éminemment politique, au sens noble du terme.
une économie n’ a ni besoin d’ un million ni de six mille pour fonctionner.
exemple d’ une société de pret à porter fr; deux agriculteurs de lin normands, un tisseran breton, un transporteur puis trois couturieres de chez toi pour un produit final représentant un centieme du pouvoir d’ achat annuel moyen unL
si maintenant en effet il faut attendre que les producteurs de toutes les divers chambres officielles bifurquent ou bien entrent en conflit avec la dette nauséabonde pour le développement de la june, ça risque de prendre plus de dix millards de junistes.
là où le propos tenu par kalimhero vise juste, c’est que ces économies compromises ou pas seront incitées par une abondance de june et ça à l’ air de t’ etre passé sous le nez; pour celà je dirai de relire l’ ensemble d’ un trait au moins deux ou trois fois avant de détricoter une piece artisanale neuve sortie des bancs du dauphiné.
Tout dépend de ce qu’on appelle une économie. Deux téléphones reliés entre eux seulement ça fonctionne, mais peut-on appeler ça un réseau ?
Quand on parle d’économie ici, je suppose qu’on parle d’une économie comparable à la nôtre. Exemple : combien faudrait-il de personnes pour réaliser la production de livres à l’échelle industrielle et à bas coûts pour un accès au plus grand nombre ?
Si on part du producteur de papier, à son transport et à sa transformation, en passant par toutes les machines d’impression, les ingénieurs qui les ont conceptualisées, les techniciens qui les font fonctionner, les livreurs et les distributeurs etc., cela représente probablement des dizaines de milliers de personnes. Pour la simple industrie de production de livres. Et c’est à peu près ça pour chacun des objets de notre quotidien qui nous entoure…
Nous sommes tellement habitués à l’accès facile à certaines productions qu’on pense presque qu’elles tombent du ciel.
J’avais eu sur ce forum un débat avec un type qui disait vivre en dehors de la société car il habitait son camping-car. Il avait probablement oublié que l’essence qu’il mettait dans son réservoir ne coulait pas à l’état naturel, que l’air qui gonflait ses pneus n’était pas propulsé à l’aide de sa bouche, et que son moteur n’était pas arrivé totalement assemblé par pur hasard naturel comme le serait l’apparition de la vie…
Si l’idée c’est de vivre en calbutte et de manger des feuilles, on devrait pouvoir s’en sortir avec quelques milliers de junistes. Si maintenant l’ambition est d’être une civilisation pérenne, instruite et capable de bâtir des cathédrales ou des pyramides il va falloir probablement un peu plus
de l’ essence, des livres ou des moteurs se construisent même seul si necessaire avec un alambic, un cadre à cellulose et un tour;
sous pretexte d’ imposer des construction sophistiquées et religieuses tel que des cathedrales ainsi que l’ esclavage physique et mental qui va avec, la technologie nous amène de plus en plus à l’ automatisation et c’est là aussi qu’ il faudra avoir les idées claires pour ne pas tomber dans des narratifs dogmatiques nihilistes (niant les faits afin d’ imposer une morale #nietzsche).
la gradation sophistiquée opposant technique et nature fait le jeu du transhumain
ps/ du transhumain et du copyright propriété intellectuelle
ps2/ estimant avoir apporter ma pierre je libère l’ espace de discussion aux potentiels autres commentateurs, Mercis
Il faudra que tu m’invites sur ta planète. Ou que tu proposes tes compétences de mécanicien en junes, car tu tiens un vrai filon là.
Ce n’était pas mon propos et je suppose que tout esprit sain l’a bien compris.
Toujours pas mon propos.
Les cathédrales et les pyramides bâties sur des dizaines voire des centaines d’années n’étaient-elles justement pas des monuments hors copyright et en accès libre pour les générations futures ? Il me semble bien que si, d’où la pertinence de mon exemple qui fait sens avec le projet de la monnaie libre
Manifestement tu as tous les éléments à disposition et toutes les compétences requises pour concevoir seul ce moteur et son carburant de A à Z, alors sache que je suis preneur. Ton prix en junes sera le mien
tu peux déjà utiliser n’ importe quel moteur dit à essence du parc actuel et puis pour le dev et l’ avenir, un tour numérique des plans libre gnu ainsi qu’ un fablab mobile devraient suffire (alambic, fraiseuse nomades etc…). du coté de grace il y en a sur tous les ronds points mdr.
la question de la sédentarité, de l’ agro-alimentaire et des esclaves sont intrisectement liées.
une ‹ ‹ bibliotheque libre › › aurait existée en irak actuelle pour relativiser tout ça, elle fût entierement détruite, plus aucune trace si ce n’ est justement les voyages des connaissances relatées ici et là. aujourd’ hui internet comble cette brèche toute proportion gardée.
des exemples tels que la pompe belier redécouverte par mongolfier qui fû alors pourchassé par l’ église pour hérésie, excommunié !
Il vaut mieux ça que des banquiers véreux, des médecins corrompus, des informaticiens déconnectés, ou des fonctionnaires irresponsables. « On » est pas « envahi », la monnaie libre accueille tout le monde et en particulier ceux qui se sont sentis directement attaqués par le système monnaie/dette ces deux ou trois dernières années.
Bien vu @LaurentM : il y en a qui savent tout. Eh bien qu’ils le prouvent! J’attends aussi que de grandes inventions sortent des junistes. Inventions faites avec ce qu’on a facilement ou mieux avec ce qu’on acquiert d’autres junistes.
Salut,
j’ai lu il y a pas longtemps sur Sébastien Le Prestre, que tout le monde appelle Vauban.
Ce qui est drôle, c’est que ce qui est resté de lui dans la mémoire sont surtout ses constructions, et quelques clichés, et les cours d’histoire ne racontent pas que c’était un rebelle, profondément humain, qui n’hésitait pas à dire direct au roi ce qu’il pensait, et qui savait prendre soin des gens autour de lui!
Il s’est mis à dos les financiers de son époque et pas mal de gens (en conseillant l’impot progressif par exemple!), par moments.
Pierre-Paul Riquet, qui a fait le canal du midi, qui est autant impressionnant qu’une cathédrale voire plus, qui est un peu de la même époque que Vauban, a été aussi novateur et relativement rebelle, en donnant à ses ouvriers des droits sociaux inédits (congés payés par exemple!) à une époque où il aurait pu choisir l’esclavage.
Toutes les constructions sophistiquées n’ont pas nécessité l’esclavage, même à des époques où c’était la norme…!
La technologie est enjeu de pouvoir et de compétition, trop souvent… elle n’est pas isolée de la société ambiante, et de la drôle de civilisation occidentale qui a exploité tant de choses sans penser aux conséquences.
Aille aille aille, moteur à éthanol = choisir entre manger et faire tourner un moteur… perso, je choisis de manger! Sans hésiter.
Ou de faire manger un cheval à ma place!
Si quelqu’un (ou plutôt quelques-un·e·s) de la Ğ1 peuvent m’aider à construire « juste » ça ( Custom 4 seat Velomobile | Trisled ), ça m’irait déjà très bien!
Au niveau compétences, je suis plus doué pour l’assemblage, les pièces, le rayonnage de roues et la mécanique vélo que pour la soudure, le carbone, la fibre de verre, la conception et comprendre les contraintes mécaniques…
Avec quatre personnes dans un tel bolide, on peut emmener soit beaucoup d’affaires en pédalant à deux, soit des gens qui pédalent pas ou moins, tirer des remorques lourdes, et tout ça à une vitesse et avec une aérodynamique qui économisent cette énergie humaine qui n’est pas celle des moteurs (raisonnablement, 50W par personne en endurance, et pour des gens affutés, 100W voire un peu plus…)
Et, on pourrait atteler derrière quelque wagons, deux ou trois, avec des gens qui pédalent, pour mutualiser l’effort et aller encore un peu plus vite 50km/h, d’expérience, est facilement accessible.
la question de l’esclavage, et de l’énergie fossile, sont étroitement liés.
Le charbon, la tourbe, le gaz fossile, le pétrole, sont des esclaves énergétiques, des morts (plantes disparues, etc…) qu’on ressuscite sous forme d’énergie.
Tout cela va prendre fin, et après, on fait comment pour redonner goût à l’effort physique (l’humain en 300 000 ans a passé le plus clair de son temps à courir et à faire des efforts physiques, je suis assez optimiste!).
Le souci avec le côté new age, c’est surtout le manque de diversité d’opinions, le risque que la Ğ1 se fasse étiqueter « new age ». Et donc discréditer durablement, ce qui peut freiner son développement.
J’apprécie la permaculture mais fuis l’utilisation du mot, parce que dans la permaculture maintenant il y a des choses que je n’approuve pas…
La Ğ1 n’est la monnaie d’aucun courant ou croyance, mais du coup savoir cohabiter faire la part des choses, sagement, n’est pas toujours facile! (je suis scientifique, athée, anarchiste au niveau idéal politique, et matérialiste donc l’opposé de spiritualiste…)
Comment distinguer un charlatan dangereux, imposteur et exploiteur, d’une personne croyante voulant vraiment pratiquer le soin énergétique, empathique et respectueuse, et croyant en ces théories?
Les enjeux de notre époque créent des envies de révolutionner des domaines: santé, énergie, solidarité, etc… créent des énormes espoirs et utopies, et nous donnent tous envie de nous libérer de ce système.
Mais ça peut être des failles dans lesquelles des manipulateurs dangereux (je ne citerai pas de noms mais je pense très fort à quelques exemplaires…) rentrent pour exploiter et parasiter.
Beaucoup de gens ont légitimement peur, ont légitimement honte de l’inaction collective et individuelle face aux enjeux et problèmes du moment, voient la deshumanisation faite par le management toxique et certaines utilisations de l’informatique… et face à ça veulent se libérer, inventer autre chose… certaines de ces personnes sont amenées à être fragiles des croyances.
Ça ne veut aucunement dire: bêtes, stupides, etc… loin de là, mais sensibles à des manipulations qui viseront juste avec ces personnes.
Internet a permi une diffusion sans précédent, y compris des croyances, peurs, manipulations de masse, phénomènes de « stars », « influenceurs », et autres, les gafam ont besoin de temps de cerveau disponible, que les gens soient connectés le plus longtemps possible, et de conflictualisation de tout: se disputer sur la couleur des vélos de la poste est possible…!
Même les gens comme moi qui sont quasiment entièrement hors-gafam, se prennent ses retombées, par la bande, par des amis, les mentalités, etc…
Du coup, la division se fait très facilement, les opinions déconnectées des réalités foisonnent, et les bases réelles et concrètes sur lesquelles les gens peuvent s’unir et coopérer sont pas évidentes à définir.
Je crois que c’est aussi en faisant du concret que les gens évoluent dans leurs opinions et croyances, la Ğ1 est une occasion de le faire.
En restant dans les théories et des imaginaires, la division peut continuer à prospérer… et les manipulateurs peuvent continuer à rigoler… y compris le très cher président.
c’est quoi le but là ? un débat non merci, de la confusion encore et encore ?
jvais juste répondre à ça sinon ça va devenir vraiment imbuvable pour les lecteurs; la production dédiée au secteur sucrier energenetique est un lobby comme les autres mais nous pouvons, et certains le font, utiliser les déchets non consommés pour réaliser son alcool, ça s’ est fait pendant des siecles, aujourd’ hui ne reste plus qu’ un seul alhambic itinérant en france
on tente de sortir de la logique comparative technicienne (empire sophistiqué) donc n’ en remet pas un couche stp
Le souci des moteurs et des gros trucs, c’est que le poids entraîne le poids (on arrive vite à des tanks): plus c’est puissant, plus il faut renforcer, plus c’est lourd, plus il faut renforcer, et donc; plus c’est lourd…
On est à une époque où des scooters électriques à gros pneus (conçus pour gaspiller, probablement) brassent du vent et font grand bruit de leur design, là où des innovateurs font des trucs hyper légers optimisés, parfois en bricolant dans leur garage.
1930
mutualisation de l’effort: c’est allemand… évidemment
j’ai jamais vu de témoignage concret sur ce type de train en fonctionnement, le potentiel est pourtant énorme
Ça c’est français, et c’est génial: une personne bricolant dans son garage, contre vents et marées
Je pense être dans le sujet, car dans l’action et l’utopie il y a parfois la technique qui participait… des gens ont rêvé de solutions libérant l’humanité… rien que le vélo a eu un impact positif considérable à partir du moment où il a été inventé… y compris sur le voyage, l’utopie, etc…
tu parles du truc de bobo déconnecté là, s’ il faut se déplacer pour ‹ ‹ récuperer › › le bilan devient négatif, inversé, normalement c’est le distilleur qui navigue
la doxa a toujours eu besoin de ce type de profil pour assoir ce que l’ on nomme un nivellement par le bas càd de la récupération politique, de l’ opposition controlée, de l’ ingé sociale tu connais nivellement par le bas – Qwant Search
C’était une personne indispensable, tout comme Oskar Schindler et Ernst Leitz (peut-être moins courageux que ces deux allemands!), extrèmement doué dans la technique et indispensable au pays, qui a donc pu dire ouvertement ce qu’il pensait car craignait moins les représailles.
Enfin c’est comme ça que je le vois!
Je crois que la technique peut aller avec les utopies, et avec l’éthique, et les aider. Mais bon, c’est pas évident, car il y a aussi des gens qui vont récupérer la technique, pour leur pouvoir et toutes leurs merdes…
Ben oui.
Ni sous Loulou XIV ni sous le générateur de Godwin, ça n’a été démocratique.
Le savoir-faire, le savoir, la culture, la technique peuvent constituer un rapport de forces et protéger ceux et celles qui le détiennent.
Est-ce que le fondateur du familistère de Guise, Jean-Baptiste André Godin, était sous une démocratie?
Non, mais il a pourtant pu construire tout ça, cette utopie, malgré tout. Il y avait probablement un rapport de forces qui lui était favorable, non?